À la Une: le financement occulte du Hezbollah via l'Afrique de l'Ouest
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![[Image d'illustration] Vue générale d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Marcory, l'un des quartiers huppés de la ville, est surnommé « le petit Beyrouth ».](https://s.rfi.fr/media/display/af340854-82f6-11ef-b8b0-005056a90284/w:1024/p:16x9/Vue%20d%27Abidjan-1.png)
C'est une enquête du journal le Monde intitulée : « l'Afrique de l'Ouest, au cœur des réseaux de financement du Hezbollah ». « Grâce à l'importante communauté libanaise installée en Côte d'Ivoire ou en Guinée », nous dit le quotidien français, « le mouvement chiite dispose d'une base solide pour récolter des fonds. Il s'appuie notamment sur un système mafieux, utilisant le blanchiment de l'argent de la drogue ». Le Monde s'est rendu à Abidjan, dans le quartier de Marcory « surnommé le petit Beyrouth », où « personne ne se risque à parler du "Parti de Dieu" et de son influence. Pourtant, son ombre plane. La plupart des chiites libanais en Côte d’Ivoire, et plus largement en Afrique de l’Ouest, contribuent indirectement à l’effort de guerre du Hezbollah au Proche-Orient à travers la "zakat", une taxe informelle », explique le Monde.
Précision : « Aucun montant n’est connu tant le réseau est vaste et opaque. Devenue un État dans l’État au Liban, l’organisation a bâti une économie parallèle qui s’appuie sur un vaste réseau de blanchiment d’argent lié au trafic de drogue, de diamants, de bois et d’armes en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest, bénéficiant au passage de la complicité de sa diaspora ». Selon le Monde, « les réseaux du Hezbollah sont proches des cartels colombiens et mexicains, dont ils "lavent" une partie des revenus en Afrique. Un système "sophistiqué", ajoute le quotidien français, « un système de détournement de fonds à destination du mouvement chiite également rendu possible par la corruption des élites locales ».
Ignorées et délaissées
À la Une également, le premier anniversaire des attaques terroristes du 7 octobre 2024. À cette occasion, le Wall Street Journal et le Washington Post reviennent sur le rôle des observatrices, ces femmes soldats israéliennes postées près de la frontière avec Gaza, et qui, bien avant le 7 octobre, avaient alerté sur « les activités de plus en plus suspectes du Hamas ». « Mais personne n'a réagi », rappelle le Wall Street Journal. « Alors que depuis des mois, ces jeunes femmes avaient prévenu leurs supérieurs à plusieurs reprises – et avec une véhémence croissante – que le Hamas semblait préparer une attaque de grande ampleur ». Une attaque dont certaines d'entre elles furent les premières victimes : « abattues », « brûlées vives » ou « emmenées comme otages à Gaza ».
Le New York Times de son côté, affirme que les observatrices israéliennes (une « unité militaire exclusivement féminine ») qui continuent de surveiller les frontières (mais cette fois-ci dans le nord du pays), « sont ignorées par leur commandement, comme elles l'étaient, avant l'attaque du Hamas ». « Elles sont les yeux de l'armée » le long de la frontière israélienne avec le Liban. Mais selon le Washington Post, elles sont « délaissées dans le Nord, après avoir été abandonnées à la mort dans le Sud ». « Nous ne sommes pas protégées », dit l'une d'entre elles, « nos supérieurs veulent seulement nous faire taire, ils ne veulent pas que l'on se plaigne, alors ils nous ignorent encore plus ». Pourquoi une telle attitude ? Selon des observateurs cités par le quotidien américain, « cela serait en partie dû à la misogynie profondément ancrée dans les Forces de défense israéliennes, où les décisionnaires sont presque toujours des hommes ».
L'adieu à un acteur populaire en France
Michel Blanc, est mort hier à l'âge de 72 ans. Sa photo est à la Une du Parisien, de Libération et du Figaro. « Du rire aux larmes », titre le Parisien, « il laisse un grand blanc dans nos vies ». « Drôle à en pleurer », se lamente de son côté Libération, « il était le fragile homme de l'ombre du cinéma français ». Enfin, le Figaro constate : « les anti-héros meurent aussi ». « C'est la première fois que Michel Blanc ne nous amuse pas ».
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