Revue de presse internationale

À la Une: la lettre du président Emmanuel Macron aux Français

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Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de la « Fête de la musique », festival annuel d'une journée dans la cour du palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 21 juin 2024.
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors de la « Fête de la musique », festival annuel d'une journée dans la cour du palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 21 juin 2024. © via REUTERS - BERTRAND GUAY
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Cette lettre est publiée ce matin par la presse régionale française, dans laquelle « le chef de l'État explique qu'il ira au bout de son mandat », écrit le Monde. « Emmanuel Macron restera à l’Elysée « jusqu’en mai 2027 », quel que soit le résultat des élections législatives des 30 juin et 7 juillet »Précision utile, alors que nous dit-on, « sondage après sondage, la perspective d’une majorité relative en faveur du Rassemblement national se dessine, qui entraînerait un blocage de l’Assemblée nationale – le parti d’extrême droite ne pouvant espérer trouver des alliés au centre ou à gauche de l’Hémicycle –, la pression monte sur le chef de l’État pour qu’il remette sa démission dans cette hypothèse inédite »La situation politique en France, qui suscite l'intérêt de nos voisins. C'est le cas en Italie, où la Republica estime que la France traverse une « dépression nerveuse ». La perspective du 7 juillet, second tour des élections législatives, « provoque une sensation de vertige et, selon plusieurs psychologues, provoque aussi une augmentation de symptômes comme la dépression, le stress, la tachycardie, l'insomnie »Une psychologue parle même de « démo-anxiété », « un sentiment de panique face à la démocratie menacée »

Inquiétude

Le Japan Times estime lui que « le spectre du néofascisme hante l'Europe ». Un phénomène « que les grands médias cherchent à minimiser », accuse le quotidien japonais, citant le professeur de philosophie slovène Slavoj Zizek, lequel dit entendre toujours les mêmes arguments : « Bien sûr, Marine Le Pen, Giorgia Meloni et l'AfD en Allemagne, flirtent parfois avec des intentions fascistes, mais il n’y a aucune raison de paniquer, car elles respectent toujours les règles et les institutions démocratiques une fois au pouvoir ». « Pourtant », poursuit le professeur Zizek, « cette situation devrait tous nous inquiéter » : « L’axiome de la démocratie européenne d’après-Seconde Guerre mondiale, « Pas de collaboration avec les fascistes », a été discrètement abandonné ».

« Mort de l'âme humaine »

À lire dans le quotidien israélien Haaretz, le témoignage d'une journaliste de guerre américaine travaillant pour CNN, « Arwa Damon pensait avoir tout vu », raconte Haaretz. « Pendant la guerre civile syrienne, elle est entrée à Homs par un égout et a ensuite été témoin des horreurs infligées par l'État islamique à Mossoul. Elle a couvert les plus terribles zones de guerre du Moyen-Orient. Mais rien n'était aussi atroce que ce qu'elle a vu à Gaza » où elle est entrée en tant que responsable d'une organisation humanitaire qu'elle a elle même créée, et non en tant que journaliste.  « Mort, destruction, réfugiés, crises humanitaires : ce sont des choses que nous avons l'habitude d'accepter comme faisant partie de la réalité de la guerre », explique Arwa Damon. « Mais à Gaza, j'ai aussi vu la mort de l'âme humaine. Les Gazaouis sont comme des zombies ». Et elle souligne que « Gaza n'est pas comme les autres zones de guerre, car les habitants ne peuvent pas s'enfuir »... « Alors que la plupart des zones de guerre disposent d'une voie d'évacuation, (même si elle est dangereuse), à Gaza, les civils sont emprisonnés dans l'enfer, à moins qu'ils ne soient grièvement blessés et puissent être évacués pour des raisons médicales, ou qu'ils aient beaucoup d'argent »

Hécatombe

La mort de centaines de pèlerins à la Mecque continue de susciter interrogations et commentaires...  « Plus de 1 300 personnes sont mortes pendant le pèlerinage », annonce le New-York Times, et « cela met en lumière l'industrie souterraine du Hajj »Industrie des pèlerins « sans permis ». Ainsi, « alors que les pèlerins titulaires d'un permis sont transportés autour de la ville sainte de La Mecque dans des bus climatisés et se reposent dans des tentes climatisées, ceux qui ne sont pas enregistrés sont souvent exposés aux éléments », et notamment à une chaleur extrême. « Un grand nombre de ceux qui sont morts n'avaient pas de permis », précise le New York Times, ce qui a mis en lumière « un monde souterrain de voyagistes et de passeurs illicites qui profitent des musulmans se désespérant de pouvoir faire le hajj »

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