À la Une: Trump devant la justice fédérale à Miami, de quoi compromettre son avenir politique?
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C'est « l'affaire qui pourrait causer la perte de Trump », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui détaille la longue liste des « 37 chefs d'inculpation » qui vont donc lui être signifiés ce 13 juin devant le tribunal fédéral de Miami en Floride. « Des accusations accablantes » entre « le vol de documents secrets et les entraves à la justice », s'il est reconnu coupable, « cela pourrait signifier la fin de sa carrière politique », commente le quotidien allemand.
« L'accusation de complot pour entrave à la justice est à elle seule passible de 20 ans de prison », souligne également le Japan Times qui note que les « experts en droit de la sécurité nationale ont été frappés par l'ampleur des preuves contenues dans l'acte d'accusation », notamment les photos de ces centaines de cartons empilés dans sa résidence de Mar-a-Lago « jusque dans sa salle de bain. [...] Des milliers de documents secret-défense que Trump, selon certains enregistrements, aurait même montré à certains de ses invités dans sa résidence ».
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« Si la moitié de de ces accusations sont vraies, Trump est grillé », estime également William Bar, l'ancien procureur général nommé sous l'ère Trump qui, dans le Guardian, réfute vigoureusement la victimisation de l'ex-président, « le présenter comme victime d'une chasse aux sorcières est tout bonnement ridicule », assure-t-il.
Soutien des républicains
Impossible pour les ténors républicains « de s'attaquer frontalement à Donald Trump » alors « qu'il fait toujours la course en tête pour les primaires de son camp et bénéficie du soutien de ses partisans », explique Le Temps. Le quotidien suisse rapporte également que selon un récent sondage, « 47% des Américains pensent que les poursuites dans ce dossier sont "motivées politiquement" contre 37% qui ne le pensent pas ». Voilà pourquoi Trump va « continuer à tirer sur les procureurs et la justice pour faire oublier les accusations », commente le quotidien suisse.
De quoi laisser redouter des « violences et des débordements de ses partisans et de l'extrême droite » aujourd'hui à Miami lors de sa comparution, souligne le Washington Post qui décrit une police de Miami véritablement sur les dents. Le plus important va pourtant se jouer à l'intérieur du tribunal où officie « la juge fédérale Aileen Cannon nommée par Trump, et qui pourrait influer sur cette affaire », s'inquiète de son côté le New York Times qui rappelle « que la juge Cannon avait déjà perturbé l'enquête sur les documents classifiés en contestant l'intervention du FBI ».
« C'est elle qui va être en charge du calendrier de ce dossier », note également le Washington Post, avec le risque « qu'elle fasse traîner la procédure jusqu’à la campagne de 2024 ou jusqu'à ce que Trump soit réélu ou un autre républicain qui pourrait faire abandonner les poursuites contre l'ex-président ou bien le gracier ».
L’avenir de Forza Italia en suspens, après la mort de Berlusconi
C'est un « vrai souci pour Giorgia Meloni », l'actuelle Première ministre italienne « qui a besoin de ce parti, certes minoritaire mais important pour la stabilité de sa coalition », explique le Guardian qui met en avant « le grand scepticisme qui règne en tout cas sur la capacité de survie de Forza Italia sans son flamboyant fondateur, et plus encore sans son argent ».
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« Un parti en perte de vitesse, avec moins de 10% des voix aux dernières européennes et endetté, ne vivant que des dons des membres de la famille Berlusconi », souligne également La Repubblica. Sans héritier désigné par le Cavaliere qui n'a jamais voulu adouber un dauphin, Forza Italia « navigue désormais en haute mer », commente le quotidien italien qui fait état « des nombreux courants au sein du parti » qui alimentent toutes les spéculations sur la succession « entre le numéro 2 du parti, actuel ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, ou bien la propre fille de Berlusconi Marina déjà à la tête de son empire financier, sans oublier celle qui a été la dernière compagne du Cavaliere, la députée Marta Fascina, qui est désormais la marraine de Forza Italia ».
Une succession en douceur à la tête de son vaste empire financier ?
Comme dans la série américaine Succession, ironise le Times qui détaille l’intrigue : « Comment un magnat des médias milliardaire meurt après des années de soucis de santé, laissant à ses cinq enfants issus de deux mariages le soin de découper l'empire qu'il a bâti à partir de rien. »
« Un empire qui pèse cinq milliards d’euros », entre la société mère Fininvest, Mediaset et Mandatori, note le Corrierre Della Sera qui souligne que « chaque membre de la dynastie Berlusconi joue déjà un rôle clef dans cet empire ». « A priori, personne ne devrait contester le leadership de Marina l'aînée qui a 57 ans, dirige déjà Fininvest », estime le Times, qui prévoit « une transition en douceur », à moins « que Marina ne décide d'entrer en politique et de prendre la tête de Forza Italia ».
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