À travers l'exposition « Marronnage, l’art de briser ses chaînes » entre peintures, photographies, et des pièces d’art contemporain rarement exposées, la Maison de l’Amérique latine met en lumière l’art tembe. Une exposition entre mémoire et héritage.
Depuis deux siècles, c’est un art qui dit la liberté, mais c’est aussi un art qui célèbre l’amour, les rencontres, les traditions héritées de l’Afrique. L’art tembe, ou l’art des esclaves marrons, déportés d’Afrique entre le milieu du XVIIè et la fin du XVIIIè siècle pour travailler dans les plantations en Guyane française ou au Suriname, et qui vont choisir de fuir, de prendre leur liberté et de fonder de nouvelles sociétés au cœur de la forêt amazonienne.
Les Samamaka, Dyuka, Paamaka, Boni-Aluku, Matawai et Kwinti, on peut les découvrir en ce moment à Paris, à travers les objets ramenés par les expéditions de la 1ère moitié du XXè siècle, et pour la plupart conservés au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Mais aussi à travers les artistes contemporains qui s’efforcent de le perpétuer et de le transmettre.
L’exposition « Marronnage, l’art de briser ses chaînes » est à découvrir à Paris, à la Maison de l’Amérique Latine jusqu’au 24 septembre 2022.
Geneviève Wiels, co-commissaire de l’exposition est l'invitée de VMDN.
Reportage : direction le sud du Cameroun et plus précisément dans la ville d’Ambam aux côtés de Fabien Essiane. Là-bas, se tient le festival du Mvet, cet instrument traditionnel propre à la tribu fang que l’on peut retrouver dans plusieurs pays d’Afrique centrale. Pendant deux jours, des dizaines de conteurs et spécialistes du Mvet, se sont retrouvés pour mener des réflexions sur la pérennisation non seulement de cet instrument, mais aussi de récits musicaux qui y vont avec et de sa mythique épopée.
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