Revue de presse internationale

À la Une: le Congrès américain en plein le chaos après la destitution historique de McCarthy

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Le président républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué le 3 octobre, lors d'un vote historique au Congrès.
Le président républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué le 3 octobre, lors d'un vote historique au Congrès. © AP/J. Scott Applewhite
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C'est « une éviction extraordinaire », du « jamais vu », insiste le New York Times. « Un tremblement de terre » pour le Washington Post. « Première fois en 240 ans d'histoire de la Chambre des représentants que son speaker, son président est ainsi évincé », souligne le Post qui explique que « Kevin McCarthy a finalement échoué à résister à la rébellion des dissidents d'extrême droite de son propre parti ».

Un vote orchestré par le « républicain trumpiste Matt Gaetz et une poignée d'élus de la droite radicale », précise le New York Times, des élus « qui, après avoir tenté de bloquer sa nomination en janvier dernier, ont mené neuf mois de guérilla contre McCarthy, pour se rebeller finalement contre sa main tendue aux démocrates la semaine passée pour passer un accord et éviter le "shutdown", la mise en défaut de paiement des États-Unis ».

Et le même mot revient aujourd'hui dans l'ensemble de la presse américaine et internationale, « le chaos » qui s'annonce désormais au Capitole, sans speaker, en pleine guerre intestine entre républicains, ce qui risque bien de plonger les États-Unis « dans une paralysie législative sans précédent », commente le correspondant d'El Pais.

« Les parlementaires américains reviendront seulement la semaine prochaine à Washington pour tenter d'élire un nouveau président de la Chambre, note également Le Temps, il ne le restera alors qu'un peu plus d'un mois pour s'entendre sur un nouveau budget fédéral », et empêcher à nouveau « un possible "shutdown", la fermeture du gouvernement. »

Le chaos au Congrès met en péril l'aide américaine à l'Ukraine

« Le prochain président de Chambre devra faire face aux mêmes pressions de l'administration Biden pour envoyer davantage d'aide à l'Ukraine, malgré l'opposition de plus en plus grande des républicains », explique le Wall Street Journal qui souligne que « l'aide à Kiev avait été exclue du dernier accord budgétaire provisoire » alors que « moins de la moitié des républicains avaient soutenu le rétablissement du financement en faveur de l'Ukraine ».

« Qu'en sera-t-il avec le successeur de McCarthy ? », les élus radicaux républicains pourraient bien à nouveau « bloquer tout compromis », s'inquiète le New York Times, en mettant dans la balance « son maintien au poste de speaker ». Le président Biden s'est engagé sur « une nouvelle enveloppe de 24 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine », en espérant que le Congrès donnera son feu vert. Alors que le soutien à Kiev faiblit déjà côté européen, « la situation deviendrait vraiment critique pour l'Ukraine si l'Amérique devait cesser son aide », s'alarme le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

L'Arménie défie la Russie en adhérant à la Cour pénale internationale

« Le Parlement arménien a ratifié hier [3 octobre, NDLR] l'adhésion à la CPI, obligeant l'ancienne république soviétique à arrêter le président russe Vladimir Poutine s’il venait à se rendre en Arménie, souligne le Guardian. De quoi tendre encore les relations avec Moscou, déjà dégradées par l'invasion russe de l'Ukraine et surtout le manque de soutien face la reconquête du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan », commente le quotidien britannique. Car même si le Premier ministre arménien Niko Pashinyan a tenté de rassurer « en affirmant ne considérer que les crimes de guerre commis par l'Azerbaïdjan », le Kremlin ne décolère pas qui dénonce « une adhésion complètement erronée ». Une décision carrément « hostile », tacle la Komsomolskaya Pravda qui fustige « la dérive de l'Arménie vers l'Occident ». Le quotidien russe n'hésite d'ailleurs pas à faire la comparaison avec l'Ukraine : « Deux pays en chute libre », raille-t-il.

Le pape François prêt à bousculer la politique de l’Église

Le pape a ouvert ce mercredi matin au Vatican, « un synode novateur qui pourrait définir sa papauté, en faisant trembler les traditionalistes », souligne le Guardian qui détaille la volonté de François d'aborder durant les trois semaines à venir « certaines des questions les plus épineuses de l’Église, comme les femmes diacres, le mariage des prêtres ou bien encore la bénédiction des couples homosexuels ».

Un désir d'ouverture qui « a déjà suscité la crainte de plusieurs cardinaux conservateurs », rapporte La Repubblica. Pour la première fois en tout cas, « les femmes pourront voter lors de ce synode, [...] 54 religieuses et femmes laïques parmi les 365 membres du synode, [...] un geste sans précédent du pape François envers les femmes, salue le quotidien britannique, alors que l'Église trace sa voie pour l'avenir ». 

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