À la Une: ce revers pour Benyamin Netanyahu en Israël
Publié le :
La photo du Premier ministre israélien fait la Une de nombreux titres de presse ce matin, et pour cause : en plein conflit entre l’Etat hébreu et le Hamas à Gaza, la Cour suprême vient de lui infliger un camouflet. Elle a dit non à l’une des dispositions clés de la réforme judiciaire qu’il souhaitait – la même qui a attiré des centaines de milliers de personnes dans la rue début 2023. Cette mesure, rappelle Ha’aretz, « aurait empêché les tribunaux israéliens, y compris la Cour suprême, de juger les actions de l’exécutif (…) en fonction du standard de bon sens » - dans un pays où l’exécutif ne souffre de quasi aucune contrainte, sauf, précisément, les décisions de justice.
C’est, pointe El Pais, « un nouveau coup dur pour Netanyahu », dans un contexte déjà très difficile pour lui : « les derniers sondages montrent que le soutien populaire s’est effondré (…) en raison de l’impopularité de la réforme judiciaire (…) et de l’incapacité à éviter le massacre » du 7 octobre.
Une décision cruciale
Pour Ha’aretz c’est même « l’une des affaires les plus importantes de l’histoire israélienne » - en témoigne la « très courte majorité de 8 juges sur les 15 qui ont étudié le dossier. » Car cette décision pourrait, souligne le New York Times, « déstabiliser le gouvernement d’urgence nationale d’Israël (…) et raviver les graves troubles intérieurs » qui ont secoué le pays à partir de fin 2022. Et cette décision laisse aussi entrevoir une éventuelle « épreuve de force » qui pourrait donner un nouveau visage à la démocratie israélienne, à la faveur d’une « opposition entre le pouvoir gouvernemental et le pouvoir judiciaire. »
Des risques pour l’unité nationale
Et à ce sujet, les journaux sont unanimes. Le gouvernement estime donc que le moment est mal choisi… opinion défendue aussi par le Jérusalem Post : dans une période où « des centaines de milliers de soldats se battent côte à côte, (…) la dernière chose dont le pays a besoin est de ramener à la surface ces sujets qui, il y a trois mois à peine, montaient des frères les uns contre les autres. » Or ces divisions sont considérées par « certains critiques de la réforme judiciaire » comme ayant « affaibli les capacités d’Israël à répondre aux menaces régionales », rappelle le Washington Post.
Alors, même le Jérusalem Post, pourtant enclin à défendre l’exécutif et cette réforme judiciaire, appelle cette fois à la modération : depuis le lancement de la réforme, les choses ont changé. Alors, « la chose la plus sage que peut faire le gouvernement est tout simplement de laisser tomber, et de passer à la suite. (…) Pour le bien du pays, passez à autre chose. »
L’est de l’Europe toujours en guerre : la Russie veut intensifier son offensive en Ukraine
C’est ce qu’a indiqué Vladimir Poutine après un bombardement sans précédent sur la ville russe de Belgorod, ce week-end. Et peu de temps après, raconte El Pais, « les sirènes annonçant des raids aériens retentirent à nouveau dans toute l’Ukraine. » En fait, d’escalade militaire en déclaration martiale, Poutine veut montrer, analyse le journal espagnol, « que l’effort de guerre (…) est en faveur de la Russie. » Sauf que, même si la contre-offensive ukrainienne n’a pas été couronnée de succès, eh bien, « les forces du Kremlin n’ont pas non plus réalisé de progrès notables en 2023. »
Un exercice de persuasion donc, auquel se livre aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky puisque, comme le rappelle le Guardian, ce dernier a déclaré que « l’idée selon laquelle la Russie gagnait cette guerre (…) n’était qu’une ‘impresssion’, et que Moscou subissait toujours d’importantes pertes sur le terrain » - sans pour autant étayer ces affirmations. Ce 24 février, cela fera deux ans que la guerre en Ukraine dure. « Nous n’avons aucune envie de nous battre éternellement », a déclaré Vladimir Poutine il y a quelques jours. Pourtant, à ce stade, rien n’indique que le conflit va évoluer.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne