Revue de presse internationale

À la Une: inquiétude grandissante autour du Liban

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La fumée s'élève après une frappe dans une zone du Liban proche de la frontière israélo-libanaise dans la région de Galilée, vue depuis le plateau du Golan annexé par Israël, dimanche 4 aout 2024.
La fumée s'élève après une frappe dans une zone du Liban proche de la frontière israélo-libanaise dans la région de Galilée, vue depuis le plateau du Golan annexé par Israël, dimanche 4 aout 2024. AP - Leo Correa
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Haaretz parle d’une « peur immense » donnant lieu à « des scénarios d’horreur ». Après la mort la semaine dernière du chef du Hamas Ismaël Haniyeh, tué par une frappe que l’Iran attribue à Israël, chacun retient son souffle. « Journalistes, analystes, diplomates » tous, souligne L’Orient-le Jour, « évoquent le risque d’une guerre régionale de grande ampleur depuis bientôt dix mois ».

Sauf que cette fois, juge le quotidien libanais, « c’est différent ». Plusieurs pays – les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, mais aussi la Suède et la Jordanie - ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban au plus vite, face aux menaces de riposte. Car cette fois, « les principaux belligérants semblent prêts à prendre plus de risque (…) pour ‘remporter’ la séquence » analyse le journal.

Pour Le Soir, en Belgique, c'est certain : « la riposte des ennemis de l’État hébreu ne fait plus de doute : reste à savoir où, quand, et comment elle aura lieu ». Même analyse chez Haaretz ; alors que, regrette le journal israélien, « un homme a le pouvoir d’éteindre la mèche de la bombe à retardement : (…) Benyamin Netanyahu ». Il faudrait, poursuit le titre, annoncer un cessez-le-feu avec le Hamas. Cela ne signifierait « en aucun cas » une « capitulation face à l’Iran et au Hezbollah, et encore moins face au Hamas », mais cela aurait au moins le mérite « de garantir une chute immédiate du niveau de tensions ».

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Manifestations au Royaume-Uni après l’attaque au couteau contre des enfants

Sauf que ces manifestations ont rapidement tourné à l’émeute : le Times britannique rappelle ainsi qu’une « bibliothèque pour enfant à Liverpool a été réduite en cendres ; des briques et des pierres ont été lancées sur des policiers ; des mosquées et des boutiques tenues par des asiatiques ont été attaquées ». Encore pire, dénonce le Guardian, « une foule emmenée par des émeutiers d’extrême-droite a essayé de mettre le feu à un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile ».

« Consternant », souffle le Times, là où le Guardian accuse le précédent gouvernement conservateur d'avoir « laissé la porte grande ouverte à la violence d’extrême droite (…) en ignorant les signaux d’alerte et en attisant les flammes avec son programme de guerre culturelle. »

Des rumeurs sur les origines de l’assaillant

Le Washington Post rappelle que sur les réseaux sociaux ont circulé « de fausses informations selon lesquelles l’assaillant était entré illégalement dans le pays ». Une rumeur rapidement « amplifiée par des figures de l’extrême droite » alors même que, souligne El Pais, « la seule personne accusée du crime est née au pays de Galles, dans une famille de réfugiés rwandais ».

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De toute façon, a rapidement rétorqué le Premier ministre britannique : ces rassemblements relèvent « de la violence, pas de manifestations ». Avis partagé par le Times qui conclut : « quoi qu’ils en disent, [les émeutiers] ne sont pas des patriotes qui défendent leurs communautés ; ce sont des voyous, des criminels et des extrémistes qui trahissent les valeurs exactes sur lesquelles notre pays s’est construit ».

La presse toujours penchée sur les Jeux olympiques

Plusieurs épreuves à médailles aujourd’hui : le plongeon 10m, le badminton, le saut à la perche hommes ou encore le 800m féminin… mais aussi deux opportunités de décrocher l'or pour Simone Biles en gymnastique artistique ! Et Libération n'a d'yeux que pour l'américaine, « renversante », titre le quotidien en Une. Il faut bien dire que la sportive aux 10 médailles olympiques (dont 3 cette année) nous fait tourner la tête en même temps que la sienne, avec ses vrilles, ses saltos et ses sauts enchaînés avec une facilité déconcertante. Au point que le quotidien français s’interroge : « Sommes-nous les figurants d’un film ? Simone Biles existe-t-elle vraiment ? ».

Elle plafonne à 1m42 mais, statistiquement, bien peu de gymnastes lui arrivent à la cheville. Pour le Washington Post, elle a tout simplement « repoussé les limites de ce qui est possible en gymnastique féminin  ». Et pourtant, rien de tout ça n’était gagné, puisque aux précédents Jeux, victime de pertes de repères dans l’espace, la virtuose de la vrille déclare forfait, avant d’être diagnostiquée « dépressive et anxieuse », ce qui a ouvert la voie à un déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Trois ans plus tard, Libé s'incline : Simone Biles a prouvé « qu’elle pouvait revenir de l’enfer », en plus de « pulvériser les codes d’une gymnastique poussiéreuse, blanche et régie par des hommes ».  

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