Christopher Dessus, architecte, scénographe et raconteur d’histoires
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Aujourd’hui de la scénographie avec un raconteur d’histoires. Histoires de salon professionnel, d’exposition de musée ou encore de spectacle vivant avec Christopher Dessus, architecte et scénographe. Ce designer d’espace aime par-dessus tout, avec Paf atelier, s’adapter et se renouveler en fonction des projets. Dans son travail, il aime prendre position par rapport au monde dans lequel il évolue tout en étant à la recherche de lien à l’autre.

Ses scénographies allient conception et production afin d’avoir un ensemble dessiné et réalisé avec cohérence. Christopher Dessus et Paf atelier produisent des concepts tout en trouvant de nouvelles façons de réfléchir le produit et tout ce qui gravite autour.
J'ai appris grâce aux rencontres, aux échanges, les partenariats, la mise en place de collaborations. Comprendre aussi comment ces énergies fonctionnent, cela a été fondamental dans la manière avec laquelle, aujourd'hui, je travaille. Ma matière, cela a été plutôt la matière à penser, donc l'écriture et les rencontres.
Christopher Dessus, architecte et fondateur de Paf atelier :
« Je ne voulais pas du tout appeler l'atelier par mon nom et mon prénom. J'avais envie d'un mot qui rassemble plutôt des gens derrière. J'aime bien l'idée d'avoir quelque chose d'assez simple à retenir. Il n'y a pas trop d'intellectualisation derrière, c'était juste d'avoir quelque chose qui potentiellement pouvait valoir entre guillemets une action, ou en tout cas un dynamisme et quelque chose d'assez immédiat. Et paf ! Dans tous les cas, c'est une façon pour moi de rendre un peu plus légères les choses. »

Natif de Nice dans le sud de la France, Christopher n’était pas prédestiné ni à l’architecture, ni à la scénographie. Ses parents agriculteurs l’ont encouragé dans son envie de vouloir faire différemment. Après son baccalauréat, il intègre l’école d’architecture de Versailles. A la fin de son cursus, il crée sa maison d’édition : Pli Editions, celle-ci lui permet de s’auto-former dans différents domaines artistiques, et il fonde Paf atelier en 2017, pour passer à la mise en œuvre de ses conceptions, ses idées.
« Par exemple, nous avons eu le projet du salon Première Classe. Le chantier était titanesque. Nous avons travaillé sur des tentes gigantesques de plus de 600 mètres carrés où il faut générer énormément de volume. Faire de la scénographie là-dedans, c'est des budgets monumentaux. Notre travail, c'était de trouver un moyen de faire de la paroi souple pour des montages faciles, pour ne pas construire puis jeter à la poubelle. Ces éléments-là ont été entièrement réutilisés et c'est pour cela que la production est hyper importante. »

« Nous arrivons toujours à trouver des astuces et c'est pour cela que Paf atelier est appelé, je pense. Pour essayer de trouver des solutions qui sont à la fois de l'ordre de l'esthétique, de la sémantique, de la sémiologie, mais aussi de la production et comment, d'une certaine manière, nous pouvons répondre à un projet en étant cohérent et en même temps en trouvant des choses malines pour pouvoir le faire. L'autre avantage de l'agence, et c'est cela qui fait, aussi, un peu sa spécificité, c'est que nous avons des obsessions multiples. Nous n’en avons pas qu'une et nous n’avons pas qu’un seul outil. »

L’intuition créative de Christopher Dessus est soumise à la commande, au cahier des charges du client privé, public, du milieu associatif ou du spectacle vivant. Avec Paf atelier, il souhaite relever le défi de la matière qui embellit l’espace.
« Nous suivons un cahier des charges parce que c'est notre travail. Pour moi, c'est fondamental. Après, au niveau créatif, je pense que j'ai un instinct et que j'essaie d'avoir une vision globale sur l'agence et surtout de ce que j'ai envie de faire. Mais, parfois, je me trompe et c'est l'équipe qui me permet aussi de trouver de nouvelles choses à tester. Par contre, quand il y a des choses que je n’ai pas envie d'aborder, et si nous l’abordons pour un client, peut être que nous garderons pas cette idée-là pour la poursuivre. »

« Nous avons eu notre époque rideaux. À un moment donné, j'étais fan de rideaux, nous en utilisions dans tous nos projets et maintenant nous sommes à l'époque du gonflable. Nous avons eu l’époque de la tôle. Nous avons eu plein d'espèces d'obsessions comme cela qui sont restées toujours là. J'essaye un peu de les insuffler parce que c'est intéressant. Nous travaillons pendant quelques années ou quelques mois sur des matières ou des effets, des rendus, des ouvertures, des formes, etc. parce que cela permet aussi de les épuiser. J'aime ce processus d'épuisement. »

« Dans la création aussi de se dire que nous partons d'un point A et nous nous rendons à un point B potentiellement en l’épuisant dans tous les sens, nous arrivons d'une certaine manière à la forme idéale, ou en tout cas à la forme la plus universelle possible. »
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