À la Une: manifestations monstres ce week-end en Allemagne contre l’extrême-droite…
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« Une grande démonstration de civisme », s’exclame le Süddeutsche Zeitung. « La République fédérale allemande se lève : ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans de nombreuses villes contre l’extrémisme de droite, constate le journal. Notamment à Munich, où il y avait 100.000 personnes selon la police, 250.000 selon les organisateurs. La veille, samedi, au moins 300.000 personnes étaient descendues dans les rues dans toute l’Allemagne. »
Et le quotidien munichois de citer ce commentaire du président allemand Frank-Walter Steinmeier : « ces manifestants nous donnent à tous du courage. Ils défendent notre République et notre loi fondamentale contre ses ennemis. »
« Ceux qui nous gouvernent doivent faire leur part… »
Alors, ce mouvement va-t-il durer ?, s’interroge le Süddeutsche Zeitung : « l’Allemagne est-elle en train de vivre le début d’un nouveau mouvement ? 2024 sera-t-elle l’"année de la lutte" contre l’AfD, comme l’a proclamé le président du SPD Lars Klingbeil ? Ou bien en restera-t-on à une réassurance à court terme de la majorité démocratique qui retombera ensuite dans le silence ? »
Réponse du journal : « les manifestations anti-AfD de ce week-end sont encourageantes : il est possible d’enrayer le glissement vers la droite dans le pays. Mais pour cela, les citoyens ne doivent pas être les seuls à contribuer, ceux qui nous gouvernent doivent faire leur part. »
En effet, précise Die Welt à Berlin, « depuis des années, les sociaux-démocrates et les Verts en particulier préviennent du danger nazi de l’AfD. "Nous sommes déterminés à lui faire face". Mais c’était tout. Aucun de ces partis n’a jamais remis en question sa propre politique. Pire encore, des problèmes tels que la crise migratoire ont pu s’aggraver. Les inquiétudes de la population ont été ignorées avec arrogance. »
Alors, poursuit Die Welt, « si on veut combattre efficacement l’AfD, on doit résoudre les problèmes que tout le monde connaît depuis des années. Et l’AfD n’est pas en mesure de le faire. Elle ne représente rien d’autre que la protestation et la provocation, elle incarne au mieux la destruction et la décomposition. »
Primaires républicaines : DeSantis jette l’éponge
À la Une également : « Ron DeSantis met fin à sa campagne présidentielle et soutient Trump », l’information est à la Une du Washington Post et de toute la presse américaine. Résultat, commente le journal, « Donald Trump fait un pas de plus vers l’investiture du parti Républicain. »
Seule à lui barrer la route : Nikki Halley…
Et les regards se tournent désormais vers le New Hampshire, qui s’apprête à voter demain mardi pour la primaire républicaine.
En campagne hier, rapporte Le New York Times, Nikki Halley a lâché cette petite phrase : « il ne reste qu’un homme et une femme. Alors que la meilleure femme gagne… »
Particularité de cette primaire dans le New Hampshire : les électeurs indépendants, c’est-à-dire ni républicains ni démocrates, peuvent participer au vote. Et pour le Boston Globe, Trump pourrait être mis en difficulté : « si les votes combinés des indépendants et des républicains sceptiques à l’égard de Trump atteignent la majorité dans le New Hampshire, le parti a au moins une chance de l’arrêter et de mettre l’ère Trump dans le rétroviseur. »
New Hampshire : des électeurs partagés
Reste que « l’emprise de Trump dans cet état réputé centriste est évidente », affirme le Wall Street Journal. Le quotidien new-yorkais a recueilli le sentiment de quelques électeurs républicains. Morceaux choisis :
Il y a les inconditionnels : « Comme le dit constamment Trump, +ils ne s’en prennent pas à moi, ils s’en prennent à vous+... Et il a tout à fait raison », affirme Shelly.
« En 2016, quand j’ai appris que le président Trump avait gagné. J’ai pleuré… Et depuis ce jour, j’aime cet homme », s’exclame Dean.
Et puis, quelques électeurs républicains doutent… « Le message ne fonctionne plus. Je pense qu’il a fait entrer beaucoup trop d’extrémistes dans le parti », estime Sean.
Enfin, Wayne revient sur le rôle de Trump dans l’attentat du 6 janvier 2021 contre le Capitole : « ce qui m’a le plus dérangé ce jour-là, affirme-t-il, c’est qu’il a dit qu’il gracierait ceux qui avaient vandalisé le Capitole et qui avaient mis des vies en danger. »
Alors qui sortira vainqueur de cette deuxième primaire républicaine ?
Ce qui est certain, pointe Le Temps à Genève, c’est que « Nikki Halley est désormais le dernier obstacle de Donald Trump sur la route triomphale d’une nouvelle candidature à l’élection du 5 novembre 2024. »
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