Revue de presse internationale

À la Une: Israël lance ses premiers chars contre Gaza, prélude à une vaste offensive encore retardée

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Des chars israéliens sont vus près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 20 octobre 2023.
Des chars israéliens sont vus près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 20 octobre 2023. REUTERS - VIOLETA SANTOS MOURA
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 « Au 20ᵉ jour de sa guerre contre le Hamas, l'armée israélienne a mené un raid terrestre avec des chars, la nuit dernière dans le nord de Gaza » rapporte le quotidien israélien Haaretz, l'armée qui affirme également « avoir attaqué des membres du Hamas et détruit des infrastructures terroristes ». Des « opérations ciblées » dans l'enclave palestinienne qui sont le prélude, « les préparatifs à la grande offensive terrestre contre le Hamas à Gaza », souligne également le Jerusalem Post, alors qu’une grande partie de la presse internationale s'interroge sur le retard de cette invasion. Le Wall Street Journal assure que « Israël a accédé à la demande des États-Unis de retarder l'offensive sur Gaza » afin que le Pentagone puisse placer « des défenses aériennes dans la région pour protéger les troupes américaines », info confirmée également par le New York Times qui précise que l'administration américaine a plutôt « suggérer à Israël de retarder son invasion », pour mieux la préparer, alors que cette offensive « s'annonce extrêmement périlleuse », et que des questions se posent « sur le fait qu'elle puisse espérer atteindre ses objectifs ». « Israël hésite à lancer une offensive terrestre », analyse également le Suddeutsche Zeitung qui comme le New York Times liste les dangers d'une telle invasion, « entre les rudes combats qui attendent les soldats israéliens dans le dédale des tunnels de Gaza, la crainte d'une escalade de la guerre avec le Hezbollah pro-iranien au nord, et l'aide humanitaire qu'il convient de garantir à la population exsangue de Gaza, ainsi que la sécurité des quelque 200 otages toujours prisonniers du Hamas ».  « Israël peut-il se permettre d'attendre encore un peu ? » s'interroge encore le Times « l'enjeu est de taille » estime le Haaretz pour qui « une offensive ratée à Gaza pourrait être le coup de trop pour le moral des Israéliens ».

Le Qatar redouble d'efforts pour activer la libération des otages  

Le Qatar devenu « le médiateur incontournable » dans cette crise des otages, souligne Le Temps, et à qui l'on doit avec l'Égypte les dernières libérations des quatre otages américaines puis israéliennes. Le petit émirat est à la fois le « sponsor financier de la bande de Gaza et de ses dirigeants du Hamas, mais également l'intermédiaire des Occidentaux pour négocier avec les groupes terroristes » souligne encore le quotidien suisse, « seul pays arabe à parler à tout le monde et pouvoir jouer de tous les leviers de la puissance ». Le sort des quelque 200 otages retenus à Gaza réside en grande partie entre les mains des diplomates qatariens « qui mettent en garde contre les dangers qu'une invasion terrestre ferait peser sur les négociations en cours pour les libérer », note de son côté le Guardian qui rapporte « que le Qatar espère toujours une percée imminente pour la libération prochaine d'autres otages ». Au vu des « liens profonds qui unissent le Qatar au Hamas, tout cela nécessite la prise de comprimés anti-nauséeux », se désole le Haaretz « mais Israël n'a pas d'autres options pour le moment s'il veut sauver la vie d'autres otages ».

Le trumpiste Mike Johnson élu « speaker » au Congrès américain 

« Après 3 semaines de chaos au Capitole, de divisions, de menaces et de votes interminables, Mike Johnson le législateur trumpiste de Louisiane, a été élu au poste de speaker de la Chambre des représentants », rapporte le correspondant d'El Pais à Washington, « un sérieux virage à droite pour les Républicains, qui va compliquer la gouvernabilité du Congrès ». « Avec Johnson, les républicains de la Chambre élèvent l'un des plus fervents conservateurs », souligne également le New York Times qui décrit « un chrétien évangéliste de 51 ans, opposé à l’avortement, virulent critique du mariage homosexuel, associant d'ailleurs l'homosexualité à la bestialité ». Un avocat et militant religieux « très dangereux » raille également le Washington Post qui rappelle que derrière « ses petites lunettes et sa mise discrète » « Johnson a été élu avec le plein soutien de Donald Trump » après avoir appuyé « toutes les tentatives juridiques pour tenter d'inverser les résultats de l'élection de 2020 ». Élu haut la main, Mike Johnson va maintenant devoir démontrer « qu'il peut être le leader d'un groupe républicain toujours profondément divisé », tâche « extrêmement difficile » commente Le Temps, alors « qu'il ne reste plus que trois semaines au Congrès pour voter le budget et éviter le "shutdown" une fermeture de l'administration fédérale, ainsi que pour se prononcer sur les rallonges budgétaires que demandent Joe Biden pour aider Israël et l'Ukraine ». Autant de dossiers chauds qui avaient conduit à la chute brutale de Kevin MacCarthy son prédécesseur au poste de speaker.   

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