À la Une: l'UE demande des «pauses humanitaires» pour acheminer l'aide à Gaza
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Après des heures d'âpres négociations les dirigeants des 27 réunis à Bruxelles se sont enfin mis d'accord jeudi soir pour appeler « à protéger les civils de Gaza », et à mettre en place « des couloirs humanitaires -et des pauses dans le conflit -afin de permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne », rapporte El Pais. Une position commune de l'Union européenne qui aura nécessité « 5 heures discussions », souligne Politico Europe : « les dirigeants européens ont vraiment eu du mal à se mettre d'accord » en raison « des sensibilités historiques » de chaque pays face au conflit israélo-palestinien. L'Espagne notamment -insistant sur un appel « à un cessez-le-feu », et qui a dû faire face aux résistances de l’Allemagne, et sa crainte comme les États-Unis « qu’un tel cessez-le-feu ne bénéficie qu'au Hamas et porte atteinte au droit d'Israël de se défendre », explique le Guardian. Le compromis final « sur des pauses humanitaires » est salué dans l'ensemble de la presse même s'il laisse un goût amer à de nombreux éditorialistes : « Alors qu'à Gaza la situation humanitaire est catastrophique », se désole Le Temps « l'image et la crédibilité de ces chefs d'États et de gouvernement qui ont besoin de cinq heures pour trouver les mots exprimant leur détermination à agir, en prend un coup », écrit le quotidien suisse, « d'autant qu'une fois les conclusions laborieusement adoptées, encore faut-il trouver les moyens de les appliquer ». « Un autre défi autrement plus important et urgent ». Colère partagée par Le Soir, qui raille « ces heures de négociations sémantiques » et exhortent les Européens à faire valoir leur position de « 1ᵉʳ partenaire commercial d'Israël et 1er donateur mondial pour l'aide humanitaire aux Palestiniens pour peser sur les deux parties et freiner une escalade régionale ». « C'est le seul moyen pour l'UE de restaurer sa crédibilité au Proche-Orient », estime le journal de Bruxelles.
L'inquiétude monte sur le sort des 220 otages parmi lesquels 54 Thaïlandais
Un quart des otages seraient Thaïlandais, selon les chiffres publiés par le gouvernement israélien, rapporte le Guardian ; « les Thaïlandais qui constituent le groupe le plus important parmi les otages retenus par le Hamas mais également parmi les disparus et les victimes de l'attaque du 7 octobre avec 24 morts et 21 disparus ». « Presque tous sont des ouvriers agricoles employés dans les Kibboutz qui bordent la bande de Gaza », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung ; « environ 30 000 Thaïlandais sont employés en Israël où ils ont remplacé dans les champs les ouvriers palestiniens, qui ont eu ces dernières années de plus en plus de difficultés à obtenir des permis de travail ». De quoi susciter la plus grande inquiétude à Bangkok, alors que selon tous les analystes, « Israël va avoir du mal à concilier son objectif « d'écraser le Hamas » tout en sauvant le plus grand nombre possible d'otages », note le Guardian. Le 1ᵉʳ ministre thaïlandais Srettha Thavisin exhorte d'ailleurs ses compatriotes à quitter Israël : « S'il vous plaît revenez » a-t-il plaidé dans un message télévisé rapporte le Bangkok Post. Le 1ᵉʳ ministre qui s'inquiète « que les travailleurs Thaïlandais ne se voient offrir des primes par leurs employeurs pour rester en Israël ». « Au péril peut être de leur vie », s'inquiète le quotidien thaïlandais.
Ouragan Otis : la station balnéaire d'Acapulco au Mexique complètement dévastée
Partout dans la presse, ces photos impressionnantes de dévastation, Acapulco en ruines « des images de destruction choquante des hôtels de luxe et des centres commerciaux réduits à leurs seules structures en béton » décrit La Repubblica. Quarante-huit heures après le passage d'Otis, un ouragan de force 5 qui a fait au moins 27 morts, en soufflant littéralement la ville, « avec des rafales atteignant 315 km/h, la légendaire station balnéaire, reste toujours sans eau et sans électricité » laissant dans le plus grand dénuement ses 800 000 habitants et plusieurs milliers de touristes « incapables de quitter la zone et même de communiquer avec leurs familles » rapporte encore le quotidien italien. Quelque « 10 000 membres des forces armées ont été dépêchés sur place » souligne de son côté le Washington Post qui évoque en plus du bilan humain « une véritable catastrophe économique » pour cette région pauvre du Mexique qui ne vit que du tourisme, alors que « 80 % des hôtels ont été détruits » à quelques semaines de haute saison touristique à Acapulco, note le quotidien américain.
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