Les odeurs de son enfance ont guidé Bruno Jovanovic pour réaliser son rêve. Celui de devenir un “nez” ou créateur de parfums. Sa démarche créative implique à la fois de la sensibilité, de l’intuition et un peu de hasard pour obtenir une bonne formule olfactive.
« J’ai cette chance-là : d’être une éponge à inspiration. Nous avons la chance d’être entouré, tellement, de belles choses que c’est assez facile, finalement, de prendre des idées dans la nature ou dans la vie et de le transcrire olfactivement », déclare Bruno Jovanovic, créateur de parfum.
L’idée c’est de créer une nouvelle forme olfactive qui va créer un engouement, un intérêt et qui va donc créer de la beauté. Mon métier c’est de mettre ces matières premières ensemble comme un peintre va mettre ses couleurs et va créer un paysage. Moi, je crée un paysage olfactif.
Un parfum, une idée forte
Vous ne connaissez pas Bruno Jovanovic et pourtant vous connaissez ses parfums. Il crée, entre autres, pour Armani, Hugo Boss ou encore Paco Rabanne. Enfant, quand sa mère allait travailler et qu’il se sentait seul, sentir ses parfums était la seule façon d’être proche d’elle. Il a travaillé son odorat, enrichit sa palette olfactive, exploré les facettes d’un parfum à la grande école des métiers du parfum à Versailles. Les senteurs sont une courroie de transmission d’émotions pour ce Nez qui compose des parfums pour femmes, hommes ou non-genrés avec, au départ, toujours une idée forte.
« Une fois, que j’ai en tête cet accord, je sais comment le réaliser techniquement. Le but d’un parfum c’est quand même de rendre la personne qui le porte heureuse et sexy, désirable. Je commence par créer pour moi et après en fonction de mon public j’adapte. Moi, j’adore créer pour des femmes, mais je fais aussi énormément de parfums masculins et aujourd’hui même sans genre. Avec plaisir, je me livre à réinventer un peu tous ces genres, toutes ses notes qui était attribuées à un genre. Maintenant, nous avons beaucoup plus de liberté. »
À chacun son parfum
Le Nez ne fait pas tout. La création d’un parfum selon Bruno Jovanovic est magnifiée par l’alchimie entre la peau et le parfum.
« Je dirais qu’il y a 90 % d’élément commun, ce qui fait qu’on reconnaît assez aisément le parfum. Parfois ce 90 % se transforme en 30% quand l’alchimie entre le corps et le parfum est plus réactif qu’on ne le pense. Ce sont des cas assez rares, mais il est vrai que chaque personne a sa propre odeur, et ce serait triste si cela n’était pas le cas, et elle va contribuer finalement à la dernière performance du parfum qui est l’évaporation sur la peau, qui va contribuer à ma création », conclut Bruno Jovanovic, créateur de parfums.
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