Revue de presse internationale

À la Une: la Cour suprême des États-Unis abolit la discrimination positive à l'université

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Le bâtiment de la Cour suprême des États-Unis
Le bâtiment de la Cour suprême des États-Unis © commons.wikimedia.org/
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Un an après avoir aboli le droit fédéral à l’avortement, la Cour suprême rejette la discrimination positive, « nouvelle décision historique » commente le Washington Post « qui va entraîner un changement radical dans la manière dont les universités du pays sélectionnent leurs étudiants ». Contre l'avis des trois juges progressistes, la majorité des six juges conservateurs de la Cour « dont deux nommés par Trump » dénonce le Süddeutsche Zeitung, ont « jugé anticonstitutionnelles les admissions fondées sur la race », « rejetant ainsi des décennies de jurisprudence dans la vie américaine », se désole le Guardian. « Un demi-tour historique », abonde Le Temps, « une décision explosive », estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rappelle que cet « arrêté visait à éliminer la discrimination historique contre les personnes de couleur et à créer un corps étudiant ouvert à la diversité », son abolition va donc conduire à une « moindre admission des étudiants noirs et latino » note le quotidien allemand. « La décision de la Cour suprême reflète une volonté de plusieurs décennies pour ramener l'enseignement supérieur sous le contrôle des Blancs et de l'élite », fustige un universitaire américain dans le Guardian. Même le conservateur Wall Street Journal le reconnaît : « sans discrimination positive, l'expérience montre que les universités qui ont déjà abandonné les admissions fondées sur la race, tendent à laisser sous-représentés les étudiants noirs et hispaniques ».

Une abolition qui sonne comme une victoire pour le camp républicain

 « Politiquement, c'est une victoire majeure pour les républicains », commente le Süddeutsche Zeitung, « les Républicains qui s'opposent à cette discrimination positive depuis sa mise en place sous l'ère Kennedy dans les années 1960 ». Donald Trump s'en est d'ailleurs bruyamment réjoui hier. « Un grand jour pour l'Amérique, on revient (enfin) à un système au mérite », s'est félicité l'ex-président alors que de son côté Joe Biden exprimait « son profond désaccord et sa déception », rapporte le New York Times. De quoi peut-être même compliquer la campagne de réélection du président démocrate, piégé « entre le soutien à son électorat afro-américain », souligne le quotidien américain, mais également la prise en compte, « qu'une majorité d'Américains n'est pas favorable à la discrimination positive, se disant opposés à la sélection par la couleur de peau ».

Émeutes en France : Macron de nouveau face « à la fureur des Français »

Après les manifestations contre la réforme des retraites, « cette nouvelle vague de violentes protestations après la mort d'un adolescent tué par la police, représente un nouveau défi pour Emmanuel Macron, qui doit faire face une fois de plus à la fureur des Français », estime le Washington Post. « Le président Macron se voit contraint à un dangereux exercice d'équilibriste », commente le New York Times, « devant prendre des mesures pour étouffer les manifestations avant qu'elles ne s'étendent davantage », mais au risque « si ces mesures sont trop draconiennes, d'alimenter encore plus la colère contre les violences policières ». Le président français est « pris au dépourvu par cette irruption de violence » tacle de son côté le Times de Londres qui estime « qu'il doit regretter sa décision de 2018, quand il a jeté le rapport qui préconisait de consacrer 48 milliards d'euros pour régénérer les banlieues ».  « Aujourd'hui, ces banlieues tiennent le destin de Macron entre leurs mains », assure le quotidien britannique qui, comme le New York Times, s'inquiète que cette situation « ne profite, aux prochaines élections à l'extrême-droite de Marine Le Pen ».

Rébellion : Poutine entre reconquête de l'opinion et purge dans l'armée russe

 « Bons baisers de Vladimir Poutine » ironise en titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rapporte comment Poutine « qui n'est pourtant un homme de proximité, a multiplié les bains de foules ces derniers jours, posant même pour des selfies et distribuant des bisous ». Autant « d'apparitions chorégraphiées », raille le New York Times pour donner « l'image d'un président qui jouit d'un large soutien de la population », alors que dans le même temps, loin des caméras, « les purges auraient commencé dans les rangs de l'armée et peut-être même dans les services secrets », rapporte le Süddeutsche Zeitung. « Tous les sympathisants de Prigojine sont dans le collimateur » assure La Repubblica, à commencer par le général Sourovikine, un proche du patron de Wagner, dont l'entourage nie l’emprisonnement, mais qui n'est « toujours pas réapparu publiquement depuis plusieurs jours », note le quotidien italien.

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