Revue de presse internationale

À la Une: la Chine interdit à des milliers de citoyens et d'étrangers de quitter le pays

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Des personnes masquées dans le hall des arrivées à l'aéroport international de Shenzhen en Chine (Image d'illustration).
Des personnes masquées dans le hall des arrivées à l'aéroport international de Shenzhen en Chine (Image d'illustration). © ONU Info/Jing Zhang
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« Le contrôle politique se resserre sous Xi Jinping », titre le Japan Times alors que « les interdictions de sortie du territoire se multiplient en Chine ». C'est ce qui ressort d'un rapport du groupe de défense des droits Safeguard Defenders, largement repris aujourd'hui dans la presse internationale et qui fait état « de dizaines de milliers » de citoyens chinois interdits de sortie, et au moins « 128 étrangers privés de sortie également ces 20 dernières années dont 29 américains et 44 canadiens ». Un verrouillage « politiquement ciblé » qui a « considérablement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012 », rapporte de son côté le Washington Post qui souligne « que le parti communiste chinois a ainsi utilisé les interdictions de sortie du territoire pour faire taire les militants, intimider les journalistes étrangers et contrôler les groupes ethniques et religieux ». En plein bras de fer avec les États-Unis, le gouvernement chinois « s'efforce également désormais de faire rentrer dans le rang les entreprises américaines et étrangères », explique de son côté le Wall Street Journal qui rapporte « les perquisitions et les visites inattendues dans certaines entreprises ces dernières semaines », et l'inquiétude des chefs d'entreprises étrangers face à la « récente réécriture de la loi chinoise sur l'espionnage qui pourrait signifier que de nombreux sujets deviennent dès lors interdits dans les discussions avec leurs homologues chinois, comme la question de Taïwan , les droits de l'homme en Chine ou bien encore toute discussion technologique sur les semi-conducteurs ». De quoi potentiellement « faire fuir les investisseurs étrangers », ajoute le quotidien américain, bien loin « de la volonté d'ouverture pourtant martelée par Xi Jinping ». 

Pékin resserre également le verrouillage d'Internet

Cela fait la Une du South China Morning Post, le journal de Hong Kong qui révèle « que le début de l'année, en trois mois le censeur chinois de l'internet a ainsi fermé plus de 4 000 sites web et supprimé pas moins de 55 applications ». Et la « répression » ne va pas s'arrêter pas là, alors que l'administration du cyberespace chinois vient de convoquer « les responsables de plus de 2 200 sites web pour leur demander de rectifier leurs contenus », note encore le quotidien hongkongais qui souligne que « Pékin a ainsi drastiquement renforcé son contrôle sur internet afin de limiter l'influence des idéologies occidentales », et ce alors même « qu'il est confronté à des tensions accrues avec les États-Unis et leurs alliés ». L'administration vient ainsi de lancer une campagne contre les sites qui « relayent des informations qui nuisent à l'image du Parti communiste et du gouvernement ». Informations jugées « illégales ou nuisibles », l'an passé l'administration chinoise a ainsi fermé plus de « 7 300 sites web et près de 3 000 applications ».

L’espoir d’une trêve au Soudan en pleine catastrophe humanitaire

Le voisin sud-soudanais assure avoir « décroché un accord de principe » des 2 généraux soudanais belligérants pour « une trêve de 7 jours à compter de demain et de possibles négociations de paix en Arabie saoudite », rapporte le New York Times qui souligne « qu'aucune des deux parties n'a encore confirmé publiquement cet accord ». Une trêve en tout cas espérée par les Nations unies qui font état d'une situation humanitaire qui s'approche « d'un point de rupture » au Soudan, souligne le Washington Post après trois semaines de violents combats « le chaos et l'effondrement de l'Etat ont déjà provoqué la fuite de 100 000 soudanais dans les pays voisins » et ils pourraient être « 800 000 d'ici la fin de l'année », de quoi provoquer « une crise massive des réfugiés dans la région » s'inquiète encore le Post, une véritable « catastrophe », à grande échelle « dans un contexte de misère humaine généralisée ».

Migrants mexicains : les États-Unis verrouillent leur frontière Sud 

 « Biden va envoyer 1 500 soldats supplémentaires à la frontière mexicaine », rapporte le Wall Street Journal alors que le pays se prépare à faire face « à une vague de migration qui devrait accompagner la levée des restrictions frontalières imposées durant la pandémie de Covid ». Car le 11 mai prochain, l'urgence sanitaire prendra fin aux États-Unis et avec elle le fameux « Titre 42 » qui permettait « d'expulser sans délai les migrants franchissant les frontières terrestres du pays », explique le New York Times qui rapporte que les autorités estiment « que les passages illégaux pourraient alors doubler pour atteindre les 11 000 par jour ». Une « nouvelle crise migratoire » que Biden souhaite à tout prix prévenir explique encore le quotidien américain, « alors qu'il vient tout juste de lancer sa campagne de réélection ». 

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