Le renouveau du crochet et de la tradition péruvienne de Fiorella Gonzalez
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Ce mois-ci, une série sur la migration et les artisanes, en partenariat avec la Fabrique Nomade qui encourage l’insertion professionnelle de réfugiés et migrants. Au Pérou, Fiorella Gonzalez était dans le secteur de la mode. Garder son savoir-faire a été une évidence pour elle. Elle nous raconte sa passion pour l’art du crochet.

C’est d’abord une idée, un désir, mais également mon temps, mon énergie. Pour moi, c'est la beauté et c’est aussi laisser une trace de ce que je peux faire avec mes mains.
Fiorella Gonzalez, crocheteuse, est née à Lima, où elle a appris la technique du crochet avec sa mère et sa marraine, un peu comme un passe-temps. Au Pérou, elle a travaillé dans le secteur de la mode, comme styliste, commerciale et professeur. Après un stage de crochet à Cuzco, pendant lequel elle a été émerveillée par le savoir-faire des femmes qui font du crochet comme un art de vivre, elle a décidé d'en faire son métier. En 2016, elle laisse de côté le commercial pour devenir à temps complet une artisane de l’art du crochet.

Reprise et modernisation de technique
Elle aime travailler le textile et les fibres : laine, coton, plastique, papier, raphia et métal.
« Avec le métal nous avons découvert que l’on peut restructurer et travailler en 3D. J’avais envie de parler un peu de la tradition du crochet. Je suis parti dans ce délire des portes du Soleil du Machu Picchu au Pérou, des portes de Lune des temples Incas... Je voulais réaliser un objet rapide à faire, utilisable de plusieurs manières. J’ai pensé à un style de tissage qui s’appelle "Amarres": c’est un tissage unique que font les femmes en communauté avec des symboles et c’est devenu un bijou contemporain semblable à une petite sculpture. »

Passion et discipline
Pour Fiorella Gonzalez, le crochet c’est une histoire familiale, un métier de rêve, un art universel. Mais au-delà de la passion, c’est devenu aussi une discipline.
« Je dédie ma vie à cette passion, à construire, à faire des liens et à travailler avec d’autres femmes. C’est aussi devenu une science pour moi, une discipline. Car ce n’est pas seulement faire pour faire, c’est devenu ma profession. Je fais des tests, je garde les erreurs, c’est très important parce que nous pouvons avoir encore plus d’imagination et arriver à un résultat encore plus beau », conclut Fiorella Gonzalez.

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