Ibeliv, le partenariat vertueux entre l’homme et la nature de Liva Ramanandraibe
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Aujourd’hui, savoir-faire de Madagascar et accessoires de mode en raphia, une ressource naturelle de l’île avec Liva Ramanandraibe, fondateur d’Ibeliv. Ce créateur-designer autodidacte réalise des chapeaux, pochettes ou sacs, assisté par les mains magiques des artisanes-crocheteuses de raphia qui donnent vie à ses créations. Liva Ramanandraibe veille à produire ses collections contemporaines en respectant l’environnement, mais en assurant également un revenu digne à ses artisanes.

Passion, patience et précision permettent de réaliser, à partir du raphia et d’une sélection de techniques de points et de maille de crochet, des accessoires de mode uniques qui ennoblissent cette fibre naturelle.
Il n'y a pas de recette magique, sinon ce serait trop facile. Parfois, l'inspiration peut venir le temps d'une soirée quand je suis bien disposé et tout se fait tout seul. Il peut y avoir, parfois, plusieurs semaines sans que rien ne se passe. Je m'occupe aussi, au sein d’Ibeliv, au-delà de la création, de beaucoup d'autres opérations en tant que gérant d'entreprise.
Liva Ramanandraibe, fondateur d’Ibeliv :
« Dans la vie, rien n'est impossible à celui ou celle qui croit. Ibeliv c'est aussi la contraction de mon nom de famille Ramanadraibe et mon prénom Liva : Ibeliv. Je dirais que c'est la cerise sur le gâteau. C'est le fruit du destin. C'est quelque chose qui s'est fait naturellement et je ne vis pas la vie de quelqu'un d'autre. Et Ibeliv a son propre ADN. »

Né à Madagascar, Liva Ramanandraibe arrive en France afin de poursuivre ses études. Expert-comptable de formation après avoir exercé dans différentes entreprises, il veut donner un sens à sa vie et être utile à son pays. Liva Ramanandraibe se réoriente, donc, vers l’artisanat, afin de faire connaître les savoirs-faire ancestraux de son île. Ce retour aux sources démarre modestement avec deux artisanes, mais 10 ans plus tard, c'est 1 200 crocheteuses qui participent à l’aventure Ibeliv. Pour son fondateur, il est primordial de valoriser le travail de la main, de transmettre un héritage culturel, tout en étant dans une démarche de développement durable pour une l’élégance infinie.
« Partager ce que nous avons au fond de nous, c'est partager un sens de l'esthétique et une beauté universelle. Moi, je me définis comme un simple designer qui essaye de faire des créations qui durent dans le temps et j'essaye de transmettre une beauté, une inspiration. Mes voyages à Madagascar, mon enfance, ce que je vis aussi. Nous essayons tout simplement d'embellir la femme de la manière la plus simple possible. »

« J'apporte un design qui soit compréhensible par tous. Je pense que la beauté, elle se juge du premier regard. Il y a parfois des designers qui sont très talentueux, mais parfois, je me pose aussi la question s'ils ont vraiment envie de partager leur design. C'est très personnel. Moi, j'essaie de faire en sorte que chez Ibeliv, le design soit compréhensible du premier coup d'œil et que ce soit une beauté universelle. »
Ibeliv c’est une maison mère à Madagascar qui regroupe tous les artisans et un partenariat avec des agriculteurs qui collectent le raphia. Ibeliv est aussi très actif dans le reboisement pour installer une économie circulaire autour du raphia, cette fibre très solide et pleine d’avenir selon Liva Ramanandraibe
« Quand je vais dans les forêts de raphia, c'est un moment magique de retour vers la nature. Il faut, tout en amenant le progrès, essayer que cela se fasse dans l'intérêt de l'homme, dans son sens le plus absolu, et préserver ce paradis terrestre. L'atelier d’Ibeliv, c'est une vraie famille, 1 200 personnes ce n’est pas rien. Celles qui sont en formation, qui doivent apprendre la technique, cela prend à peu près six mois pour maîtriser la technique et pour être expérimenté, il faut encore plus, donc, celles qui sont en formation doivent venir à l'atelier tous les jours pour pratiquer et celles plus ‘expertes’ peuvent faire une partie dans leur foyer, ce qui leur permet aussi d'être libre dans leur temps de travail. Je dois constater qu'elles aiment bien venir parce que l'atelier, c'est aussi un lieu de sociabilisation. »

« Nous sommes en train de travailler sur le Ibeliv Garden, une école qui sera destinée à des enfants où nous allons leur inculquer le bien vivre avec la nature. Comment croire en soi. C'est l'écho de ma propre expérience parce que moi, je suis venu en France parce qu'il n'y avait pas les infrastructures à Madagascar et j'espère que les enfants du futur n'auront pas à faire ce parcours-là pour avoir les compétences locales. C'est une sorte de relocalisation ou de prise de conscience afin de jouer un rôle majeur dans le futur. »
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