Stéphanie Ash et sa Maison Ayaovi sous le signe de l’authenticité
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La Maison Ayaovi de Stéphanie Ash est inspirée par l’Afrique de l’Ouest. Elle propose des coupes simples et modernes avec des tissus en fibres naturelles. La confection des pièces est réalisée en France et au Bénin au sein d’ateliers d’artisans indépendants. Pour Stéphanie Ash, la Maison Ayaovi c’est bien plus qu’une marque, c’est la combinaison de la culture franco-bénino-togolaise et la concrétisation de son rêve de petite fille.
« J’ai trouvé ma voie, je me sens bien dans ce que je fais. Cela me permet d’exprimer toutes mes compétences. Je n’ hésite pas, maintenant, à demander de l’aide, à chercher au fond de moi ce que j’ai parce que j’ai envie de réussir. »
Stéphanie Ash, fondatrice et directrice artistique de la Maison Ayaovi
« Ayaovi, c’est mon prénom togolais. C’est une tradition hérité du royaume d’Ashanti qui vous permet de prénommer votre enfant selon le jour de la semaine et si vous êtes une fille ou un garçon. Je suis une fille née un jeudi. »
La créatrice, Stéphanie Ash est née et grandit à Paris aux côtés d'un papa togolais et d'une maman ghanéenne et béninoise. Petite, elle passait les grandes vacances au Togo et au Bénin. La mode a toujours été présente, très coquette, elle aime s’habiller et se maquiller. Elle a d’ailleurs exercé pendant plus d’une dizaine d’années, comme indépendante, dans le domaine des cosmétiques.
Confrontée à la maladie de son père, ses envies et ses choix professionnels ont pris une autre direction. Stéphanie Ash décide de lancer sa marque : Maison Ayaovi, en janvier 2019. La marque produit une mode éthique et responsable, avec des tissus en fibres naturelles (coton, soie, lin, cachemire ou laine) fabriquée en Afrique, majoritairement à Cotonou.
La créatrice imagine le vêtement, choisit le tissu mais sa vision de la mode, elle la conçoit avec des étoffes africaines comme le Bogolan et le Kente, et pour cela elle fait appel à des couturiers locaux et indépendants. « Je ne travaille pas avec des associations, mais uniquement avec des couturiers ou des artisans indépendants. J’achète la majorité des tissus au Bénin et l’objectif de la marque est de mettre en valeur mes racines, de proposer une mode qui tire son essence, sa force de la terre mère Afrique.
J’ai toujours baigné dans les deux cultures. Je suis née à Paris mais j’ai toujours gardé ce lien avec mes racines. La question est -pour nous les Africains quand nous vivons en France- que nous ne sommes plus « très africains ». Je veux leur montrer que je n’ai pas oublié d’où je viens. »
Franco-bénino-togolaise, Stéphanie Ash, aspire à une mode authentique, responsable et éthique. Elle la matérialise en sélectionnant des tissus selon ses coups de cœur. Un choix décisif pour définir le style. « Le kimono, l’une de mes pièces-phare, aujourd’hui je sais comment cela se fabrique ; j’ai appris par la pratique et j’adore cela ! Pour ma dernière collection j’ai utilisé du Bogolan, c’est un tissu malien, que j’ai doublé avec de la laine pour m’adapter au marché européen. J’essaye de proposer des pièces incontournables du vestiaire masculin et féminin, revisitées avec des étoffes africaines que nous pouvons porter tous les jours. »
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