À la Une: la future présidence hongroise de l’UE suscite le malaise à Bruxelles
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« La Hongrie de Viktor Orban peut-elle assurer de manière crédible la présidence du conseil de l'Union européenne , alors que ce pays malmène de longue date le droit et les valeurs européennes, et fait preuve également de complaisance avec Moscou ? », voilà la question posée par le Parlement européen, rapporte La libre Belgique alors que, dans un vaste mouvement de défiance envers Budapest, les députés européens doivent adopter ce jeudi « une résolution appelant le Conseil à trouver une solution adaptée pour protéger les valeurs de l'UE dans la perspective de la présidence hongroise au 2ᵉ semestre de 2024 ». Comme Berlin qui s'interroge ouvertement « sur la capacité d'Orban à mener à bien sa présidence du Conseil », la presse allemande tire à boulets rouges contre cette perspective, qui crée « un véritable malaise en Europe » commente le Suddeustche Zeitung qui dépeint Orban en « autocrate trumpiste » dont le gouvernement « démantèle l'Etat de droit et la démocratie, encourage la corruption politique, viole les droits civils fondamentaux et discrimine les homosexuels ». « Autant de dérives illibérales dénoncées de maintes fois dans l'hémicycle européen », note de son côté Le Soir jusqu'à ce rapport adopté en septembre dernier qui a acté que « la Hongrie ne peut plus être considérée comme une démocratie », souligne encore le quotidien de Bruxelles.
Difficile de retirer à la Hongrie sa présidence tournante
Même si la résolution des députés européens équivaudra « à une véritable déclaration de guerre contre la Hongrie », commente El Pais, « Orban fera la sourde oreille face à cet avertissement » que sa ministre de la Justice dénonce déjà comme « non-sens absolu ». Notamment parce qu’il est difficile de changer l'ordre des présidences et qu'il faudrait pour cela « l'unanimité du Conseil européen, c'est-à-dire des 27 chefs d'Etat et de gouvernement », souligne encore le quotidien espagnol. Peu de chance donc de retirer sa présidence à Budapest, estime Le Soir qui souligne que « le rôle de la présidence tournante du conseil de l'UE doit d’ailleurs être relativisé : il est fortement encadré par les équipes permanentes du conseil et impose à la table des 27 une attitude de neutralité ». Du reste, souligne encore le quotidien belge « les Hongrois ont déjà le pied à l'étrier » et ont engagé des réunions avec les Belges, et les Espagnols qui prendront la présidence en juillet prochain afin de « discuter de leurs priorités communes ».
L'Inde et la Chine ont expulsé la quasi-totalité de leurs journalistes respectifs
Comme s'en émeut le correspondant de The Hindu sur Twitter « il n'y a plus qu'un seul reporter indien à Pékin », rapporte le New Indian Express qui parle d'une sérieuse « aggravation des tensions entre les 2 puissances voisines » alors que la Chine accuse l'Inde « d’être à l'origine de cette querelle de visas qui a conduit à l'expulsion de leurs journalistes respectifs ». « L'accès aux médias est pratiquement réduit à néant dans ces 2 pays », note également le Wall Street Journal qui s'inquiète « que ces mesures réciproques n'aggravent l'acrimonie entre les 2 voisins dont les relations n'ont cessé de se détériorer depuis un affrontement meurtrier à la frontière sino-indienne contestée en juin 2020 » ; et d’autant plus que l'Inde s'est orientée vers une participation plus active dans le Quad, le dialogue de sécurité régional avec les Américains, que Pékin dénonce comme étant une « initiative d’encerclement » conduite par Washington, rapporte encore le quotidien américain. Cette nouvelle crise des visas de journalistes « constitue une provocation évidente de l'Inde », fustige le Global Times chinois, tandis que Dehli met en avant « que les relations ne reviendront pas à la normal tant que la paix ne règnera pas le long de la frontière commune », note le Wall Street Journal.
Un mariage princier et politique entre la Jordanie et l'Arabie Saoudite
« Fièvre royale en Jordanie » titre le Guardian alors que le « prince héritier Hussein va aujourd'hui épouser sa fiancée saoudienne Rajwa Al Saif », un mariage royal entre les deux trentenaires qui sera célébré en grande pompe à Amman et avec des invités de marque « les monarques de la région, quelques têtes couronnées européennes et même la 1ʳᵉ dame américaine Jill Biden », de quoi mettre en joie et en lumière « ce petit royaume du désert habituellement si tranquille », souligne le quotidien britannique. « Un mariage d'amour et une union politique », analyse le site américain sur le Moyen-Orient, Medialine, « dans un contexte historique complexe entre les deux nations » ; cela va assurément « renforcer les liens entre Amman et Ryad », abonde le Washington Post qui explique « que la Jordanie pauvre en ressources et qui dépend fortement de l'aide internationale , pourrait bénéficier de ce nouveau lien stratégique avec son puissant voisin saoudien très riche en pétrole » et qui veut développer une diplomatie puissante. Un atout pour le futur souverain jordanien, quand le prince Hussein montera sur le trône « il héritera d'un pays où les défis notamment économiques sont énormes et il aura besoin de toute l'aide possible et d'alliés » explique encore le Post qui estime « que plus il se rapprochera de l'Arabie Saoudite, mieux ce sera pour la monarchie jordanienne ».
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