À la Une: le Pakistan secoué par de graves émeutes après l'arrestation d'Imran Khan
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Le Pakistan « sombre dans le chaos », titre le Times qui décrit « le déchaînement de violences à travers tout le pays depuis l'arrestation mardi à Islamabad de l'ex-Premier ministre et actuel leader de l’opposition Imran Khan dans le cadre d'une affaire présumée de corruption ». Des émeutes qui auraient déjà fait « au moins six morts et une centaine de blessés parmi ses partisans à Peshawar, le fief du PTI, le parti de Khan », rapporte de son côté le correspondant du Guardian qui met en avant la répression « brutale » du gouvernement pakistanais, « plus d'un millier de personnes arrêtées dans l'État du Penjab où l'armée a été déployée alors que des dizaines de bâtiments officiels ont été pillés ou bien encore brûlés ». « Est-ce là la nouvelle normalité du pays ? », s'inquiète le grand quotidien pakistanais Dawn qui dénonce cette répression « orchestrée par le régime » qui s'était déjà distingué, accuse-t-il, « avec l'arrestation d'Imran Khan par des forces paramilitaires qui ne répondent pas aux autorités civiles ». En fait, dénonce encore le quotidien, « cette arrestation renforce l'impression que le gouvernement cherche à éliminer un dirigeant politique populaire simplement parce qu’il menace leurs intérêts individuels ». Dans un pays plongé dans une grave crise économique, « de nombreux Pakistanais considèrent Imran Khan comme le seul homme politique qui se préoccupe de leur bien-être », explique le Times. Mais son appel à « des élections législatives anticipées » et ses « critiques féroces » auront été « le défi le trop » pour un gouvernement pakistanais contrôlé « d'une main de fer par l'armée », analyse de son côté le New York Times.
Une dangereuse escalade de violences ?
« Le Pakistan est plongé dans une tempête politique aux conséquences imprévisibles », s'inquiète l'ancienne ambassadrice pakistanaise aux États-Unis dans le New York Times qui redoute « une paralysie du pays et des violences que le gouvernement du Premier ministre Sharif aura du mal à maîtriser » ; D'autant plus « que les dommages causés à la réputation de l'armée ne seront pas faciles à réparer ». « Les lignes de fractures au sein même de l’armée sont encore plus inquiétantes », analyse de son côté le Guardian qui souligne « que des rapports font état de divisions croissantes entre le haut commandement hostile à Imran Khan et la base qui le soutient ». Une situation explosive, la preuve de l'échec « lamentable » des dirigeants pakistanais « à mettre de côté leur ego », commente l'éditorialiste de Dawn qui appelle « à la reprise urgente du dialogue politique ».
Turquie : Erdogan lutte pour sa survie politique à 3 jours d'un scrutin incertain
Est-ce « la fin de partie pour Erdogan ? », s'interroge le Suddeutsche Zeitung, « après 21 ans de pouvoir, Erdogan fait face à son plus grand défi électoral », commente le Financial Times alors qu'il affronte pour la 1ʳᵉ fois « une opposition unie et déterminée à changer le cours de la Nation ». Et les sondages prédisent un « affrontement très serré », note le Washington Post, entre « Erdogan, 69 ans, qui règne d'une main ferme depuis deux décennies, et Kemal Kiliçdaroglu 74 ans, un ancien bureaucrate du gouvernement qui s'appuie sur l'optimisme et l'espoir de changement afin de se démarquer de la politique agressive d'Erdogan et d'émouvoir des électeurs aux prises avec une inflation galopante et le traumatisme des tremblements de terre qui ont fait plus de 50 000 morts en février dernier ». « Ce sont peut-être les jeunes qui détiennent les clefs de l'élection », explique de son côté la correspondante à Istanbul du Temps, ces 5 millions de jeunes, près de 8% de l'électorat, qui « n'ont rien connu d'autre qu'Erdogan au pouvoir » et qui « désirent le plus le changement » même s'ils ne sont « satisfaits ni du gouvernement ni de l'opposition », note encore le Temps.
Un élu du Congrès américain, connu pour ses mensonges, inculpé pour fraudes
Georges Santos a déjà longuement défrayé la chronique avec « ses mensonges éhontés » pour se faire élire en novembre dernier, souligne le New York Times, vient donc d'être inculpé de 13 chefs d'accusation pour fraudes financières, notamment « pour avoir détourné de l'argent de donations afin de s'acheter des vêtements de luxe ». « Ça devient serré pour l'imposteur de la Chambre des représentants », commente le correspondant du Suddeutsche Zeitung qui rappelle que le jeune homme de 34 ans, « fils d'immigrants brésiliens, avait totalement falsifié son CV pour se présenter aux dernières élections » s'inventant une « carrière de banquier d'affaires prospère à Wall Street, une mère qui aurait échappé aux attentats du Wall Trade Center ou bien encore des grands-parents rescapés de l'Holocauste ». Rien que des mensonges, souligne le Washington Post qui note qu'avec cette inculpation, il risque désormais « jusqu'à 20 ans de prison » mais que « rien ne l’empêche de continuer de siéger au Congrès ».
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