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À la Une: les civils pris pour cible au Soudan alors que le conflit s’intensifie

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Depuis le 15 avril, le Soudan est en proie à un conflit ouvert entre l'armée régulière et la milice des SFR.
Depuis le 15 avril, le Soudan est en proie à un conflit ouvert entre l'armée régulière et la milice des SFR. © AFP
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La bataille pour le contrôle du pays s'intensifie, « avec déjà près de 200 morts et des milliers de blessés », en trois jours, alors que les populations civiles sont « prises pour cible », rapportent les envoyés spéciaux du Guardian qui décrivent toute la violence des combats dans la capitale Khartoum où même les hôpitaux sont bombardés. « Des centaines de patients ont dû être évacués » alors que le personnel médical se retrouve « piégé sans oxygène pour soigner les malades, sans carburant pour faire fonctionner les générateurs ».

« Même la trêve de trois heures négociée hier [17 avril, NDLR] par les Nations unies pour transporter les blessés n'a pas tenu », s'émeut le correspondant à Khartoum de La Repubblica qui décrit également « les rafales de balles, les explosions de grenades, et les tirs d'artillerie lourde » dirigés contre des « cibles civiles » par les deux factions rivales : les milices du général Hemedti et les soldats du général al-Burhan qui rejettent toujours « les appels au cessez-le-feu des Occidentaux et des pays voisins ». Des affrontements qui menacent de plonger le pays dans le chaos, faisant redouter « une guerre civile » et une « catastrophe humanitaire », souligne de son côté le New York Times, dans ce qui est « l'un des pays les pauvres du monde ».

Une « lutte à mort » pour le pouvoir entre factions rivales

Entre « les deux hommes les plus puissants du Soudan », à la tête chacun de leur armée, c’est « une lutte à mort pour le pouvoir », estime le Suddeutsche Zeitung pour qui « les deux généraux peuvent se prévaloir d'une longue et sanglante carrière ». Notamment Hemedti à la tête des Forces de soutien rapide, « 100 000 paramilitaires accusés de génocide au Darfour », souligne le Washington Post, « Hemedti a également des liens avec le groupe russe Wagner et a aidé l'Arabie saoudite dans sa guerre au Yémen ».

 À lire aussi : Soudan: «Nous ne sommes que des dommages collatéraux dans leur lutte pour le pouvoir»

Face à lui, à la tête de l'armée soudanaise, « Burhan bénéficie quant à lui du soutien de l'Égypte », fait valoir de son côté le Times qui souligne « que cela fait longtemps que les puissances régionales que sont l'Égypte et l'Arabie saoudite s'immiscent dans la politique soudanaise, veillant à ce qu'un gouvernement démocratique ne s'installe pas ». Au final, l'issue du conflit pourrait bien dépendre de qui « des deux généraux parviendra à obtenir le soutien financier du Caire ou de Ryad », analyse le quotidien britannique.

Après la Pologne et la Hongrie, la Slovaquie bannit les céréales ukrainiennes

C'est un véritable « front des Européens de l'Est contre les céréales en provenance d'Ukraine », titre El Pais, qui explique que cette crise céréalière est due « à l'afflux des stocks de céréales ukrainiennes qui font baisser les prix dans l'Union européenne au détriment des agriculteurs de l'Est ». De quoi causer la colère de Commission européenne « qui a rappelé à la Pologne et à la Hongrie que la politique commerciale relevait de la compétence exclusive de l'Union européenne », souligne le Suddeutsche Zeitung qui précise que la Pologne vient d'ouvrir des négociations avec l'Ukraine, alors que Bruxelles envisage « un deuxième paquet d'aides aux agriculteurs des pays les plus touchés ».

Le coup d'éclat du gouvernement polonais, qui est pourtant l'un des principaux soutiens européens à Kiev dans la guerre contre la Russie, remet néanmoins en cause « sa loyauté envers l'Ukraine », dénonce de son côté Die Welt pour qui cette affaire « est un exemple de la façon dont la solidarité avec l'Ukraine peut rapidement s'effondrer dès lors que les coûts deviennent trop importants pour un pays européen ».

Royaume-Uni : la « quiche du couronnement » fait couler beaucoup d'encre

« Soixante-dix ans après la création du poulet "reine Elizabeth" pour son couronnement, c'est une quiche qui rendra hommage à son héritier », ironise le Times. « Mais qu'on leur donne donc de la quiche », s'amuse également en Une le Daily Mirror. « Par ordre royal, mangez de la quiche », somme de son côté le Daily Express alors que le Daily Mail se demande « si cette plate signature du couronnement de Charles III sera bien à la hauteur de l'évènement ».

« Cette délicieuse quiche aux épinards, aux fèves et à l’estragon » a été choisie par les époux royaux, notamment en raison de sa facilité de préparation, explique de son côté le Guardian, « ce qui permettra à tous de festoyer avec ses voisins et amis lors du week-end du couronnement ». Le Guardian conseille d'ailleurs de « bien égoutter les épinards » pour éviter une quiche détrempée pour le grand jour.

 

 À écouter aussi : Royaume-Uni: les nouveaux timbres à l'effigie de Charles III sont en vente

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