À la Une: nouvelle tragédie en Méditerranée, des centaines de migrants disparus au large de la Grèce
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« C'est l'un des pires naufrages de l'histoire de la Méditerranée », titre La Repubblica, qui rapporte ce bilan provisoire « d'au moins 78 morts » et la crainte de « centaines d'autres victimes » alors que le bateau avait possiblement à son bord « 750 migrants originaires de Syrie et d’Afghanistan, dont une centaine d'enfants », lorsqu'il a quitté Tobrouk en Libye, il y a quatre jours pour faire route vers l'Italie. Ce naufrage va bien « au-delà de la tragédie maritime », commente le quotidien italien qui pointe sans la nommer la responsabilité de la Grèce, « alors que le bateau de pêche avait été aperçu par Frontex, signalé à plusieurs reprises par des ONG, mais qu'au final personne n'est venu le secourir, quand il a sombré aux larges des côtes grecques ».
« C'est un super-yacht privé d'un millionnaire mexicain qui a permis le sauvetage d'une grande partie des 104 survivants », rapporte le Times de Londres. De leur côté, les garde-côtes grecs font valoir « que les migrants contactés par Frontex avaient refusé toute aide, souhaitant poursuivre leur route vers l'Italie ».
L'échec de l'Union européenne à gérer les flux migratoires
« Ces dernières semaines, la Grèce fait l'objet de critiques de plus en plus vives quant à sa gestion musclée à l'égard des migrants », note le Washington Post qui rappelle qu'une enquête a d'ailleurs été ouverte le mois dernier, « après qu'une vidéo dévoilée par le New York Times avait montré des fonctionnaires transportant des migrants d'une plage grecque de l'île de Lesbos vers des radeaux en pleine mer avant de les abandonner ». Ils avaient ensuite été récupérés par les garde-côtes turcs.
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Ce nouveau drame illustre toutes les difficultés de l'Union européenne à gérer ces flux migratoires, explique le Guardian. La semaine passée, « les ministres de l'Intérieur européens ont ainsi adopté des réformes radicales, et notamment un nouveau pacte avec la Tunisie pour réduire l’immigration, avec des fonds spécifiques pour tenter d'endiguer ces drames humains en Méditerranée ». Les réformes se suivent, sans que la tragédie s’arrête, « 25 000 migrants sont morts ces dix dernières années en Méditerranée, rapporte le Washington Post, dans ce corridor maritime qui est devenu la route migratoire la plus dangereuse du monde ».
États-Unis–Chine le dégel ? Blinken attendu le 18 juin à Pékin
Après des mois de relations extrêmement tendues, c'est peut-être « l'amorce d'un dégel entre Washington et Pékin », écrit le Washington Post pour qui « cette visite en Chine, la première en plus de cinq ans d'un secrétaire d'État américain à Pékin, est en tout cas le signe que les relations entre les deux pays s'améliorent après la querelle massive qui avait éclaté en février dernier avec l'affaire du ballon espion chinois ».
« Il s'agira avant tout de sauver les liens qui se sont détériorés et de maintenir ouvertes les lignes de communication », commente de son côté le New York Times qui souligne que « l’administration américaine ne s'attend pas à une percée sur les sujets qui fâchent », de Taïwan à la guerre en Ukraine, en passant par les droits de l’homme, mais espère que cette reprise du dialogue « permettra de réduire le risque d'erreurs d'appréciation qui pourraient se transformer en conflit ».
« Blinken va en tout cas devoir marcher sur une corde raide », estime le Washington Post entre « les faucons du Congrès américain qui souhaitent une ligne plus dure contre Pékin, et les dirigeants chinois qui l'attendent en reprochant à Washington sa volonté d'affaiblir la Chine. »
Les talibans font visiter les ruines des bouddhas de Bamiyan qu’ils ont détruits
« En 2001, malgré les appels du monde entier, le fondateur des talibans, le Mollah Omar avait fait détruire à coups de canons et d'explosifs les deux bouddhas millénaires de Bamiyan, au motif qu'ils s'agissaient de faux dieux » au regard de l’islam, rappelle le Washington Post. Le quotidien américain note toute la cruelle ironie de voir, 20 ans plus tard, les talibans « installer une billetterie au pied des ruines pour faire visiter le site » afin de dégager de nouvelles sources de revenus.
« Le billet est à 58 cents pour les Afghans, quatre dollars pour les étrangers », rapporte le quotidien américain, qui précise que « les 200 000 visiteurs annuels revendiqués par le ministère de la Culture taliban sont majoritairement des Afghans », alors que les touristes étrangers ont « déserté le pays » depuis le retour au pouvoir des talibans il y a deux ans.
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