Un jour au village

Kayar, petit village de pêcheurs devenu grand

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Autrefois, Kayar était un petit village de pêcheurs. Il s’est peu à peu agrandi et il a changé de statut pour devenir une commune rurale. Celle-ci est située sur la grande côte à une soixantaine de km de Dakar, la capitale sénégalaise. Nous avons visité cette localité fondée en 1864 en compagnie du peintre Alioune Badara Ndoye, natif de Kayar.

Les charrettes utilisées comme moyens de transport à Kayar.
Les charrettes utilisées comme moyens de transport à Kayar. © Kpénahi Traoré/RFI
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Quand on arrive à Kayar, avant de sentir l’odeur de la mer et d’entendre le bruit des vagues, on est tout de suite accueilli par le trot des chevaux mêlés aux voitures dans les rues ; car les Kayarois se déplacent le plus souvent dans des charrettes tirées par des chevaux. Ils y transportent également des marchandises mais aussi le poisson, la pêche étant l’activité principale. À Kayar, presque toutes les familles vivent des ressources de la mer. Ce village de pêcheurs auparavant rattaché à la Communauté rurale de Djender, est devenu à son tour, une commune à la suite d'un découpage administratif en 2002. La légende dit que le village est protégé par des génies depuis que son fondateur a conclu un pacte avec des créatures surnaturelles. Dans cette émission nous irons à la découverte de certains lieux historiques de la ville, comme la tombe du fondateur de Kayar et une mangrove qui aurait longtemps abrité des esprits invisibles. Les kayarois venaient s’y recueillir et se ressourcer. Malheureusement le cours d’eau s’est asséché et la mangrove a été laissée à l’abandon. Selon le peintre Alioune Badara Ndoye, des personnalités politiques connues et aussi du monde de la culture sont également venues dans cette commune par le passé. « Le groupe Kassav est venu à Kayar ; pour l’anecdote Locelyn Béroard avait même perdu son collier, et un de mes frères l’avait ramassé et le lui avait remis. Elle était très contente, elle lui avait donné un billet de 5000 francs CFA qui était beaucoup d’argent à l’époque. Le footballeur Dominique Rocheteau est aussi venu, ceux qui suivaient le football des années 80 le connaissent. Lyndon Johnson l’ancien président américain (1963-1969) aussi. Le moteur de la première pirogue motorisée ici à Kayar avait été offert à mon arrière-grand-père par Lyndon Johnson », témoigne Alioune Badara Ndoye avec fierté.

Invité : Alioune Badara Ndoye, peintre à Kayar.

Radio partenaire : Domoni Inter sur l’île d’Anjouan aux Comores.

Programmation musicale : Daara J Familly, Cosaan.

 

 

Alioune Badara Ndoye devant certaines de ses peintures.
Alioune Badara Ndoye devant certaines de ses peintures. © Kpénahi Traoré/RFI

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