JO de Pékin: la stratégie zéro Covid chinoise gâche-t-elle la fête olympique?

Les 24e Jeux olympiques d'hiver ont débuté le 4 février 2022 à Pékin. La Chine maintient sa politique zéro Covid-19. Elle a mis en place des mesures sanitaires particulières. Les athlètes, leurs accompagnants et les médias sont enfermés dans une bulle sanitaire sans contact avec les habitants de Pékin. Stéphane Lagarde, le correspondant permanent de RFI dans la capitale chinoise et Christophe Diremszian du service des sports racontent cet évènement sportif particulier. 

À l'aéroport international de Pékin © REUTERS

Christophe Diremszian est le premier à prendre la parole dans cet épisode de Témoins d'actu. Il raconte son arrivée à l'aéroport : « Tout à commencé quinze jours avant de venir à Pékin. Il fallait renseigner sa température quotidiennement dans une application spéciale. À l'arrivée, nous avons été pris en charge par un personnel spécial en combinaison intégrale. On dirait des cosmonautes ou des employés de centrale nucléaire ».

Stéphane Lagarde explique que depuis deux ans, à cause du zéro Covid, les étrangers n'arrivent pas directement à Pékin : « Ils passent par d'autres villes et rejoignent souvent la capitale en train. »

Deux mondes se côtoient sans jamais se croiser. Le site olympique est une bulle sanitaire dans la bulle sanitaire. Christophe évoque un monde parallèle : « On ne voit absolument personne d'autre que du personnel accrédité. Tout est un petit peu déshumanisé, la convivialité n'est pratiquement pas de mise. »

La situation est un peu différente dans Pékin, explique quant à lui Stéphane Lagarde : « C'est vrai qu'il y a eu un petit peu de déception au départ chez les fans qui ne peuvent pas assister aux épreuves, mais il y a des écrans en ville. Il y a aussi ce que l'on appelle les jeux d'hiver. Ils ont été renforcés et il y a beaucoup de monde dans les stations de ski chinoises ». 

Christophe et Stéphane saluent tous les deux le travail des bénévoles de ces JO. Eux aussi sont dans la bulle sanitaire, mais une fois la compétition terminée, ils devront encore respecter une quarantaine de trois semaines. « Je trouve que c'est une grande preuve d'engagement en faveur de l'organisation des Jeux », dit Christophe. Stéphane acquiesce. Il a rencontré des bénévoles : « Elles étaient très contentes parce que l'on ne voit pas beaucoup d'évènements internationaux, ici depuis deux ans. Mais elles savaient que cela n'allait pas être facile ».

Contrairement aux Jeux d'été de 2008, notre correspondant permanent et notre envoyé spécial ne se croiseront pas pendant ces Jeux d'hiver. « C'est décevant, disent-ils, mais l'on tâchera de se donner rendez-vous dans d'autres circonstances ou pour un autre grand rendez-vous sportif en Chine ».

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