William Amor et le plastique polluant comme vous ne l’avez jamais vu
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William Amor conçoit coquelicots, roses et autres fleurs avec la fibre plastique. Il voit la délicatesse et la grâce des pétales de fleurs dans ces matériaux de la pollution plastique destinés à la poubelle.

«La création, c'est matérialiser une idée, une idée qui est personnelle. C’est une idée qui prend vie lorsque la création prend forme. Là elle est plastique, elle est artistique, elle est manuelle, elle est sensible, elle vient de moi. »déclare William Amor, artiste et fondateur des créations messagères.
J’ai la chance d’avoir un joli nom de famille, au tout début j’avais baptisé Amour Amor et la petite phrase c’était “les créations messagères” parce que je me rêvais artiste et je voulais conter des histoires. D’autres avaient déjà utilisés ce nom-là et la petite phrase que je trouvais un peu longue et bien en fait c’est exactement cela : mes créations doivent conter une histoire.
William Amor a longtemps travaillé dans la communication avec des artistes et des créateurs. Il lance son entreprise créative en 2015. Ses fleurs artificielles sont intégralement conçues à partir de fibres plastiques récupérées, comme des filets de pêche, cordages, bouteilles et autres sacs plastiques.

Quand le sac plastique abandonné éclot en fleurs
À force de recherche d’expérience en suivant son instinct et sa sensibilité, William Amor métamorphose ces matériaux plastiques polluants, issus de la société de consommation, en objets d’art travaillés et sculptés à la main avec l’exigence et la minutie des métiers d’art.
« J’ai tout imaginé, pendant dix ans, j’ai beaucoup joué dans mon coin, avant même de lancer mon activité. Je me sens plus proche de l’artiste parce que la création qui va naître un jour, elle ne va naître qu’une fois », indique William Amor.

« Il y a tellement de temps et de recherche pour arriver au rendu, mon objectif, c'est d’amener l’excellence et que l’on imagine même plus d’où vient la matière. J’ai envie que cela provoque une émotion, j’ai envie de conter une histoire, j’ai envie d’être dans cette magie-là. Chaque fleur est unique et créée de la rareté. Il y a beaucoup d’onirisme et de poésie dans mon travail »,résume le fondateur des créations messagères.
Pièces et savoir-faire unique
De la poésie dans les créations messagères, mais également de la transmission du geste.
« Dès 2018, j’ai voulu aussi impliquer des personnes handicapées à ma démarche, c’est dans l’idée de rompre avec le jugement de valeur, donner accès à des personnes handicapées, parce que malheureusement, elles n’ont pas accès à nos métiers, et en plus c’est sérieux et professionnel. »explique William Amor.

« C’est l’idée de transmettre un geste, en tout cas, c'est ma volonté. Ils venaient une fois par semaine avec une art-thérapeute et à force de formation, je décelais ceux qui commençaient à avoir une dextérité impliquée. Du coup ils venaient au quotidien. Et puis, cela dépend des projets que nous avons, parce que je suis une microentreprise et je tiens à bien payer les gens avec qui je travaille. Cela fait aussi partie des valeurs que je veux mettre en place », conclut l’artiste et fondateur des créations messagères.
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