À la Une: en France, la colère contre la réforme des retraites ne faiblit pas
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La presse étrangère est globalement impressionnée par l'ampleur de la mobilisation hier dans toute la France « un 1er mai d'unité contre la réforme des retraites » estime le Frankfurter Allgemeine Zeitung pour qui « les syndicats français continuent vaillamment de se battre ». C'est « une manifestation historique, une de plus contre la réforme des retraites en France » salue El Pais, alors que la Washington Post décrit comment « des centaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays, avec leurs enfants sous la pluie », « une démonstration de force » commente le quotidien américain « avec des scènes de joie mais également des affrontements violents » entre la police et des manifestants « radicalisés ». « Quelques milliers d'émeutiers parmi une foule pacifiste », pointe également le Times « des black blocs et des partisans violents du mouvement des gilets jaunes ». « La contestation politique n'a pas baissé d'intensité, mais la violence non plus », commente de son côté El Pais qui souligne que « ce climat social explosif commence à affecter la France sur le plan économique » avec « le 28 avril dernier l'abaissement par l'agence de notation Fitch de la note du pays à AA- ». Un climat de « contestation et de violences qui constitue un risque pour le programme des réformes de Macron » a ainsi estimé l'agence de notation. « Le président français est donc toujours dans la seringue », bloqué, analyse encore le quotidien espagnol, qui note également « qu'on ne sait pas -non plus si l'unité syndicale va durer ».
Les syndicats français au défi de l'unité
Malgré l'ampleur de la mobilisation et du refus des Français de tourner la page de la réforme des retraites, ce 1er mai « a été marqué par un léger virage » estime Le Temps qui souligne que malgré le front uni de l'intersyndicale « des inflexions commencent à apparaître ». Le syndicat réformiste la CDFT « a d'ores et déjà indiqué qu'il irait discuter avec la 1ʳᵉ ministre » qui tend la main aux syndicats pour relancer le dialogue « sur le pouvoir d’achat, la pénibilité au travail et la répartition des richesses ». « Le front commun des syndicats pourrait bien se disloquer » estime également Die Welt, qui se demande si « ces manifestations du 1er mai pourraient être les derniers grands rassemblements contre la réforme des retraites ». Mais même si « le cœur du débat devait passer à autre chose, et si la page des retraites devait finalement se tourner, celle de la colère est là pour durer », prévient Le Temps.
La Turquie « neutralise » le chef de l'État islamique en Syrie
« Moins de 6 mois après la mort mystérieuse de son prédécesseur », Abou Hussein al-Qourachi a été tué samedi dernier lors « d'une opération des forces spéciales turques à Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie sous contrôle de la Turquie » rapporte El Pais « le chef du groupe terroriste aurait refusé de se rendre, et s'est fait exploser en activant son gilet explosif ». « Qourachi est donc le 3ᵉ chef de l'EI à mourir depuis le début de l'année dernière », souligne de son côté le Times qui y voit « un signe de la faiblesse militaire de Daech ». Et tous les trois ont été tués en Syrie, note encore le quotidien britannique, « ce qui pourrait apaiser les craintes d'une résurgence du groupe islamiste en Irak le berceau du groupe ». Le nombre d'attaques de l'EI ont en tout cas « diminué de 68% en Irak et de 55% en Syrie » depuis le début de l'année, souligne encore le Times, même si précise de son côté El Pais « sur le seul mois d'avril l'EI a tué 11 membres des forces de sécurité kurdes dans une vingtaine d'attaques », selon les données de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Hollywood menacé de paralysie par la grève des scénaristes
« C'est 15 années de paix sociale à Hollywood qui ont hier soir volé en éclats », explique le New York Times, « alors que les 11 5000 scénaristes de cinéma et de télévision ont voté la grève à l'unanimité » pour réclamer une hausse de leur rémunération et un « meilleur partage des bénéfices générés par le streaming ». Car entre les grands studios hollywoodiens et les nouvelles plateformes comme Netflix, les scénaristes « dénoncent des conditions de travail dégradées » alors même que « ces plateformes de diffusion en continu enregistrent des bénéfices », rapporte le Washington Post. « Les 1ers piquets de grève devraient être installés dès cet après-midi », souligne le Los Angeles Times qui redoute « une longue grève » à l'instar de la dernière en 2008 et qui avait duré 100 jours, de quoi « perturber toute la production », notamment nous dit le New York Times « les Late-show à la télévision, mais également les feuilletons et les séries », le cinéma devrait être épargné « alors les studios travaillent environ un an à l'avance, tous les films à l'affiche cette année ont déjà été tournés ».
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