Revue de presse internationale

À la Une: Boris Johnson, le «serial menteur» évincé de la scène politique britannique

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Un rapport parlementaire pointe les mensonges répétés de l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson (Image d'illustraton).
Un rapport parlementaire pointe les mensonges répétés de l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson (Image d'illustraton). © Peter Nicholls / REUTERS
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C'est du « jamais vu dans l'histoire du Royaume-Uni », écrit le Washington Post.« Première fois qu'un ancien Premier ministre est reconnu coupable d'avoir délibérément induit en erreur le Parlement », souligne également le Financial Times.« Des mensonges répétés devant les députés », le rapport de la Commission d'enquête est véritablement « accablant », pointe de son côté le Guardian, « il démolit la conduite de Boris Johnson » qui avait juré n'avoir enfreint aucune règle alors que le pays était strictement confiné pendant l'épidémie de Covid. Il apparaît pourtant « que chaque vendredi soir à Downing Street, les fêtes d'anniversaires et les pots de départs s'enchaînaient ».

« Il a menti, menti, menti », titre en Une le journal The I, qui comme l'ensemble de la presse britannique, se montre extrêmement féroce contre Boris Johnson. « Évincé non pas pour simple gâteau d’anniversaire, assène le Financial Times mais parce qu’il a enfreint les règles, qu'il a menti et fait preuve de mépris à l'égard des électeurs et du pays ».

« Et comme Donald Trump, Boris Johnson a répliqué en dénonçant une chasse aux sorcières, un assassinat politique », souligne le Washington Post. « Un Trump de pacotille » a d'ailleurs dénoncé l'opposition travailliste en Grande-Bretagne, rapporte le New York Times, qui fait également le parallèle avec la crise politique qui secoue les États-Unis. « Même si les accusations entre les deux hommes sont différentes, le Royaume-Uni est aussi bousculé et inquiet face aux dommages durables que pourraient causer son flamboyant ex-Premier ministre », analyse le quotidien américain.

Un véritable coup d’arrêt à sa carrière politique ?

Un an déjà après avoir été poussé à la démission de son poste de Premier ministre, ce rapport au vitriol pourrait précipiter « la fin de sa carrière », estime le quotidien londonien Metro.Même s'il n'abandonne pas la politique, « c'est un sérieux coup de canif dans ses espoirs de retour », commente le Telegraph, à l'instar du Guardian qui, sans « faire une croix sur ses chances de revenir », juge « qu'elles semblent désormais bien minces ».

« À moins d'un revirement sensationnel, il est tellement discrédité que son retour semble impossible », tranche de son côté La Repubblica. Alors qu'El Pais n'exclut pas « qu'il se représente lors des prochaines législatives fin 2024. »

« Touché mais pas mort », estime également le Telegraph, qui comme le Times, pense qu'il va certainement attendre que la « fureur du "Partygate" s'estompe » pour tenter un comeback, alors que les sondages montrent en tout cas « qu'il reste extrêmement populaire au sein de la base du parti conservateur. »

Les États-Unis prédisent une « guerre longue et brutale » en Ukraine

« Des prévisions inquiétantes qui émanent du Pentagone », souligne le Washington Post et qui interviennent « alors que les responsables militaires occidentaux envisagent d'armer l'Ukraine pour les années à venir », prévoyant une offensive « qui va prendre beaucoup de temps ».

Une contre-offensive « épuisante et coûteuse » alors que les forces ukrainiennes cherchent toujours à percer « le profond réseau défensif de champs de mines, de tranchées, et de bunkers mis en place par les Russes », souligne également le New York Times. « L’Ukraine subit des pertes importantes, ont reconnu les responsables occidentaux », note le Guardian qui rapporte toute « la violence des combats qui se sont étendus cette semaine aux villes ukrainiennes d'Odessa et de Kryvyi Rih, faisant des victimes civiles ». Le quotidien britannique évoque aussi de lourdes pertes côté russe, avec un épisode particulièrement sanglant en début de semaine près de la ligne de front « où une centaine de soldats russes auraient été tués lors d'une frappe alors qu'ils étaient tous rassemblés pour écouter le discours de leur commandant de division ».  Information révélée par des blogueurs russes, et que semble confirmer un groupe de réflexion stratégique américain, précise le Guardian.

La Chine fait disparaître les chiffres des morts du Covid 

Pékin a tout simplement décidé de « supprimer les données relatives au nombre de crémations concernant l'hiver 2022 » dans son dernier rapport trimestriel, rapporte le South China Morning Post qui s'émeut « que ces chiffres soient ainsi cachés au public », rendant plus difficile, souligne le quotidien de Hong Kong, « la compréhension de la vague meurtrière de Covid-19 qui a balayé le pays l'hiver dernier après le revirement de Pékin sur les mesures de lutte contre la pandémie [...] Officiellement, Pékin a fait état de 83 000 décès, alors que des études britanniques les chiffrent à plus de deux millions », souligne le South China Morning Post

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