100 % création

Leslie Villiaume, horlogère au château de Versailles et horlogère tout court

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Cette série sur les métiers du château de Versailles est dédiée aux artisans d’art du domaine comme Leslie Villiaume, horlogère. Elle fait partie du groupement horloger chargé de la maintenance des horloges du château. Au total, les pendules sont au nombre de cent cinquante six. Nous avons accompagné, Leslie Villiaume, lors de sa tournée au château et découvert quelques-unes des trente pendules qui y sont en fonction. 

Leslie Villiaume, horlogère au château de versailles
Leslie Villiaume, horlogère au château de versailles © Château de Versailles-T. Garnier
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Leslie Villiaume, horlogère du groupement horloger chargé de la maintenance des horloges du château de Versailles, a un parcours original. Parallèlement à ses études, elle entre à l’école du Louvre en histoire de l’art. L’horlogerie est un sujet en lien avec l’histoire et la mécanique. Intéressée par les mécanismes des horloges et la restauration, Leslie Villiaume vient une journée à Versailles, elle vient par passion, inspirée par le lieu et respectueuse de l’objet entre ses mains.  

Un « équilibre à trouver entre la mise en fonction et le respect de l’objet »

« Si j’entends quelque chose d’inhabituel, je saurais en fonction des pendules, si je dois m’inquiéter ou pas, si cela nécessite une intervention ou si c’est comme cela que la pendule se comporte habituellement. Le but c’est de les faire fonctionner mais pas à tout prix. Toujours cet équilibre à trouver entre la mise en fonction, bien sûr, et le respect de l’objet. Nous n’allons pas la contraindre, par exemple si le mécanisme est vraiment trop abîmé, nous n’allons pas la forcer à fonctionner. C’est aussi pour cela qu’il y a certaines pendules qui sont arrêtées ; elles ne sont pas cassées mais les mettre en fonctionnement cela les abîmeraient encore plus, donc, nous les mettons à l’arrêt. C’est en attendant de pouvoir les mettre en restauration. Après il y a des urgences de restauration, nous ne pouvons pas tout restaurer en même temps. Il y a un calendrier. » 

Leslie Villiaume, horlogère au château de Versailles
Leslie Villiaume, horlogère au château de Versailles © Maria Afonso

Les pendules, des objets sensibles

Les pendules m’aiment pas les changements. Leslie Villiaume lors de sa tournée vérifie leur justesse. 

« Sur cette pendule, il y a pas mal de retard, elle a été remise en salle, il n’y a pas très longtemps, parce qu’il y a eu des travaux dans cette pièce. La semaine dernière elle était à l’arrêt, elle ne s’est pas remis en marche, là elle est en retard, c’est déjà beaucoup mieux. Elle fonctionne toujours.

Le retard, je ne le règle pas tout de suite, je vais voir comment elle se comporte la semaine prochaine. Si elle a conservé son retard, je vais agir. Si elle s’est remise globalement d’aplomb, parce qu’il y a, en plus, beaucoup de passages avec les travaux, forcément, cela joue sur tous les critères climatiques. Nous pouvons savoir quand les gens dans les bureaux remettent le chauffage parce que les horloges, elles bougent. Nous restaurons l’objet sans tenir compte de l’endroit où elles sont mais les pendules sont des objets sensibles aux conditions dans lesquelles elles se trouvent. " 

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