Revue de presse internationale

À la Une: l’embrasement en France, après la mort d’un adolescent tué par la police

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Les pompiers éteignent des véhicules en feu lors d'affrontements entre manifestants et policiers, après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français lors d'un arrêt de la circulation, à Nanterre, banlieue parisienne, France, le 28 juin 2023.
Les pompiers éteignent des véhicules en feu lors d'affrontements entre manifestants et policiers, après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français lors d'un arrêt de la circulation, à Nanterre, banlieue parisienne, France, le 28 juin 2023. REUTERS - STEPHANIE LECOCQ
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 « La France est sur un brasier après une probable bavure policière », titre Le Soir qui souligne que malgré les « appels au calme » du président Macron qui a -hier pourtant- pointé « la responsabilité du policier », les violences s'amplifient dans tout le pays, laissant craindre « un effet cocotte-minute », redoute le quotidien belge, une explosion « qui fait resurgir le spectre des graves émeutes de banlieues de 2005 ». La nuit dernière « les émeutes ont gagné toute la France », rapporte le Guardian « les villes de la banlieue parisienne, mais également Toulouse, Amiens, Dijon, Saint-Etienne et la banlieue de Lyon », des protestations extrêmement violentes « des voitures des bus mais également des commissariats et des écoles ont été incendiés », souligne le quotidien britannique qui craint également que ces émeutes « soient désormais difficiles à contenir ».

La colère est d'autant plus grande « que la police a d'abord semblé mentir sur les circonstances de l'assassinat de ce jeune garçon prénommé Nahel », note de son côté El Pais, avant qu'une vidéo ne montre « l'un des deux policiers tirer à bout portant sur l'adolescent après que celui-ci a refusé de s’arrêter ». « L’utilisation de la force meurtrière contre ce jeune d'origine nord-africaine a alimenté une perception de la brutalité policière déjà profondément enracinée dans les banlieues françaises », commente le Guardian. « Nahel n'est pas la 1ʳᵉ victime à payer de sa vie son refus d'obéir aux ordres de la police en France », souligne de son côté le Kölner Stadt-Anziger, qui rapporte que « 13 personnes sont mortes dans des conditions similaires rien que l'année dernière en France - une situation intolérable », dénonce le quotidien allemand.

Le débat sur les violences policières divise la France

 « C'est une mauvaise veille tradition en France », analyse le Suddeutsche Zeitung « qui veut que la police française ne protège pas en 1ᵉʳ lieu les citoyens, mais qu'elle protège l'État ». « Et cette attitude imprègne toutes les unités, des forces d'intervention spéciales aux policiers qui effectuent les contrôles routiers, pour nombre d'entre eux, la désescalade est une notion étrangère » raille encore le quotidien allemand qui s'inquiète d'une « dangereuse évolution ». « Le problème des tirs mortels — lors de refus d'obtempérer est systémique en France », dénonce de son côté un spécialiste dans Le Temps qui met en cause la loi de 2017 « qui a donné une latitude de tir plus grande aux policiers, avec une possibilité de tirer même hors de la légitime défense ». Le débat est explosif en France qui divise le pays et ses élites politiques en « deux camps caricaturaux et irréconciliables » analyse l'éditorialiste de La Tribune de Genève qui note « que si depuis la loi de 2017 les policiers tirent plus et tuent plus », en même temps dit-il, le jeune Nahel avait « au moins ce matin-là choisit de prendre des risques, même s'il l'a payé beaucoup trop cher ». « deux vérités qui ne sont jamais confrontées en France », où les politiques préfèrent « s'affronter stérilement », regrette notre confrère suisse « ce qui ne fait qu'entretenir la violence ».

Rébellion : Prigojine aurait ambitionné de capturer les chefs militaires russes

Révélation du Wall Street Journal reprise aujourd'hui dans l'ensemble de presse internationale, qui affirme que — selon « des responsables occidentaux », la rébellion du patron de Wagner avait pour but « de capturer ses rivaux, le ministre de la Défense Serguei Shoïgou et le chef d'état-major Valery Guerasimov lors de leur visite à Rostov-sur-le-Don ». Des projets qui ont capoté après que le FSB a eu vent du complot « contraignant Prigojine à revoir ses plans et à marcher sur Moscou », avant finalement, souligne le quotidien américain « de faire volte-face en jurant qu’il ne voulait pas s'emparer du pouvoir, mais sauver sa milice ».  « Le général russe Serguei Sourovikine aurait eu connaissance de ce complot », assure de son côté le New York Times qui rapporte que le président Poutine étudie d'ailleurs de très près son dossier, alors qu'il prépare des mesures « pour punir toutes les personnes qui ont permis la rébellion de Prigojine ».

Les débris du sous-marin Titan remontés à la surface

Une semaine après la tragique implosion du sous-marin au large de l’épave du Titanic, « des débris de la coque du sous-marin, mais également des restes humains ont été récupérés par les garde-côtes américains et ramenés à terre », rapporte le Washington Post. Des éléments précieux, autant de possibles indices, qui vont maintenant être expertisés aux États-Unis où « va s'ouvrir une vaste enquête sur les causes de l'implosion du sous-marin qui a tué cinq personnes ». Menée par la Commission d'enquête maritime, le plus haut niveau d’investigation au sein des garde-côtes, précise le New York Times, « cette enquête pourrait durer de 18 à 24 mois », et déboucher sur des recommandations « allant de l'adoption de nouvelles lois sur les submersibles de haute mer, à des poursuites pénales ».  

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