Un roman qui porte un nom qui fait encore frissonner : Staline. C’est un personnage éminemment romanesque ? Quand on s’empare d’un personnage aussi marquant de l’Histoire avec un grand H, aussi ancré dans la mémoire collective aussi, jusqu’à quel point le romancier s’autorise-t-il à en déformer les actions ?
Vous connaissez peut-être l’expression « vider la mer avec une petite cuillère » ? Vider la mer, c’est pourtant la mission complètement folle qui a été assignée au personnage principal du nouveau roman de Fabien Vinçon.
Pas une mer immense, mais un grand lac d’eau salée située en Asie Centrale, qui fait quand même 68.000 kilomètres carrés : la Mer d’Aral. Pour y parvenir, cet ingénieur ambitieux et servile, ne va pas y aller avec le dos de la cuillère, au risque de déclencher une catastrophe écologique, la révolte des habitants du cru, et -qui sait - la colère de la géante qui vit au fond de l’eau. Et tout cela pour complaire au caprice d’un homme auquel on ne peut rien refuser tant il terrorise tous ceux qui l’entourent : le camarade Iossif Vissarionovitch Djougatchvili, le Petit père des Peuples, l’homme d’acier : Staline.
« Staline a bu la mer », le deuxième roman de Fabien Vinçon mélange habilement toile de fond historique et fantaisie débridée. Un livre plein de péripéties qui en dit long sur la chape de plomb et les dérives du totalitarisme.
Reportage : Marjorie Bertin a visité l’exposition «Habibi, les révolutions de l’amour» présentée à l’Institut du Monde Arabe. Celle-ci rassemble 23 jeunes artistes qui, à travers leurs pratiques artistiques, interrogent les identités sexuelles et de genres. Des œuvres intimes et politiques qui racontent d’autres histoires d’amour.
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