Revue de presse internationale

À la Une: la Russie attaquée sur son sol par des milices de combattants soutenus par l'Ukraine

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Une vue du centre-ville de Belgorod en Russie.
Une vue du centre-ville de Belgorod en Russie. REUTERS - Polina Nikolskaya
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« Opération sabotage en Russie » titre le Times dans la région de Belgorod au nord de la frontière ukrainienne, où des « milices russes anti-Poutine » ont hier lancé des raids et « envahit pour la 1ʳᵉ fois depuis le début de la guerre un village frontalier », rapporte le Guardian. « Plusieurs villages russes ont été attaqués », assure La Repubblica, « par des combattants circulant à bord de véhicules blindés et portant des insignes militaires ukrainiens ». « Une incursion revendiquée par le Corps des volontaires russes et la Légion liberté pour la Russie, deux groupes de "partisans russes" autoproclamés, qui combattent aux côtés des forces armées ukrainiennes », souligne encore le quotidien italien, et qui sont toutes deux considérées par Moscou comme des « organisations terroristes », après avoir « déjà revendiqués des attentats et des raids en Russie ».  « Cette fois les attaquants semblent bien mieux équipés », note Die Welt, « outre les blindés, les attaques ont été menées avec de l'artillerie et des mortiers », de quoi en tout cas forcer la Russie à déclencher « pour la toute première fois depuis le début de la guerre un régime anti-terroriste et à évacuer les civils », souligne le quotidien allemand pour tenter de repousser les assaillants que Moscou décrit comme des « saboteurs ukrainiens »

L'Ukraine dément toute implication, le Kremlin cherche à minimiser l'incident

« Comme toujours, le gouvernement ukrainien nie toute implication dans des actions conduites en Russie », explique le New York Times alors que le Kremlin parle d'une simple « tentative de diversion ukrainienne pour détourner l'attention de la chute de Bakhmout ». Pour autant, souligne le quotidien américain, « il n'est pas clair que ces milices ont agi de leur propre initiative ou bien qu'elles ont été dirigées par des officiers ukrainiens ». « À la veille de la contre-offensive attendue de Kiev, cette situation chaotique à la frontière porte en tout cas toutes les marques d'une nouvelle opération audacieuse des services de renseignements militaires ukrainiens », estime de son côté le Times de Londres, qui explique qu'elle plonge Poutine dans un véritable dilemme : « soit il ne ramène pas de troupes pour défendre sa frontière nord, et il montre à son peuple qu'il n'est pas capable de protéger son pays, soit il ramène les milliers de soldats nécessaires, mais de ce fait réduit les lignes de défenses au sud ». C'est très certainement l'objectif de Kiev, commente également La Repubblica, « créer de l'incertitude et de la panique dans les régions frontalières pour détourner l'attention des opérations de contre-offensive conduites ailleurs ».

Réchauffement climatique : 2 milliards de personnes menacées d'ici la fin du siècle

Révélations inquiétantes d’une étude conduite par des chercheurs britanniques, et qui est aujourd'hui reprise dans l'ensemble de la presse internationale. Des quotidiens qui s'affolent face aux prévisions de « souffrances humaines phénoménales », rapporte le Guardian, qui « menacent la planète alors que le monde se dirige tout droit vers un réchauffement de 2,7% d'ici la fin du siècle ». Un réchauffement qui va chasser « des milliards de personnes de la "niche climatique" de 13 à 27 degrés dans laquelle l'humanité s'est épanouie pendant des millénaires, permettant les cultures et l'élevage du bétail », explique le Suddeutsche Zeitung. Car au-dessus de 29 degrés en moyenne annuelle, c'est un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, qui seront exposées « à une chaleur dangereuse, potentiellement mortelle notamment en Inde et au Nigeria avec respectivement leurs 600 et 300 millions d'habitants », souligne le South China Morning Post. Une étude qui rappelle « la nécessité de prendre des mesures urgentes de réduction des émissions de carbone », insiste le quotidien de Hong Kong avant la conférence sur le changement climatique le mois prochain à Bonn en Allemagne.

New York s’enfonce lentement, menacée par la montée des eaux

« New York s'enfonce de 1 à 2 millimètres par an sous le poids de ses énormes gratte-ciels tandis que sous l'effet du réchauffement climatique, le niveau de la mer continue de monter », explique le Guardian qui rapporte les mises en garde des géologues sur « l'extrême vulnérabilité de la ville face aux catastrophes naturelles ». Avec notamment, des risques « d'inondations majeures » qui pourraient affecter ses 8,5 millions d'habitants, souligne de son côté le New York Post qui précise « que le sud de Manhattan, Brooklyn et le Queens sont particulièrement menacés ». Alors que « l'affaissement de la ville ne peut pas être stoppé, il faut l'adapter à la montée des eaux », expliquent les scientifiques, « la transformer en une Venise moderne », note encore le quotidien américain. 

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