Revue de presse internationale

À la Une: le nombre de civils tués dans la bande de Gaza

Publié le :

Les membres de la famille pleurent les corps de leurs trois jeunes enfants et de leur mère, qui ont été tués dans une attaque israélienne contre leur maison pendant la nuit, selon les médecins, à l'hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juillet 2025.
Les membres de la famille pleurent les corps de leurs trois jeunes enfants et de leur mère, qui ont été tués dans une attaque israélienne contre leur maison pendant la nuit, selon les médecins, à l'hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juillet 2025. REUTERS - Hatem Khaled
Publicité

« Révélations », titre le Guardian. « 83 % des victimes à Gaza sont des civils, selon les propres chiffres de l’armée israélienne ». Le quotidien britannique avance ainsi que « la base de données classifiée de Tsahal, a répertorié 8 900 morts parmi les combattants, alors que le bilan global est de 53 000 morts ». Des chiffres qui remontent au mois de mai, et qui selon le Guardian, « font état d’un ratio de victimes civiles extrêmement élevé pour une guerre moderne, même comparé aux conflits où les massacres aveugles sont légion, telles que les guerres civiles en Syrie et au Soudan ». 

Envoyer l'infanterie

Aucun apaisement ne semble toutefois à l’ordre du jour, et Benyamin Netanyahou prépare l’invasion de la ville de Gaza, dont le Jerusalem Post se fait l’écho. Les débats, estime le quotidien israélien conservateur, portent sur le nombre de réservistes qui pourraient être mobilisés pour cette invasion. « Mais ce n’est pas le problème principal, estime le journal. Ce qui compte vraiment, c’est de savoir si l’armée israélienne pourra empêcher les forces de Hamas de fuir la ville de Gaza, en même temps qu’un million de civils ». Et pour cela, il faudrait « envoyer l’infanterie dans certaines parties de Gaza, sans commencer par des bombardements massifs ou des tirs d’artillerie, pour tenter de prendre les combattants du Hamas au dépourvu ».

Le Jerusalem Post, évoque aussi une autre piste : « l’encerclement de Gaza » et l’évacuation de civils par petits groupes, « pour éviter que les combattants du Hamas puissent fuir au milieu de la foule ». Mais le Jerusalem Post exprime sa défiance face au gouvernement de Benyamin Netanyahou, estimant « qu’il fera la même erreur que lors de ses précédentes incursions : laisser le Hamas s’échapper ». 

Échec diplomatique

Autre conflit, cette fois-ci entre la Russie et l’Ukraine. Le Wall Street Journal fait part aujourd’hui de ses doutes après les récents efforts diplomatiques de Donald Trump.  « L’optimisme s’est estompé », estime le quotidien américain, « Trump cherche de nouvelles réponses », car « ses espoirs d’organiser un sommet avec les présidents russe et ukrainien pour conclure un accord de paix ne s’est pas concrétisé ». « Son plan de secours », une rencontre en tête-à-tête entre Poutine et Zelensky « pour discuter de la fin de la guerre, n'a pas non plus fonctionné ».

Une question essentielle se pose, aux yeux du Wall Street Journal. Cette question, c’est : « dans quelle mesure Donald Trump est-il prêt à faire pression sur Poutine et jusqu’où est-il prêt à aller pour soutenir Zelensky ? »

Insuffisance cardiaque

Côté russe, le Moskovski Komsomolets s’emploie à accuser l’Ukraine de minimiser ses pertes militaires. En effet, selon le journal russe, « l’insuffisance cardiaque est souvent citée comme cause de décès chez les soldats des forces armées ukrainiennes ». L’information provient d’un groupe de hackers, Killnet, annonce le journal qui semble lui faire confiance et rappelle « que la partie russe a déjà affirmé à plusieurs reprises que le régime de Kiev sous-estime systématiquement les pertes militaires ».

Le Moskovski Komsomolet affirme également, en citant une fois encore les hackers de Killnet, que « parmi les soldats morts en Ukraine, nombreux sont ceux qui n’ont pas atteint l’âge de la mobilisation ». 

Camions d'herbe

Enfin, en Espagne, les incendies laissent derrière eux un paysage de désolation. C’est à la Une du quotidien espagnol El País, la photo d’un petit troupeau de vaches, allongées sur un champ complètement noir et calciné. « Le secteur agricole et l’élevage sont en train de mourir sous la violence des flammes », annonce le journal. « Plus de 350 000 hectares ont été touchés », selon le système de surveillance par satellite Copernicus. « Des régions entières ont été réduites en cendres », affirme l’un des représentants des agriculteurs et des éleveurs.

Pour beaucoup, dit-il, « ce sera très difficile de reprendre les activités dans les zones où tout a brûlé ». Angela, une éleveuse de 29 ans, explique qu'elle n'a plus de nourriture pour ses vaches. Elle doit acheter des camions d'herbe pour son troupeau. Mais elle ne baisse pas les bras. « On travaille sans relâche », a-t-elle expliqué à El País

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 03:52
  • 03:53
  • 03:32
  • 04:06