Dressing virtuel et sobriété vestimentaire avec Nada Bargachi
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Aujourd’hui mode et intelligence artificielle pour personnaliser et optimiser les tenues. La fondatrice de l’application Vera, Nada Bargachi est partie du constat que seulement 30 % de notre dressing est porté, ce qui laisse des placards pleins à craquer avec un sentiment de n’avoir rien à se mettre. L’application Vera vous proposent des nouvelles combinaisons de tenues en fonction du contenu déjà existant.
Vera tient compte des goûts vestimentaires, de la météo et des agendas professionnels et personnels. Une application dans l’air du temps pour une mode plus raisonnée.
Au centre de chaque prise de décision, il y a l’innovation et la créativité. S'inspirer c'est bien, allez plus loin c'est mieux.
Nada Bargachi, fondatrice de l’application mobile Vera.
« Je me suis documentée sur l’intelligence artificielle et un des noms que j’ai rencontrés est celui de Vera Molnar. Première femme dans les années 60 à utiliser l’intelligence numérique dans sa création d’œuvres d’art. Il y a ce côté femme pionnière, femme forte et quand j’ai vu son prénom Vera, je me suis dit eurêka, c’est bon... j’ai trouvé. »
Née au Maroc, Nada Bargachi, a grandi en Suisse. Elle vient à Paris pour passer son baccalauréat. Des études en mathématiques appliquées aux sciences, suivies d’une licence de sciences éco, puis elle intègre une grande école de commerce. À la fin de ses études, elle part vivre aux États-Unis avant de retourner au Maroc, puis de revenir en France. Elle travaille dans un premier temps dans l’industrie du textile, puis à l’international pour des marques de prêt-à-porter.
Cette passionnée de mode a repris ses études à l’Institut français de la Mode. C’est durant son parcours que Nada Bargachi se retrouve en décalage avec ses valeurs dans son métier. Elle lance l’application mobile Vera, en 2019, afin de proposer une consommation de la mode plus raisonnée.
« J’ai eu cette idée d’application mobile parce que j’en avais besoin. Parfois, faire sa valise, se lever plutôt le matin pour chercher de quoi s’habiller, quel temps il fait dehors, c’est une charge mentale qui est énorme pour une jeune maman avec un emploi à temps plein, la reprise de mes études et puis nous ne portons que 30 % de nos vêtements, alors que l’industrie textile a plus que doublé, en terme de production. Résultat des courses : l’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde après l’industrie pétrolière. Je me suis dit : ‘j’ai besoin à titre personnel d’un outil intelligent qui puisse répertorier tout mon dressing, qui m’aide à prendre cette première décision de la journée’ et je me suis rendue compte que toutes les technologies dont j’avais besoin pour réaliser cette idée d’application mobile non seulement existaient, mais qu'elles étaient accessibles. Je me suis sentie dans l’obligation de le faire. "
Pour Nada Bargachi, Vera permet de redécouvrir son dressing, mais avant tout c’est une démarche avantageuse financièrement, bonne pour le moral et la planète.
« Un vêtement qui ne pollue pas, n’existe pas. C’est pour cela qu’il faut porter des vêtements que nous avons déjà. Cela ne sert à rien d’aller dans l’accumulation. Cela fait du bien à la fin du mois parce que nous achetons moins. Nous avons tout le temps des idées de tenues nouvelles, donc, nous avons l’impression de faire du neuf avec du vieux. Cela a un impact sur nos vies au quotidien pour s’habiller, mais également à la fin du mois sur le porte-monnaie. »
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