À la Une: le sommet de l’Otan, sommet de toutes les inquiétudes
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« Au lieu de célébrer en fanfare le 75e anniversaire de l’Otan, le sommet de l’organisation s’est ouvert hier à Washington dans une atmosphère inquiète, relève Le Figaro à Paris. La réunion des représentants des États membres dans la capitale américaine devait être un moment de triomphe pour Joe Biden, qui aura réussi au cours de son mandat à renforcer et élargir la vieille alliance transatlantique. À la place, le président américain apparaît devant ses homologues comme un président fragilisé, pointe Le Figaro, dont chaque intervention sera scrutée attentivement. Sa candidature à un second mandat remise en cause au sein de son propre parti, qui perd confiance en sa capacité à remporter l’élection de novembre, le legs diplomatique de Biden risque de ressembler à un sursis plus qu’à un succès durable. Comme la mauvaise fée des contes, note encore le quotidien français, celui qui n’a pas été invité sera aussi présent dans tous les esprits au cours du sommet : Donald Trump, dont les chances de réélection n’ont jamais été aussi grandes, et dont le retour au pouvoir pourrait précipiter le déclin prochain de l’Alliance. »
Combatif ?
Pour autant, Joe Biden est apparu en meilleure forme hier… C’est du moins ce que remarque le New York Times : « le président Biden a ouvert le sommet du 75e anniversaire de l’Otan en cherchant à renforcer la confiance dans l’Alliance et dans sa propre position politique avec un discours énergique mettant en garde contre la menace posée par la Russie (…). S’exprimant d’une voix forte, avec peu d’erreurs, Joe Biden a repris les thèmes de certains des discours les plus mémorables de sa présidence, peignant l’image d’une Otan déterminée, avec un engagement sans failles envers l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe. »
En effet, renchérit Die Welt à Berlin, « le président américain de 81 ans s’est montré plutôt combatif hier lors de son discours à l’Otan, interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements. Il essayait visiblement de corriger l’impression catastrophique qu’il avait laissée il y a une bonne dizaine de jours lors de son duel télévisé avec Donald Trump. »
Parkinson ?
Reste que la polémique se poursuit sur l’état de santé et les capacités de Joe Biden… Avec cette révélation de la presse américaine : un neurologue, spécialiste de la maladie de Parkinson, s’est rendu à la Maison Blanche à huit reprises entre juillet et mars dernier. Information délivrée et complétée par le Wall Street Journal qui précise que « le médecin de la Maison Blanche, Kevin O’Connor, confirme trois visites de son collègue mais qu’aucun trouble neurologique n’a été décelé chez le président. »
Le Wall Street Journal n’est guère convaincu par ces explications : « Les capacités cognitives de M. Biden ont clairement diminué, comme il l’a montré lors du débat du 27 juin. La presse rapporte également qu’il y a eu de nombreux épisodes similaires à huis clos. » Et le journal de s’interroger : « se pourrait-il qu’un président de 81 ans présentant ces symptômes ait été autorisé à travailler et à faire campagne pour un second mandat sans qu’une batterie de tests neurologiques n’aient été effectués pour évaluer ses capacités mentales ? »
Dire la vérité au président ?
Et on revient au New York Times pour qui « le parti démocrate doit dire la vérité au président. Il doit lui dire que sa défiance menace de donner la victoire à Donald Trump. Il doit lui dire qu’il se met dans l’embarras et qu’il met en danger son héritage. Joe Biden doit entendre clairement qu’il n’est plus le porte-parole efficace de ses propres priorités. Le parti a besoin d’un candidat qui puisse s’opposer à Donald Trump, martèle encore le New York Times. Il a besoin d’un candidat qui puisse présenter aux Américains une alternative convaincante à la sombre vision de l’Amérique proposée par Donald Trump. »
Enfin pour leur part, note le Washington Post, « certains élus démocrates du Capitole manifestent leur résignation, d’autres leur enthousiasme, d’autres encore leur désespoir et leur colère, en pensant que le président restera en tête de liste et sera leur candidat en novembre. Les démocrates du Capitole retiennent également leur souffle à l’approche d’une conférence de presse de Joe Biden prévue demain jeudi. Ce sera la première fois depuis le débat avec Donald Trump que le président se soumettra aux questions de la presse. »
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