À la Une: Xi Jinping inflexible sur l'Ukraine malgré les efforts de Macron et de Von der Leyen
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Le président français et la patronne de la Commission européenne « n'ont pourtant pas ménagé leurs efforts à Pékin », note Le Soir pour tenter de « convaincre le président chinois d'user de son influence auprès de la Russie pour mettre fin au conflit en Ukraine » mais en vain, souligne le quotidien belge « Xi Jinping n'a pas bougé ». « Le charme français n'y aura rien fait », estime également Die Welt pour qui Xi Jinping « n'est visiblement pas impressionné par le charisme du président Macron, et a réservé par ailleurs un accueil glacial à Ursula Von der Leyen ». Au final, commente le quotidien allemand « Macron s'est surestimé : son objectif d'utiliser la Chine comme médiateur entre la Russie et l'Occident reste un vœu pieux ». Analyse partagée par le New York Times qui note « que si Xi Jinping s'est à nouveau dit favorable à des pourparlers de paix, tout en s'opposant à l'utilisation d'armes nucléaires, il n'a aucunement indiqué qu'il ferait pression sur Poutine », et il n'a pas non plus « condamné l'invasion russe » souligne de son côté le Wall Street Journal. « Ce ne sont pas les relations personnelles d'un président français avec un dirigeant chinois qui vont influencer la politique chinoise », analyse un expert dans Le Soir. « La danse diplomatique de l'Europe avec la Chine ne fera capoter l'amitié Xi-Poutine », assure également le South China Morning Post qui explique « qu'au-delà de la chaleur politique qui unit les 2 dirigeants chinois et russe, il y a aussi des liens économiques bilatéraux puissants », d'autant plus précieux pour la Chine compte tenu de la « froideur actuelle de ses relations avec les États-Unis », souligne encore le quotidien de Hong Kong.
Une visite européenne percutée par la montée des tensions autour de Taïwan
Après avoir constaté les limites de Pékin sur la promotion de la paix en Ukraine, Emmanuel Macron et Ursula Von Der Leyen ont pu mesurer toute l'agressivité de la Chine envers les velléités d'indépendance de l'île nationaliste. Pékin furieux « après la rencontre mercredi à Los Angeles de la présidente taïwanaise avec Kevin McCarthy le patron de la Chambre des représentants » qui envoyé pour le 2ᵉ jour consécutif « des navires de guerre, dont l'un de ses porte-avions et des avions de chasse également dans le détroit de Taïwan », rapporte le South China Morning Post. Des représailles justifiées, explique de son côté le quotidien nationaliste chinois le Global Times qui dénonce avec virulence « la démarche provocatrice et sournoise de la présidente taïwanaise en totale collusion avec les États-Unis ». « Pékin durcit le ton mais devrait atténuer sa réponse militaire », estime néanmoins le Japan Times qui note qu'elle est jusqu'à présent « beaucoup plus modérée qu'en août dernier après la visite de Nancy Pelosi à Taipeh ». Sans doute parce que cette fois-ci, explique le quotidien japonais, le numéro 3 américain n'est pas venu à Taïwan « cette réunion sur le sol américain pourrait donc être perçue comme moins provocante par la Chine ».
Berlusconi hospitalisé, l’avenir de Forza Italia en question
« L'immortel Cavaliere » comme l'appelle son médecin fait encore les gros titres aujourd'hui de la presse européenne, 2 jours après son hospitalisation à Milan pour de graves problèmes respiratoires l'ancien 1er ministre italien âgé de 86 ans « va mieux » se réjouit le Corriere della Sera tout en précisant « qu'il reste en soins intensifs et a entamé une chimiothérapie pour traiter un cancer du sang ». Alors que famille, enfants et soutiens politiques défilent à son chevet, « les analystes commencent à s'interroger sur le devenir de son parti Forza Italia qu'il a fondé et qu'il dirige toujours », souligne le Times, « tout comme son empire médiatique ». « S'ouvre une période d'incertitudes » estime également La Repubblica. Notamment au sein de son parti, allié de la coalition gouvernementale, où certains redoutent déjà « un possible exode massif vers le parti des frères d'Italie de Giorgia Meloni ou même vers la Ligua ». S'ajoute également la question financière, souligne encore le quotidien italien « Forza Italia à environ 90 millions d'euros de dettes -couvertes par 2 cautions personnelles de Berlusconi ». « Ses héritiers vont-ils continuer à les garantir ? » s'interroge La Repubblica « c'est l'une des nombreuses questions que laissent en suspens Berlusconi alors qu'il mène sa dernière bataille en soins intensifs ».
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