Nouvelle-Zélande: coupes budgétaires dans les services publics du pays
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Plus de 100 jours après l’élection du nouveau gouvernement constitué d’une coalition de partis de droite, les projets de réduire considérablement les dépenses du service public ont bel et bien commencé.

De notre correspondant en Nouvelle-Zélande,
C’était l’une des grandes promesses de cette campagne : se débarrasser des « back office jobs », comme l’avait annoncé l’actuel Premier ministre Chris Luxon, à savoir des employés de bureau de différents ministères, que la coalition au pouvoir juge non indispensables.
En quelques mois seulement, c’est donc plus de 1 000 postes du secteur public qui ont déjà été supprimés. Parmi les plus touchés, le ministère de la Santé, avec une réduction de 25% de ses effectifs et le ministère des Communautés du Pacifique avec plus de 40% de personnel en moins.
Le ministère de l’Environnement et plusieurs organisations qui lui sont rattachées ont été aussi très affectés. Tout comme celui des Industries primaires avec une perte de 400 employés. Un bureau pourtant vital pour une île comme la Nouvelle-Zélande, car il gère toutes les problématiques liées à la biosécurité.
Dans cette coalition à trois, David Seymour qui sera l’adjoint du Premier ministre durant la seconde partie du mandat, voulait, lui, supprimer jusqu'à 15 000 postes. Avec notamment la suppression de tous les ministères et services qui traitent avec les communautés du Pacifique et les Maori, le peuple natif de Nouvelle-Zélande. Il est aussi question de coupes dans les effectifs du ministère en charge des Personnes handicapées.
Réduire les effectifs
Il est possible que le gouvernement refasse ses calculs durant le mandat et supprime plus de postes que prévu, car l’objectif est clair : réduire les dépenses de la fonction publique de plus de 830 millions d’euros par an. Pour y parvenir, les ministères ont dû identifier les économies possibles et la majeure partie d’entre eux doit supprimer entre 6 et 8% de leur effectif.
Un effroi pour le parti travailliste Labour, qui durant ses deux mandats avaient créé plus de 16 000 emplois dans les différents services publics. « Il est impossible de croire que l'on puisse supprimer 25% des postes au ministère de la Santé sans qu’il n’y ait d'impact sur la sécurité des médicaments en Nouvelle-Zélande », a déclaré cette semaine l’une des portes parole du parti de gauche.
Avec la promesse de réduction considérable des taxes durant sa campagne, le Parti national de droite et ses membres de la coalition prévoient, avant la fin de leur mandant, de supprimer 8 000 postes de la fonction publique néo-zélandaise.
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