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À la Une: offensive imminente sur Gaza, les Nations unies exhortent Israël à la retenue

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Vue de la ville de Jabalia, dans la bande de Gaza, touchée par un raid aérien israélien, le 11 octobre 2023 (photo d'illustration).
Vue de la ville de Jabalia, dans la bande de Gaza, touchée par un raid aérien israélien, le 11 octobre 2023 (photo d'illustration). © AP/Hatem Moussa
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« Israël appelle désormais les Palestiniens à évacuer tout le nord le Gaza dans les prochaines 24 heures, rapporte le Washington Post. Une décision que les Nations unies considèrent comme impossible » et qui aurait, pour le million de civils vivant dans le nord de l'enclave, « des conséquences humaines dévastatrices ». L'ONU appelle le gouvernement israélien « à annuler cet ordre d'évacuation afin d'éviter d'aggraver ce qui est déjà une tragédie », souligne encore le quotidien américain.

Gaza est pilonnée sans relâche depuis maintenant six jours. Des bombardements ont déjà fait plus de 1 500 morts et une population exsangue qui, à cause du blocus imposé par Israël, « manque de tout, de nourriture, d'eau et même bientôt de médicaments », rapporte le Guardian. Des appels à la retenue que semble en tout cas complètement ignorer Israël, tout entier tourné vers « la préparation de sa vaste offensive terrestre sur Gaza, [...] dans les tous les prochains jours », croit savoir le Jerusalem Post, probablement pas plus tard qu'une semaine ou deux ».

Face à l'offensive annoncée, et à la « détérioration rapide de la situation humanitaire à Gaza », les États-Unis et l'Égypte « font pression pour ouvrir au plus vite un corridor humanitaire vers Gaza », afin d'acheminer de l'aide vers l'enclave palestinienne, souligne El Pais. « Des négociations difficiles » alors que le terminal de Rafah dans le sud de l'enclave est fermé et régulièrement « bombardé par l'armée israélienne », souligne le quotidien espagnol. L'Égypte refuse par ailleurs « d'accueillir des réfugiés palestiniens ». Les Gazaouis restent donc « seuls », prisonniers, « pris au piège dans la minuscule bande de Gaza », se désole La Repubblica.

Israël accuse le Hamas d'utiliser les civils comme des « boucliers humains »

C'est pour cette raison qu'Israël a ordonné l'évacuation du nord de l'enclave, souligne le Guardian, pour « pourchasser les militants du Hamas qui, selon elle, se cachent dans des tunnels sous des immeubles civils sous la ville de Gaza ». Ce que l'armée israélienne appelle d'ailleurs « le métro de Gaza », explique Die Welt qui décrit « tout un réseau souterrain de tunnels, 40 mètres sous terre, sous Gaza et à la frontière entre Israël et le Liban. [...] De véritables forteresses créées avec l'aide de l'Iran et de la Corée du Nord et qui se ramifient sur plusieurs niveaux et des dizaines de kilomètres, note le quotidien allemand, où sont entreposées les armes de pointe du Hamas, et où se barricadent les combattants les plus expérimentés ».

« Plus encore que dans le ciel, c'est dans ces tunnels que va se jouer la guerre, assure La Repubblica, dans le monde d'en bas », dans ces tunnels « où se trouve le cœur de la puissance de guerre du Hamas ». Et que les soldats israéliens comptent bien « démolir à coups d'explosifs pour enterrer en même temps les roquettes et les miliciens palestiniens », assure encore le quotidien italien.

La menace d'un embrasement régional s'intensifie

Les tensions montent dans la région, notamment en Iran, le principal soutien du Hamas qui a déjà averti Israël que de « nouveaux fronts pourraient être ouverts contre le pays s'il ne cessait pas de bombarder Gaza », rapporte l'Orient-le Jour. Le quotidien libanais s'inquiète toujours d’une possible offensive du Hezbollah à la frontière nord de l'État hébreu. Et le conflit de Gaza pourrait déjà « s'étendre en Cisjordanie », s'inquiète le Guardian, alors que « le Hamas a appelé les Palestiniens à se soulever ce vendredi pour protester contre les bombardements sur Gaza, les incitant à se rendre à la Mosquée al-Aqsa de Jérusalem-Est pour affronter les troupes israéliennes ».

« Le risque de contagion à la Cisjordanie est réel », assure également Le Temps, dont les envoyés spéciaux à Jénine rapportent « le soutien des Palestiniens de la rue au Hamas », malgré les massacres commis en Israël le week-end dernier. Même si la majorité des Palestiniens de Cisjordanie « ne se reconnaît pas dans les valeurs intégristes du Hamas, explique le quotidien suisse, c'est l'occupation militaire israélienne qui est blâmée, montrée du doigt. [...] Ce vendredi, jour de prière et d’insurrection, pourrait bien voir le conflit de Gaza s'étendre à la Cisjordanie », redoute Le Temps. Une journée sous haute tension à Jérusalem.

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