À la Une: la proposition française d'une coalition contre le Hamas laisse sceptique
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La proposition « surprise » du président Macron mardi 24 octobre à Tel Aviv « d'élargir la coalition internationale contre Daech pour lutter également contre le Hamas » laisse la presse internationale dubitative. À l'instar du Frankfurter Allgemeine Zeitung qui juge « que cette coalition anti-Hamas sur le modèle de la coalition anti Daech lancée en 2014 » n'est guère recevable par Israël « alors même que cette coalition inclut des pays arabes qui sont peu susceptibles de s'engager militairement à Gaza ». Et « si Emmanuel Macron lui-même prenait cette mesure, cela ne serait pas sans risque politique pour lui étant donné l'ambiance en France où le conflit israélo-palestinien divise la classe politique », souligne encore le quotidien allemand qui assure qu’en tout état de cause « pour Israël, seule compte la position des États-Unis ».
Washington qui n'a d'ailleurs pas réagi directement à la proposition française, qui n'est pas commentée non plus dans la presse américaine, alors que la presse israélienne reste elle aussi sceptique. Pour le Jerusalem Post, « Paris pèse ainsi la possibilité d'une implication militaire dans la guerre contre le Hamas ». Mais « les conversations à ce sujet ne sont qu'à leur début », souligne encore le quotidien israélien et « il n'est pas certain qu'Israël ait besoin d'une assistance militaire extérieure de la part de la France ».
Interrogé sur le soutien américain à cette coalition, « le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis John Kirby n'a en tout cas pas répondu », rapporte de son côté le Haaretz, expliquant simplement « que l'objectif des États-Unis était de s'assurer qu'Israël dispose de ce dont elle a besoin pour combattre le Hamas ».
Les États-Unis rejettent toute idée de cessez-le-feu à Gaza
Malgré les appels pressants de l'ONU face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, la Maison Blanche rejette « tout cessez-le-feu qui ne bénéficierait, selon elle qu'au Hamas », rapporte le New York Times. Le journal américain souligne « que l'administration américaine soutient néanmoins la possibilité de pauses dans le conflit pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire ».
Alors qu'Israël intensifie encore ses frappes sur l'enclave palestinienne, qui auraient fait déjà près de 6 000 morts à Gaza, « le Conseil de sécurité des Nations unies est plus divisé que jamais sur les appels au cessez-le-feu », souligne le Guardian avec une passe d'armes incroyable hier entre le patron de l'ONU Antonio Guterres et l'ambassadeur israélien aux Nations unies Gilad Erdan qui réclame aujourd'hui « sa démission immédiate ». Mais « dans quel monde vivez-vous ? », a lancé l'ambassadeur israélien au patron de l'ONU après que celui-ci ait de nouveau « appelé à un cessez-le-feu immédiat » et condamné « les violations claires du droit humanitaire par Israël » et souligné que les attaques du Hamas « ne se sont pas produites dans le vide, mais après 56 ans d'occupation étouffante pour les Palestiniens ».
Un débat enflammé qui trouve écho également dans la presse, « Antonio Guterres relativise le terrorisme du Hamas », dénonce ainsi Die Welt. Alors que le Daily Telegraph reprend en titre les accusations d'Israël pour qui « la défense du Hamas par l'ONU est une erreur ».
S'ajoutent également les mises en garde de l'ancien président américain Barack Obama pour qui « la décision d'Israël d'interrompre l'approvisionnement en eau et en nourriture à Gaza » risque « d’aggraver la crise humanitaire mais également de saper les efforts de paix et d'éroder le soutien mondial à Israël », rapporte le Guardian.
Le ministre de la Défense chinois brutalement limogé
« C’est le deuxième haut fonctionnaire à être évincé au cours des trois derniers mois sans qu'aucune explication ne soit donnée », souligne le South China Morning Post qui rappelle « que Li Shangfu, comme l'ancien ministre des Affaires étrangères Qin Gang, avait cessé toute apparition publique avant d'être officiellement limogé [...]. Des démissions brutales » qui interviennent, précise encore le quotidien de Hong Kong, « depuis que Xi Jinping a entamé en octobre dernier un troisième mandat sans précédent à la tête du parti. »
Une nouvelle « vague de purges », commente le Japon Times qui suit celle de l'été dernier « lorsque deux des plus hauts responsables en charge des fusées et arsenaux nucléaires du pays ont été également évincés, dans le cadre d'une tentative d'installer des responsables plus loyaux au régime et d'éradiquer la corruption au sein de l’armée ».
« Ce changement brutal » ne devrait pas « modifier la stratégie militaire de Pékin », estime le Washington Post, mais pourrait bien « être le signe que Xi Jinping peine toujours à éliminer les problèmes de corruption » au plus haut sommet de l’État.
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