À la Une: la faillite de la Silicon Valley Bank ravive les craintes d’une crise financière mondiale
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Le naufrage de cette banque californienne spécialisée dans le financement des start-up technologiques a fait souffler « un vent de panique » tout ce week-end sur les marchés et provoqué des « réunions de crise » de Londres à Washington en passant par New Dehli, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung, en réveillant « le souvenir de la grande crise financière de 2008 après le crash de la Lehman Brothers ». C'est en tout cas « le plus grand effondrement bancaire depuis la crise financière », note encore le quotidien allemand. « Ce nouveau krach bancaire américain a ébranlé les entreprises indiennes en phase de démarrage », souligne de son côté l'Indian Express. Alors que le Times évoque pareillement « les menaces pour les jeunes entreprises technologiques britanniques ».
Face au risque d'effet domino dans tout le secteur, les autorités de régulation américaines ont dû « frapper fort », le 12 mars au soir, en annonçant des mesures d'urgence « pour apaiser les craintes que les déposants ne retirent leur argent », explique le Wall Street Journal, « en garantissant notamment le retrait possible dès ce lundi de l'intégralité des dépôts de la Silicon Valley Bank. [...] Des mesures extraordinaires, qui devraient suffire à mettre fin à la panique des déposants », estime l'ex-patron de la Fed, toujours dans le quotidien américain. « Cette intervention spectaculaire reflète la peur qui s'est répandue dans le secteur bancaire après l'effondrement de la SVB », commente de son côté le Washington Post qui souligne que le président Biden s'est d'ailleurs « exprimé ce lundi pour rassurer les Américains sur le système bancaire ».
Un système bancaire qui montre de sérieux signes de faiblesse
« Ce deuxième sauvetage du système bancaire en 15 ans est un signal d'alarme », estime Die Welt qui met en cause « la hausse des taux d'intérêts » aux États-Unis comme en Europe « qui augmentent le fardeau de la dette des emprunteurs et donc la possibilité de défaut ».
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« Le retournement des taux d'intérêts est certes avantageux pour les banques mais recèle également des risques élevés », analyse le Suddeutsche Zeitung. Alors que le Wall Street Journal voit dans le naufrage de la Silicon Valley Bank « la facture à payer pour des années d'erreurs monétaires et réglementaires, alors que les fonctionnaires de Joe Biden avaient affirmé que l'économie était florissante et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. [...] La facture de la mauvaise politique arrive à échéance », tonne le quotidien économique américain.
Aukus : Biden rencontre ses homologues britannique et australien
Une réunion stratégique majeure du groupe Aukus, « l'alliance sécuritaire entre les trois pays », dans une base navale de San Diego ce 13 mars servira de cadre à « un accord sur les sous-marins nucléaires australiens », explique le Guardian. Ces fameux sous-marins avaient été à l'origine d'une véritable crise diplomatique il y a 18 mois avec la France, et Canberra « construira finalement en partenariat avec Londres et Washington. [...] Alors que la menace croissante de la Chine suscite de vives inquiétudes, l'Australie devrait annoncer l'acquisition de huit sous-marins à propulsion nucléaire basés sur des modèles britanniques », souligne encore le Guardian. De quoi faire enrager la Chine qui dénonce déjà « une violation du traité de non-prolifération nucléaire ». Alors que l'Australie n'est pas une puissance nucléaire, « le groupe Aukus affirme en tout cas que les réacteurs fournis seront soudés, blindés et scellés », précise le quotidien britannique. De son côté, la marine australienne « vient de lancer le recrutement de 20 000 travailleurs supplémentaires pour construire cette nouvelle flotte nucléaire », rapporte The Age, le quotidien australien qui prévoit au moins « 30 ans de travaux » avant que ces sous-marins soient mis à l'eau.
La BBC ébranlée, accusée de partialité après l'affaire Gary Lineker
Après un week-end entier de polémique, la BBC a réintégré, ce lundi 13 mars, Gary Lineker, le présentateur sportif vedette de la « Beeb » qui avait été suspendu vendredi dernier suite à un de ses tweets critiquant férocement le projet du gouvernement sur l'immigration. Une éviction qui a suscité un tollé dans tout le Royaume, « où des personnalités du monde des médias, du sport et de la politique ont pris la parole pour le défendre et dénoncer la censure de la BBC », rapporte le Guardian.
« Un bras de fer entre Lineker et la BBC qui a déclenché un débat national sur la liberté d’expression », souligne le New York Times qui estime que la controverse « met en péril la réputation de neutralité et d'indépendance de la BBC ». D'autant plus, souligne de son côté Die Welt « que le directeur général et le président du conseil de surveillance de la Beeb sont également membres des conservateurs ». « L'affaire Lineker est donc loin d'être terminée pour la BBC », estime encore le New York Times.
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