Iran: une amnistie de prisonniers peut-elle faire taire la contestation?

Le 5 février 2023, l'ayatollah Ali Khamenei, annonçait qu'il allait amnistier des milliers de prisonniers arrêtés lors des récentes manifestations contre le régime iranien. Cette annonce peut-elle faire taire la contestation en cours depuis cinq mois ? Nous en discutons avec Nasser Etemadi, journaliste au sein de la rédaction en langue persane de RFI. 

Le président iranien Ebrahim Raïssi lors des célébrations du 44e anniversaire de la révolution islamique, à Téhéran, en Iran, le 11 février 2023. © Wana/Reuters

Dans cet épisode de Témoins d'actu, Nasser Etemadi, explique que le régime iranien, malgré la répression, n'a pas de solution face à la contestation de la rue qui a débuté après la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022. Mais, dit-il « le rythme de cette contestation a changé. Comme tout processus révolutionnaire, il y a des reculs et des avancées. Les autorités iraniennes ont surtout peur que cela reprenne de l'ampleur». La répression, poursuit Nasser est toujours là, la présence policière est très palpable. L'annonce par le guide suprême de libérer des milliers de prisonniers montre aussi l'ampleur de cette répression. L'amnistie ne concerne que les personnes arrêtées durant ces cinq derniers mois et non les prisonniers politiques arrêtés précédemment. Nasser Etemadi évoque également les questions d'ordre économique qui ont poussé Ali Khamenei à cette décision. Nous abordons également l'aspect politique de cette annoncé à l'égard de la communauté internationale. Dans cet épisode, nous abordons également les soutiens de la diaspora au peuple iranien. 

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