Revue de presse internationale

À la Une: le match Biden-Trump a déjà commencé

Publié le :

L'ex-président Donald Trump (G) et l'actuel, Joe Biden (D), s'affrontent avant même le début des primaires.
L'ex-président Donald Trump (G) et l'actuel, Joe Biden (D), s'affrontent avant même le début des primaires. © AFP/Sergio Flores, Brendan Smialowski
Publicité

Avant même le début des primaires républicaines, les deux candidats ont dégainé. C’est que constate Le Monde à Paris. « Chacun paraît sauter les étapes et anticiper un nouveau duel. Chacun méprise l’autre et n’a pas de mots assez sévères à son égard. » D’un côté, « Donald Trump qui électrise les ondes. A chaque jour ses débordements, ses railleries, sa réécriture profane de l’histoire. » De l’autre, « Joe Biden qui a effectué une entrée officieuse en campagne vendredi. En Pennsylvanie, le président démocrate a tenu un discours très tranchant contre son rival, en le citant abondamment par son nom, ce qu’il avait longtemps refusé de faire ».

Désormais, chacun lâche ses coups, pointe également The Observer à Londres : Joe Biden a dénoncé « la menace que l’ancien président, qui continue de prétendre faussement qu’il a remporté l’élection de 2020, fait peser sur la tradition démocratique américaine. (…) Donald Trump, lui, sans se laisser décourager par tous les scandales, mensonges et procès en cours, a bien l’intention, comme en 2016, de diviser les Américains pour son propre avantage. (…) À l’échelle nationale, lui et Biden sont au coude à coude, relève encore The Observer. Une enquête récente révèle que Trump est en tête dans cinq des six États "swing" les plus importants. Une seule chose est sûre, conclut l’hebdomadaire britannique. Ça va être un sacré combat ».

Risque fasciste

Le Temps à Genève hausse le ton. Le Temps prévient carrément d’un « risque fasciste aux États-Unis » : « il faut écouter les discours de campagne du républicain pour prendre la mesure du caractère fasciste du personnage qui parle de ses adversaires et des immigrés comme de la "vermine". »

Alors, « après tout ce qu’on connaît de Donald Trump, imaginer que des dizaines de millions d’Américains semblent prêts à le réélire a de quoi surprendre, relève encore Le Temps. Il a montré son incompétence crasse dans de nombreux dossiers de politique intérieure et étrangère. (…) On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas. En cas de défaite (de Biden), ce ne sont pas que les États-Unis qui seront perdants, conclut le quotidien genevois. Ce seront les démocraties du monde entier qui devront composer avec une Amérique possiblement fasciste ».

Toujours la gueule de bois

Le Boston Globe est tout aussi incisif : « Toujours en train de mentir à propos d’une élection qu’il a perdue, Trump a quitté le pouvoir il y a trois ans et depuis il a pris en otage l’attention nationale. Oubliez la fatigue (précoce) des élections de cette année 2024. Nous sommes toujours sous le coup d’une nausée, d’une gueule de bois trumpienne qui dure depuis 2021. Et selon ce qui se passera dans les mois à venir, affirme encore le quotidien américain, cette nausée pourrait se prolonger bien au-delà de ce que cette nation assiégée pourrait supporter ou survivre. » Mince espoir pour Le Figaro à Paris. Le Figaro remarque que « la Cour suprême, qui a accepté d’examiner l’éligibilité de Trump, a encore le pouvoir de remettre la démocratie américaine sur les rails. Il lui suffirait pour cela de dire quelle est la réalité des faits. Si elle trouve que Trump a violé le 14e amendement en soutenant une insurrection, les républicains devront se chercher un autre candidat. Si elle l’absout, il faudra sûrement plus que le valétudinaire (entendez maladif…) Joe Biden pour "sauver" la démocratie américaine ».

Gaza : à quand une solution politique ?

Enfin la guerre à Gaza avec ce constat du Süddeutsche Zeitung : après quatre mois de conflit, « le problème du Hamas reste entier » : « Israël est en guerre depuis plus de trois mois. Et le succès se fait attendre. Ni les chefs suprêmes du Hamas n’ont été capturés ou tués, ni la majorité des militants. Les tunnels ne sont pas tous détruits, loin de là. Et sur les quelque 240 otages, dont la libération est l’un des objectifs de guerre déclarés, plus de 100 hommes, femmes et enfants sont encore aux mains du groupe terroriste. »

Alors deux issues, pointe le quotidien allemand : « Si l’on veut anéantir le Hamas, il faut soit rendre la bande de Gaza définitivement inhabitable à coups de bombes, soit trouver une solution politique au problème palestinien. C’est cette dernière solution qu’il faut souhaiter aux Israéliens et aux Palestiniens. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:13
  • 03:54
  • 03:48
  • 04:09
  • 04:06