
« La réforme de la politique d'asile européenne va-t-elle enfin voir le jour ? », s'interroge Courrier International.
Les ministres de l'Intérieur se réunissent ce jeudi 28 septembre à Bruxelles avec l'espoir de débloquer le dernier volet du pacte migratoire. Selon plusieurs médias allemands, le chancelier Olaf Scholz a décidé que l'Allemagne ne bloquerait pas la réforme. Le mot « optimisme » revient dans la presse européenne.
Le Guardian profite de cette actualité pour donner la parole à celles et ceux que l'on entend assez peu dans cette crise, alors qu'ils sont pourtant les premiers concernés : les migrants. « J'ai été obligé de boire mon urine pour survivre », raconte Michael, Béninois de 38 ans qui, une fois arrivé à Sfax en Tunisie, a été, « renvoyé dans le désert sans eau ». « Les gardes frontières tunisiens nous ont battu, ils m'ont volé mon téléphone et tout mon argent », continue-t-il.
Salma, 28 ans, raconte elle aussi avoir atterri de force dans le désert près de la Libye avec sa fille de deux ans. Arrachée à son mari, elle n'a plus de nouvelles de lui.
Alors que Bruxelles s'apprête à envoyer des fonds à la Tunisie, les ONG de défense des droits de l'homme, interrogées par le journal britannique, appellent l'Union européenne à écouter ces témoignages et à prendre des mesures.
L'immigration, une question politique brûlante également outre-Atlantique
Le Financial Times évoque une crise qui met en difficulté les démocrates, à quelques mois de la présidentielle. Selon le journal américain, de plus en plus de personnes en provenance de la frontière sud des États-Unis choisissent de s'installer à New York. Le maire Eric Adams a d'ailleurs déclaré, il y a quelques semaines, que la crise migratoire allait« détruire la ville ».
En un an et demi, plus de 110 000 migrants sont arrivés dans la mégapole américaine de 8,5 millions d'habitants. De par la législation en vigueur, New York est tenue de fournir un abri, de la nourriture et des soins à toute personne faisant une demande d'asile.
Les républicains ne loupent pas une seule occasion pour accuser le président démocrate Joe Biden d'avoir transformé en passoire la frontière avec le Mexique. C'est d'ailleurs une critique qui est revenu mercredi 27 septembre dans la soirée, lors du deuxième débat télévisé du parti Républicain. « Qui a gagné le débat hier ? », se demande le New York Times. « C'était la cacophonie », écrit le Boston Globe. « Le chaos », renchérit le Washington Post, qui propose comme les autres journaux un fact-checking de ce débat, le vrai du faux de tout ce qui a été dit.
Une fois de plus, Donald Trump a boudé le rendez-vous. Absent et pourtant, l'ancien président est toujours donné gagnant.
On reste sur le continent américain, on tourne les pages du Washington Post avec l'histoire d'une grande évasion
Ces derniers jours, au Venezuela, la prison de Tocorón a été fouillée de fond en comble par les autorités. Elles ont découvert que les prisonniers avaient construit une sorte de resort au sein même de la prison : piscine, terrain de baseball, des jeux pour enfants, toboggan, balançoires et même un mini zoo... Les détenus avaient fait venir leur famille, qui était donc installée au sein de l’établissement carcéral.
Les forces de l'ordre ont aussi mis la main sur des milliers de munitions, de l'armement assez lourd. Les photos sont impressionnantes. En revanche, « ce qu'elles n'ont pas trouvé », souligne le quotidien américain, c'est le plus célèbre prisonnier de Tocorón : Héctor « El Niño » Guerrero.
À 39 ans, il est à la tête de Tren de Aragua, une organisation criminelle qui prend racine entre les murs de cette prison et qui se déploie bien au-delà dans toute l'Amérique latine. D'ailleurs, le fugitif n'est pas seulement recherché au Venezuela mais aussi en Colombie, en Équateur, au Pérou ou au Chili.
Cette recherche de Guerrero d'une telle ampleur « révèle à quel point les frontières de ces pays sont perméables et vulnérables », analyse un chercheur spécialisé dans le crime organisé.
En Chine, un signal d'alarme lancé par le média en ligne Pengpai
Il s'inquiète pour l'avenir des sites culturels dans le nord-ouest du pays, menacés par le changement climatique. Il faut savoir que la province du Gansu est particulièrement aride. Alors, quand il se met à pleuvoir, ça ne fait pas semblant. Les inondations sont « extrêmement violentes et de plus en plus fréquentes », selon les ONG de défense de l'environnement citées par le journal en ligne.
Ce qui fait craindre pour la préservation de certains monuments. C'est le cas par exemple des grottes de Mogao, situées en bordure du désert de Gobi. Elles font partie des premiers sites chinois inscrits sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco en 1987.
Désormais, en amont de ces grottes, une digue a été construite dans le désert pour les protéger. Mais s'il existe un tel dispositif pour ce site-là, très connu, « qu'en sera-t-il des autres moins fréquentés ? » La question est désormais posée.
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