Revue de presse internationale

À la Une: l'Australie muscle drastiquement sa stratégie de défense pour contrer la menace chinoise

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Le Premier ministre australien Anthony Albanese s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse après la publication de l'examen stratégique de la défense au Parlement à Canberra, le lundi 24 avril 2023.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse après la publication de l'examen stratégique de la défense au Parlement à Canberra, le lundi 24 avril 2023. AP - Lukas Coch
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« L'Australie s'arme contre la Chine », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui voit dans cette vaste révision de la doctrine de défense de Canberra « le plus grand réalignement stratégique depuis la Seconde guerre mondiale ». « Une révision stratégique majeure » commente également le quotidien australien The Age, alors que le pouvoir dans la région est « en train de passer des mains des Etats-Unis à la Chine, le gouvernement du 1er ministre Albanese s'empresse de réformer la défense du pays en le dotant de missiles à longue portée », et ce « en plus d'investir dans des sous-marins à propulsion nucléaire avec les britanniques et américains dans le cadre de l'accord Aukus », souligne encore The Age.  « L'Australie se prépare ainsi à combattre les menaces plus rapidement », se félicite le Japon Times, « ces nouveaux missiles d'une portée de 500 kilomètres pour un coût de 11, 5 milliards et demi d'euros serviront également à des fins de dissuasion » souligne La Repubblica. « L’objectif est de persuader Pékin de ne pas utiliser la force pour atteindre ses objectifs, notamment l'annexion de Taïwan » fait valoir un analyste australien dans le quotidien italien qui reconnaît néanmoins « que comme on l'a vu avec l’Ukraine, la dissuasion ne fonctionne malheureusement pas toujours », d'où l'intérêt de l'Australie « à être prêt à répondre militairement ».

L'Europe entend elle « recalibrer » sa relation avec Pékin

Après le dérapage de l’ambassadeur chinois à Paris, Pékin a tenté hier de désamorcer la tempête diplomatique « en assurant que Pékin respectait bien la souveraineté des anciens républiques soviétiques » rapporte le South China Morning Post. Mais la crise va assurément laisser des traces, souligne Die Welt pour qui cet « incident diplomatique majeur » pourrait « ouvrir la voie à un recalibrage des relations entre l'UE et la Chine lors du prochain sommet européen en juin prochain ». « Plus de 80 députés de divers pays européens ont signé une pétition appelant la France à déclarer l'ambassadeur chinois Lu Shaye persona non grata », note encore le quotidien allemand. « Malgré les tentatives de raccommodage de la Chine, le mal est fait », estime La Repubblica qui rapporte les propos du chef de la diplomatie lituanienne, très en colère, « si quelqu'un se demande pourquoi les États Baltes ne font pas confiance à la Chine pour négocier la paix en Ukraine, voici un ambassadeur chinois qui dit que la Crimée est russe et que les frontières de nos pays n'ont aucune base légale ». De quoi « disqualifier les propositions françaises d'une médiation chinoise » pour établir un plan de paix en Ukraine, estime Die Welt.

Le spectre d'une crise humanitaire au Soudan, après 10 jours de violents combats

Alors que les pays étrangers poursuivent leurs opérations d’évacuation, les civils soudanais se retrouvent eux « pris au piège » des tirs croisés entre les 2 faction rivales, sans aucune aide « leurs souffrances aggravent une situation déjà désastreuse » souligne le Guardian alors « qu'un tiers de la population soudanaise, soit 16 millions de personnes avait déjà besoin d'une aide humanitaire avant la flambée de violence ». « Et la fuite de milliers d'entre eux vers les pays voisins, pourrait encore aggraver l'impact humanitaire de cette crise », redoute le New York Times qui explique « que ce vaste mouvement de population vers le Tchad, le Sud soudan risque de submerger ces pays déjà aux prises avec leurs propres conflits, la faim et des difficultés économiques ». La crise des réfugiés va ainsi s'aggraver dans toute la région, « le pire des scénarios est en train de se dérouler sous yeux », s'inquiètent les travailleurs humanitaires des Nations unies.

Fox News licencie Tucker Carlson star des trumpistes américains 

Une annonce « stupéfiante » commente le Washington Post qui note « que cette séparation apparemment précipitée intervient en tous cas moins d'une semaine après que Fox News a versé près de 800 millions de dollars à la société de comptage électoral Dominion pour éviter un procès en diffamation sur la diffusion de fausses informations après l'élection de 2020 ». Tucker Carlson véritable star de Fox News « et phare de l'extrême droite américaine » raille le correspondant d'El Pais « avait radicalisé les messages incendiaires sur l'élection volée qui aurait emmené Joe Biden à la Maison Blanche », il avait également minimisé « les responsabilités des émeutiers du 6 janvier contre le Capitole » tout en propageant par ailleurs « des thèses racistes, antisémites ». Egalement opposé au soutien des Etats-Unis à l’Ukraine, Carlson aurait d’ailleurs « déjà reçu une offre de travail de la chaîne russe Russia Today », assure de son côté le New York Times. 

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