Le bijou comme un art miniature à porter sur soi de Ghazaleh Esmailpour Qouchani
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Ce mois-ci, nous commençons une série sur la migration et les artisanes, en partenariat avec La Fabrique Nomade, une association qui valorise l’insertion professionnelle de réfugiés et migrants. Cette association met à l’honneur un savoir-faire qui traverse les frontières. Faire le choix de quitter son pays est difficile. Garder son savoir-faire comme fil conducteur a été une exigence pour Ghazaleh Esmailpour Qouchani.

« La création c’est un plongeon en moi-même et l’œuvre finale c’est comme un cadeau -souvenir que je rapporte de ce voyage », affirme Ghazaleh Esmailpour Qouchani.
Ghazaleh Esmailpour Qouchani est née en Iran. Elle suit des études d’Arts appliqués, option bijoux, à l’université de Téhéran. Sa rencontre avec un professeur bijoutier mais également graphiste lui permet de sortir du cadre traditionnel de la bijouterie iranienne.
Pour améliorer ses techniques et continuer ses recherches sur les bijoux contemporains et modernes en Europe, elle décroche, en 2004, une bourse pour effectuer sa thèse en France.
Reprendre confiance en soi et en son savoir-faire
Après une longue parenthèse de recherches et d’études, elle reprend les techniques qui ont voyagé avec elle grâce à l’association La Fabrique Nomade.
« J’avais vraiment très peu d’espoir de reprendre, un jour, mon métier de bijoutière. Ici, j’ai appris les termes professionnels, ceux appropriés au métier, que je ne pouvais pas apprendre comme cela dans la société. C’est un atout pour pouvoir intégrer le secteur et acheter ses outils, parce qu'honnêtement je ne savais pas comment appeler un chalumeau, je ne pouvais pas trouver et c’était très difficile. Mais, en commençant à travailler et à avoir l’avis de professionnels français, petit à petit, j’ai repris confiance en moi et j’ai pu lancer mon travail de création. »
Recherche de la subtilité
Ghazaleh Esmailpour Qouchani est une bijoutière en constante recherche. « Tout le monde, toutes les créations, ont envie de se perfectionner, cela ne veut pas dire être sans défauts, cela veut dire aller vers la subtilité. Ce que je veux transmettre justement c’est un rappel à cette recherche qui est en nous, parce que, dans le monde actuel, il y a beaucoup de grossièretés. Je cherche à démontrer qu’il y a des choses plus subtiles qui peuvent rendre la vie plus agréable et je fais cela pour adoucir un peu notre vie. Si je peux apporter quelque chose à ce monde ce serait cela. »

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