À la Une: nouveau naufrage au large de l'Italie, le drame sans fin des migrants en Méditerranée
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« Quarante-et-un morts de plus, plus de 160 ces quatre derniers jours, une liste interminable qui s'allonge de plus en plus dans l'indifférence générale », déplore La Repubblica qui rapporte le récit des quatre survivants, « trois enfants et un adulte originaires de Côte d'Ivoire et de Guinée Conakry » qui ont passé cinq jours, « dans des vagues de trois mètres de haut, sur un petit bateau sans moteur et complètement à dérive ».
« Partis de Tunisie la semaine passée, les quatre survivants sont de véritables miraculés, sauvés in extremis mardi [8 août, NDLR] par un cargo maltais », note de son côté El Pais qui évoque « un nouveau crime de l'immigration illégale ».
« Les trafiquants tunisiens vendent souvent aux migrants des embarcations métalliques mal soudées qui se désagrègent rapidement en mer », dénonce également le Times, qui met par ailleurs en cause « les pirates qui eux volent les moteurs des embarcations lorsque les migrants effectuent leur traversée ». Avec la tempête ces derniers jours en Méditerranée, « les trafiquants d'êtres humains se comportent en véritables criminels en mettant à l'eau ces navires », a condamné le procureur général d'Agrigente en Sicile qui vient d’ouvrir une enquête, rapporte le Guardian qui souligne que « depuis le début de l’année, plus de 1 800 personnes ont déjà péri en Méditerranée, soit plus du double que l'an passé ».
La Tunisie de nouveau pointée du doigt
« Malgré les accords passés avec l'Union européenne (UE) pour endiguer le flux migratoire, les départs des ports tunisiens se sont accélérés ces derniers mois », note le Times qui dénonce « la campagne de répression orchestrée contre les migrants sub-sahariens par le président tunisien Saïed, de plus en plus autocratique », fustige le quotidien britannique qui rapporte « que des migrants seraient morts après avoir été arrêtés par la police tunisienne et jetés dans le désert à la frontière avec la Libye ».
Mais la responsabilité de ces tragédies est également européenne, insistent les ONG et les agences onusiennes, rapporte La Repubblica, des agences notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui exhortent l’UE « à mettre en place des missions de recherche et de sauvetage en mer », un « mare nostrum européen pour sauver des vies avant qu'il ne soit trop tard ».
Les putschistes nigériens nomment un gouvernement avant la réunion de la Cédéao
Des putschistes nigériens « inflexibles », qui refusent toujours de « céder à la pression internationale pour se retirer », souligne le Guardian et « multiplient les gestes de défiance », annonçant ainsi ce jeudi matin, à quelques heures du sommet du bloc ouest africain, « la désignation d'un gouvernement après avoir nommé lundi dernier un Premier ministre civil, ancien ministre des Finances Ali Mahaman Lamine Zeine ».
« Autant de mesures pour s'ancrer au pouvoir », analyse le quotidien suisse Le Temps alors que la Cédéao « oscille entre diplomatie et menace d’intervention ».
Si « pour l'instant la junte nigérienne semble avoir gagné son bras de fer contre ses voisins ouest africains et l'Occident », estime de son côté le Washington Post, « l'option d'une intervention militaire » reste bel et bien sur la table. Malgré les risques d'une déflagration régionale, « certains membres de la Cédéao restent en tout cas convaincus que le coup d'État Niger peut encore être renversé », prévient le quotidien américain.
État d’urgence à Hawaï dévasté par les incendies
C'est véritablement « apocalyptique ». Les incendies de forêts dans l'archipel américain d'Hawaï « sont hors de contrôle », titre le Suddeutsche Zeitung à l'instar de l'ensemble de la presse internationale qui rapporte des scènes effrayantes, notamment sur l'île de Maui où les feux ont progressé tellement soudainement « que certains habitants ont été contraints de fuir en se jetant dans l'océan Pacifique ».
Des incendies « exacerbés par les rafales de vent amplifiés par l’ouragan Dora qui balaye la région », explique le New York Times qui rapporte « la destruction en quelques heures de la ville de Lahaina sur l'île de Maui, l'ancienne capitale royale d'Hawaï, désormais réduite en cendres ». Des milliers de touristes tentent de fuir, alors que parmi les victimes, les « grands brûlés sont évacués dans les hôpitaux sur une île voisine ».
Une situation quasi inédite dans « cet archipel tropical très humide », mais qui subit depuis deux ans une sécheresse « due principalement au réchauffement climatique », souligne le Wall Street Journal.
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