Revue de presse internationale

À la Une: la guerre en Ukraine et les nouvelles menaces nucléaires au menu du G7 à Hiroshima

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Le président américain Joe Biden (au centre à gauche) fait face au Premier ministre japonais Fumio Kishida à l'occasion d'une réunion du G7 à Hiroshima, le 18 mai 2023.
Le président américain Joe Biden (au centre à gauche) fait face au Premier ministre japonais Fumio Kishida à l'occasion d'une réunion du G7 à Hiroshima, le 18 mai 2023. © AP/Susan Walsh
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Le « symbolisme sera palpable, écrit le Washington Post, lorsque les dirigeants des riches démocraties du monde s'assiéront à Hiroshima, la ville dont le seul nom évoque toute la tragédie de la guerre ». Soixante-dix-huit ans après que les États-Unis ont largué la première bombe atomique au petit matin du 6 août 1945, faisant 140 000 morts à Hiroshima, le Premier ministre japonais Kishida « entend faire pression sur ses hôtes en faveur d'un engagement sur l'abolition totale des armes nucléaires », souligne de son côté le Guardian. Le journal britannique note « que Joe Biden a d'ailleurs prévu de rencontrer des survivants de Hiroshima et de visiter le mémorial de la paix qui rend compte de la tragédie ».

Mais alors que la perspective « d'une nouvelle attaque nucléaire a été cristallisée par les récents essais de la Corée du Nord, les menaces de la Russie et de développement rapide de l'arsenal chinois, insiste le Washington Postles autorités japonaises espèrent que la réunion débouchera sur des engagements, au-delà des platitudes, et compte sur Joe Biden pour montrer la voie ». À défaut d'un désarmement qui n'est pas à l'ordre du jour aux États-Unis, « d'anciens dirigeants mondiaux viennent en tout cas d'adresser une lettre en ce sens à la Maison Blanche et au Kremlin », rapporte le Guardian. Une lettre dans laquelle « ils exhortent le G7 à (au moins) remettre le contrôle des armes nucléaires sur les rails ».

La visite asiatique de Biden bousculée par la crise sur la dette

Le président Biden a dû « écourter brusquement sa visite », note le New York Times, contraint de rentrer à Washington dès le G7 fini ce dimanche, afin de « poursuivre les négociations sur le plafond de la dette et éviter que les États-Unis se retrouvent en défaut de paiement ». Exit donc la visite prévue en Papouasie-Nouvelle-Guinée « qui aurait dû être un moment historique », souligne le quotidien américain qui regrette « que la politique intérieure des États-Unis sape la politique étrangère américaine à un moment crucial, dans une région cruciale ».

En plein bras de fer avec la Chine, « les analystes et les diplomates redoutent que cela ravive les craintes d'une Amérique peu fiable et dysfonctionnelle », souligne encore le Times. « Cela nuit à la crédibilité des États-Unis », raille sans surprise le Global Times. Le quotidien nationaliste chinois accuse Washington « de traiter ses alliés comme des pièces d'échecs », de les laisser tomber « dès que les questions intérieures l'emportent sur leur agenda ». « C'est assurément un coup dur porté aux espoirs d'une présence plus visible des États-Unis dans l'Indo-Pacifique », regrette également le Japan Times.

Au moins 9 morts dans des inondations en Italie

« L'alarme climatique résonne en Italie », titre en Une le Financial Times qui, comme l'ensemble de la presse, rapporte l'ampleur des destructions dans la région d'Émilie-Romagne au nord-est du pays. Des destructions causées par les glissements de terrain et qui ont fait au moins neuf morts, après des pluies diluviennes. « En un jour et demi, il a plu autant qu'en trois mois », souligne le correspondant du Frankfurter Allgemeine Zeitung.

« Une situation dramatique », pour « des centaines de personnes encore prises au piège dans leurs maisons », décrit l'envoyé spécial de La Repubblica, « alors que des torrents de boue et de gravats emportent tout dans les rues ». C'est « l’évènement climatique le plus extrême depuis un siècle », commente un météorologue dans le quotidien italien qui s'inquiète pour l'avenir « face à cette véritable tropicalisation de l'Italie ». Des « évènements climatiques brutaux » qui pourraient affecter toute l’Europe, redoute également le Washington Post.

L’ex-président Sarkozy condamné en appel dans une affaire de corruption

La presse internationale est très impressionnée, notamment par le fait « qu'un ancien président soit ainsi condamné à porter un bracelet électronique », comme le titre le Washington Post. Ou bien encore le Times qui estime que cette condamnation « à trois ans de prison dont un ferme » est « nouveau coup porté à la réputation de cet homme fort qui aime se considérer comme le patron du centre-droit français ».

Le bracelet électronique attendra pourtant encore un peu, explique de son côté Le Soir, alors que l'ex-président qui clame son innocence s'est immédiatement pourvu en cassation, bien décidé « à se battre, à ne pas lâcher une miette dans cette affaire, comme dans toutes les autres ». « Car les ennuis judiciaires sont loin d'être finis », pour l'ancien président de 68 ans qui va devoir répondre également « de l'affaire Bygmalion sur le financement de sa campagne de 2012, et un potentiel renvoi en correctionnelle également sur des paiements illégaux en provenance de la Libye de Kadhafi », souligne le Washington Post. « Des affaires qu'ils traînent depuis 10 ans comme des boulets », commente encore Le Soir.

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