À la Une: la Russie dénonce la fourniture «d’armes à sous-munitions» américaines à Kiev
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Moscou voit, dans la fourniture de ces armes à sous-munitions, « le signe de l'inhumanité des États-Unis », rapporte le Washington Post. Le journal américain reprend les mêmes mots que l’Occident, qui a également condamné hier mercredi la « barbarie » et « l'inhumanité de la Russie » après « ce nouveau carnage » dans l'est de l'Ukraine. Comme le titre le New York Times, un tir de missile russe contre un marché très fréquenté qui a fait au moins 17 victimes civiles.
Face à la terreur russe, les États-Unis montent également d'un cran dans leur soutien à l'Ukraine, avec une nouvelle enveloppe de « un milliard de dollars promise par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en visite à Kiev », avec dans ce nouveau paquet d'aide « la fourniture de ces munitions extrêmement controversées que sont les munitions à l'uranium appauvri », souligne le Washington Post qui y voit d'ailleurs « une escalade dans le type d'armement que les États-Unis vont fournir à Kiev ».
Car ces munitions « légèrement radioactives et capables de percer les blindages » sont interdites par « une centaine de pays dans le monde en raison de leurs effets dévastateurs, parfois des années plus tard sur les enfants et autres civils qui tombent dessous par inadvertance », explique le New York Times. En adoptant « ces armes à sous-munitions pour aider la contre-offensive ukrainienne à aller de l'avant », commente le quotidien américain, « l'Ukraine et les États-Unis s'exposent ainsi à de fortes critiques sur la question du respect des droits de l’homme ».
La guerre va durer encore longtemps en Ukraine
C'est l'avis unanime de la presse internationale. « Après trois mois de contre-offensive acharnée, les quelques avancées ukrainiennes sont un succès, mais pas encore la grande percée attendue », commente Die Welt. « La guerre sera encore très longue », titre Le Temps. « Au moins jusqu'en 2024 », estime également le Guardian qui explique « qu'il reste peu de temps avant que les pluies d'automne ne rendent toute avancée très difficile sur le champ de bataille. [...] La lenteur des progrès de cette contre-offensive va encore accroître la pression sur l'Occident pour la poursuite des livraisons d'armes », souligne le quotidien britannique.
« Le camp occidental s'y prépare activement », assure le Temps qui rapporte que « des États-Unis aux pays de l'Otan, des dizaines de milliards ont déjà été budgétés pour financer l'armement des forces ukrainiennes et le remplissage des arsenaux occidentaux mis à contribution. »
La Cour suprême mexicaine dépénalise l'avortement
La Cour suprême du Mexique a « statué hier [6 septembre, NDLR] à l'unanimité que les lois interdisant l'avortement étaient inconstitutionnelles et violaient le droit des femmes », rapporte le correspondant à Mexico du Guardian qui salue une étape importante pour « la liberté des femmes » et « pour les féministes mexicaines qui continuent de protester contre les taux catastrophiques de féminicides, d'agressions sexuelles et de violences domestiques dans tout le pays ».
C'est « une décision de justice historique, se réjouit également le Times, dans un pays majoritairement catholique où l'église garde toujours une influence considérable », le « Mexique rejoint ainsi l'Argentine et la Colombie, des pays conservateurs qui ont également légalisé l'avortement ces dernières années », note le quotidien britannique.
« Alors que les États-Unis restreignent le droit à l’avortement, le Mexique va de l'avant », souligne le Washington Post qui rapporte d'ailleurs que « depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé l'arrêt Roe v. Wade l'an passé, le Mexique est devenu la source de milliers de pilules abortives, expédiées clandestinement par la frontière aux Américaines désireuses de mettre un terme à leur grossesse. »
Deux femmes se disputeront la présidence mexicaine en 2024
Quelques heures après l'annonce de la Cour suprême, deux femmes sont sorties en tête des primaires politiques de leur parti, « Claudia Sheinbaum du parti de l'actuel président Obrador et Xochilt Galves représentant trois partis d'opposition ». Une première, un véritable « tournant » dans la vie politique mexicaine, salue El Pais qui voit dans ce face-à-face, « le couronnement de l'accession des femmes mexicaines à des postes politiques de premier plan ces dernières années, dans un pays où le machisme est souvent reflété dans tous les feuilletons, les chansons et les films ».
« L'une d'entre elles sera probablement la première femme présidente du Mexique », salue de son côté le Washington Post qui note également que « l'évolution spectaculaire des Mexicaines vers le leadership politique où les deux chambres du Congrès sont dirigées par des femmes. [...]Ce n'est pas tout fait le pays de Barbie, ironise le quotidien américain, mais les progrès sont remarquables dans un pays où les femmes n'ont pu voter qu'en 1953. »
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