À la Une: à Gaza, la famine se poursuit et s’affiche sur les écrans du monde entier
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Au surlendemain de la déclaration d’Emmanuel Macron sur la reconnaissance d’un État de Palestine, la guerre continue et la faim aussi. Dans la bande de Gaza, les enfants et les adultes ne meurent plus seulement sous les bombes. Ils meurent les bras ballants et le ventre vide. Un tiers des Gazaouis ne mange pas pendant plusieurs jours, nous alerte la BBC en Une de son site internet. Et cette famine fait l’objet d’un reportage glaçant de l’Associated Press, publié hier vendredi… émaillé de photos des corps décharnés de ceux qui ne mangent pas à leur faim. À l’hôpital « Friends of the Patient », dans la ville de Gaza, cinq enfants sont morts en quatre jours. Le docteur Rana Soboh, nutritionniste, raconte l’indicible à AP : « On les voit glisser et on n’a plus rien pour les sauver ». Plus de perfusions, plus de réserves thérapeutiques. Les traitements basiques contre la malnutrition sont épuisés. Les bébés et les jeunes enfants sont morts les uns après les autres poursuit AP. « Les enfants sont trop faibles pour pleurer ou bouger. Les symptômes s’aggravent, les patients restent plus longtemps à l’hôpital et ne guérissent pas », raconte la docteur Rana Soboh avant de poursuivre : « il n’y a pas de mots face au désastre dans lequel nous nous trouvons. Des enfants meurent aux yeux du monde entier, il n’y a pas de phase plus laide et plus horrible que celle-ci ».
La diplomatie pourra-t-elle venir au secours des enfants de Gaza ?
« La faim est utilisée comme une arme de guerre » titre le quotidien canadien Le Devoir. Dans le camp de réfugiés de Shati, un visage de cette famine a un nom : Yazan Abu Ful, deux ans. Sa mère le déshabille pour montrer son dos. On distingue chaque vertèbre. Il ne bouge pas. Il ne parle plus. Il ne joue plus avec ses frères. Il reste allongé. Son père, Mahmoud, maigre lui aussi, a cette phrase : « Si on le laisse, il va nous filer entre les doigts. Et on ne pourra plus rien faire. ». Ce jour-là, le repas de la famille, c'est deux aubergines coupées dans de l’eau chaude.
Pour venir en aide à Gaza, les capitales européennes ont choisi la voie diplomatique. Deutsche Welle publie les détails de l’appel tripartite entre Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Keir Starmer, rendu public vendredi. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni y pressent Israël d’autoriser un accès humanitaire complet et sans restriction à la bande de Gaza. Ils évoquent ensemble une « catastrophe humanitaire », réclament un cessez-le-feu immédiat, et affirment être prêts à prendre d’autres mesures pour soutenir un processus de paix.
Au Honduras, le retour du Covid-19
Cinq ans après sa propagation massive et tandis qu’on l’avait quand même un peu oublié, une nouvelle forme de variant se propage à vitesse grand V au Honduras. Le XFG aussi appelé Frankenstein, peut-on lire dans le quotidien El Heraldo. Alors les autorités ont décidé de rendre à nouveau obligatoire le port du masque dans la plupart des lieux publics. Dans le pays tout le monde ne voit pas d’un très bon œil le retour de ces mesures. Certains médecins rapporte le site de La Prensa, sont opposés à ces mesures du gouvernement qu’ils jugent inutiles. « Ils sont ignorants » répond la secrétaire d’État à la santé Carla Paredes, « près de la moitié des fonctionnaires présentent des symptômes, nous les avons donc mis en congés pendant deux jours pour briser la chaine de contamination ».
Et si la vérité était ailleurs, pour certains commentateurs, il y aurait un lien entre ces mesures et les mobilisations contre le gouvernement prévues dans le week-end. La réponse de la ministre dans La Prensa est sans appel : « ce sont des imbéciles, les problèmes de santé n’ont rien à voir avec la politique ». Dont acte.
Mobilisation des médecins en Angleterre
Qui dénoncent leurs conditions de travail et réclament une revalorisation de leur salaire. Médecins juniors et seniors ont entamé vendredi une grève illimitée et défilent dans la rue en blouse blanche pour réclamer une hausse de leur pouvoir d’achat, détaille le Guardian. Malgré des perturbations importantes, des opérations reportées, des patients redirigés dans le privé, le gouvernement de Keir Starmer campe sur ses positions. Mieux payer les médecins présenterait un danger pour les finances publiques.
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