À la Une: l'Union européenne condamne le putsch au Gabon mais le différencie de celui au Niger
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Il y a de quoi étonner la presse internationale, à l'instar du Frankfurter Runschau qui constate qu'au-delà « des habituelles condamnations du coup de force militaire, les réactions des gouvernements de l'UE sont étonnamment muettes » sur la mise à l'écart d'Ali Bongo, marquant ainsi, commente également El Pais, « une véritable distance par rapport à ce qui s'est passé il y a un mois au Niger après la destitution du président Bazoum ».
Alors que les Européens préparent de nouvelles sanctions contre les putschistes nigériens, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a donné le ton, rapporte Le Soir, martelant dès jeudi 31 août « que les situations au Niger et au Gabon n'étaient pas équivalentes, qu'à Libreville, les élections ''avaient été volées'' et que le putsch avait été ainsi précédé ''d'un coup d'État institutionnel'', c'est-à-dire une tricherie pour permettre à Ali Bongo de se maintenir au pouvoir ».
Bref, rien à voir avec le président Bazoum, « élu démocratiquement », font valoir les Européens. Même la France, « sans doute instruite par ses déboires au Niger, est demeurée discrète », commente encore le quotidien belge, qui note que « curieusement, le nouvel homme fort du Gabon, le général Oligui Nguema, n'est pas considéré comme un putschiste, ni dans son pays, ni sur la scène internationale ». Voilà qui en dit long sur la perte de pouvoir d'Ali Bongo, « autrefois chouchou de l’Occident, aujourd'hui débarqué dans son propre pays et lâché sur le plan international », rappelle le New York Times.
Oligui Nguema sera intronisé « président de transition » lundi 4 septembre
Les militaires ne perdent pas de temps. « Le général qui a renversé la dynastie des Bongo après plus de 55 ans de pouvoir prêtera serment dès lundi », rapporte le Guardian, qui note qu'avant même cette intronisation, la junte a « voulu rassurer les bailleurs de fonds occidentaux sur le fait qu'elle allait respecter tous les engagements nationaux et internationaux », et mettre en place « progressivement les institutions de transition ».
À 48 ans le général Brice Oligui Nguema, l'ancien chef de la « Garde républicaine » et qui est l'un des cousins d'Ali Bongo, est unanimement décrit comme étant « charismatique et très apprécié de ses hommes dont il a amélioré les conditions de vie », note Le Soir. Mais « sans s'oublier lui-même » souligne le Times, qui rapporte que d’après le consortium d'investigation Organized Crime and Corruption Project, « il posséderait ainsi trois maisons aux États-Unis, achetées en liquide pour un million de dollars ».
Pour l'heure, le général jouit du « soutien enthousiaste de la population gabonaise qui aspirait au changement », explique encore Le Soir, qui se demande tout de même aussi « si tout cela n'est pas trop beau pour être vrai », si les militaires ne vont pas s'éterniser pas au pouvoir. « Aucune date n'a en tout cas été donnée sur la durée de la transition », souligne le New York Times.
Xi Jinping pourrait sécher le sommet du G20 en Inde
La rumeur enfle dans la presse internationale, comme dans le Japan Times, qui cite des « sources diplomatiques indienne et chinoise » selon lesquelles « Xi Jinping ne participera probablement pas au sommet des dirigeants du G20 qui doit s'ouvrir le 9 septembre prochain à New Dehli ». Le leader chinois se « fera remplacer par le Premier ministre, Li Qiang ».
En plein bras de fer avec son voisin indien sur leurs frontières communes, le président chinois « pourrait être réticent à donner la vedette à son rival », analysent les spécialistes « pas question pour Xi Jinping de conférer une quelconque influence à l'Inde, dont l'économie connaît l'une des croissances les plus rapides au monde », estime le Guardian. Une possible absence qui ne fait pas les affaires des États-Unis qui « tablaient sur une rencontre Biden-Jiping en marge du sommet ».
Un cigare fumé par Churchill il y a 60 ans fait un tabac aux enchères
On parle d'un cigare « Roméo et Juliette », fumé par en 1963 par sir Winston Churchill et qui porte encore « les marques de dents de l'ancien Premier ministre britannique », rapporte le Guardian. Voilà qui a fait sérieusement grimper les enchères, « sans qu'on sache combien exactement », souligne le quotidien britannique.
L'heureux acquéreur, un célèbre luthier belge promet, d'offrir à sa précieuse relique « un petit humidificateur » pour le conserver encore longtemps « dans un coffre-fort ». Un bout de cigare, et la vraie odeur du flegmatisme du grand Winston, qui « fumait 4 000 havanes par an », ce qui ne l'a empêché de vivre jusqu'à 90 ans, avouant comme secret de longévité « des cigares, du whisky et pas de sport ».
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