Revue de presse internationale

À la Une: le duel à distance Poutine-Zelensky sur le front, avant la contre-offensive ukrainienne

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Les présidents russe (G) et ukrainien (D) se sont respectivement rendus à Kherson et Donetsk auprès de leurs troupes.
Les présidents russe (G) et ukrainien (D) se sont respectivement rendus à Kherson et Donetsk auprès de leurs troupes. © AP/Gavriil Grigorov - AFP/Sarah Meyssonnier - Montage RFI
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À l'approche de la contre-offensive ukrainienne qui pourrait même être lancée dès la fin du mois, souligne le New York Times les présidents russe et ukrainien ont ainsi « cherché à montrer leur force et à rallier leurs troupes ». « Un duel à distance » sur la ligne de front, note encore le quotidien américain, dans la zone de combats de Donetsk dans l'est du pays, le 18 avril pour Volodymyr Zelensky alors que Vladimir Poutine s'est lui rendu lundi au sud dans la région de Kherson et de Lougansk.

Des zones occupées que la Russie jure de défendre par tous les moyens, et qui pourraient être, notamment la région de Kherson, « la première visée par la contre-offensive ukrainienne », souligne de son côté le Times de Londres qui explique que Kiev est bien déterminé à reprendre « ces territoires saisis par Moscou l'année dernière ».

► À lire aussi : Ukraine: les Russes maintiennent la pression dans la région de Kherson

Une reconquête « stratégique », explique le New York Times, qui permettrait « en cas de succès de séparer la Crimée annexée illégalement par Moscou, du territoire de la Russie ». La visite de Poutine dans le sud du pays, un mois après celle qu'il avait déjà effectuée à Marioupol, montre donc toute sa détermination à défendre ces territoires annexés. « Poutine avait d'ailleurs à peine quitté la zone lundi, que l'armée russe a bombardé le marché de Kherson », note La Repubblica.

Les Occidentaux se pressent d'augmenter leur aide à Kiev

Le ministre de la Défense américain Lloyd Austin est d'ailleurs « attendu dès aujourd'hui [19 avril, NDLR] en Suède et vendredi en Allemagne pour coordonner l'aide à l'Ukraine », rapporte le Wall Street Journal. Avant une offensive « que des responsables ukrainiens et occidentaux annoncent comme imminente », note encore le quotidien américain et alors même que le président Zelensky exprime « toute sa frustration face aux retards dans l'acheminement d'armes supplémentaires aux forces ukrainiennes ».

Les Occidentaux redoutent déjà le pire « si Kiev tentait de reprendre la Crimée », rapporte le Guardian qui souligne que « l'Occident se prépare à ce que Poutine utilise tous les outils qui lui restent, y compris les menaces nucléaires et les cyberattaques dans le cadre de sa réponse à la contre-offensive annoncée ». Des menaces à prendre en compte, estime l'expert américain Fred Kaplan dans une interview à Die Welt pour qui « si la Russie craignait vraiment de perdre la guerre », il ne faudrait pas « complètement exclure qu'elle ait recours à l'arme nucléaire ».

L'ONU menace de quitter l'Afghanistan dès le mois prochain

« Les Nations unies sont prêtes à prendre la décision "déchirante" de se retirer d'Afghanistan dès le mois de mai prochain, si les talibans continuent d'interdire aux femmes afghanes de travailler pour l’organisation », rapporte El Pais qui souligne que cet avertissement lancé par le patron du programme onusien pour le développement (PNUD) intervient après « des mois de négociations avec les autorités afghanes dans l'espoir de les persuader de faire marche arrière ».

En vain pour l'heure, note de son côté le Guardian qui souligne que les « 600 femmes afghanes employées par les Nations unies n'ont plus l'autorisation de se présenter au travail », ce qui remet en cause « la capacité de l'ONU d'opérer en Afghanistan ». Une violation des droits de l'homme et un drame humanitaire, explique encore le quotidien britannique alors « les deux tiers de la population, soit 28 millions d'Afghans, auront besoin d'une aide humanitaire cette année, et que le gouvernement américain et d'autres pays du G7 ont également menacé de réduire leur aide ».

La mafia italienne offre de l'argent à la famille d'une victime assassinée par erreur

Outre leurs excuses, des chefs de la mafia napolitaine offrent aux parents de la victime « 60 000 euros et un appartement », en compensation pour la mort de leur fils Giulio Giaccio, un jeune ouvrier du bâtiment brutalement assassiné il y a vingtaine d'années « et dont le corps a été dissous dans de l'acide pour dissimuler le crime », rapporte le correspondant à Rome du Times.

Ce sont les aveux « d'un repenti de la mafia » actuellement en procès, qui ont permis de résoudre ce cold case, explique de son côté La Repubblica qui raconte « comment Giulio a été confondu par les tueurs de la mafia qui étaient à la recherche d'un autre jeune homme accusé d'avoir une relation avec la fille de leur parrain ». Ce même parrain qui propose donc aujourd'hui un dédommagement, offre catégoriquement refusée par la famille « qui préfère s'en remettre à la justice », note encore le quotidien italien.

► À écouter aussi : Les victimes innocentes de la mafia

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