Admise, le tailleur pour dame, un costume confortable vu par Zoé Le Boucher
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Il y a cinq ans, Zoé Le Boucher a fondé Admise Paris, avec pour mission de remettre dans le vestiaire de toutes les femmes le tailleur. Un costume facile à porter tout au long de la journée, utile et chic.

« C’est une tenue qu’on peut réinventer complètement, on est bien habillée direct et on en jette. Il y a un truc assez « waouh » dans le tailleur » déclare Zoé Leboucher, créatrice d’Admise Paris
« Moi, je me suis retrouvée aux oraux des écoles de commerce, déguisée, à tirer sur une jupe qui ne m’allait pas et (alors que) je devais faire un entretien de personnalité. J’étais tout sauf dans ma personnalité parce que ce n’était pas du tout mon style. Et, je me disais ' comment on peut avoir confiance en soi, se vendre, en n’étant pas soi ? '», et donc c’était vraiment un peu ma quête d’aider ces femmes à avoir la bonne tenue, où elles se sentent bien, où elles n’aient plus qu’à défendre ce qu’elles ont à dire, sans être quelqu'un d’autre en fait, sans être déguisées. »
Le tailleur, une histoire de famille
Zoé Leboucher s’est toujours intéressée à la mode, c’est un peu une histoire de famille avec un arrière-grand-père et un grand-père tailleurs.
« C’est un univers qui est ancré en moi, mais un peu inconsciemment parce qu’à dix ans, on ne se rend pas bien compte mais c’est quand même normal. Après, mon grand-père a pris sa retraite et mes parents ne font pas du tout ça. Et lui, il a trouvé que c’était un métier très difficile, il n'a pas fait ce métier par choix, il l’a fait après la guerre, il a commencé à travailler jeune, et il a fait ça pour gagner sa vie. Du coup, il a poussé ses enfants à faire, ce qu'il considère comme de vraies études. Et, quand je lui ai dit que je voulais faire ça il m’a vraiment regardé avec des yeux genre « mais qu’est-ce qui ne va pas ? … enfin non, c’était pas du tout le plan, ce n'était pas prévu.
Et maintenant il est super content, et au contraire il est hyper fier et puis, il donne son avis. Quand j’ai commencé au début, il regardait avec moi les tissus. Donc, malgré tout, oui, il y a quelque chose qui est naturel pour moi, je suis très à l’aise dans ce milieu, tout de suite je me suis sentie chez moi. »
Apprendre et confectionner
Zoé Leboucher admet apprendre en travaillant. « Au début, je m’étais dit : ' je vais prendre les mêmes tissus que pour les costumes d’homme ', à savoir des laines. C’était pour moi logique. J’avais ces tissus là et aussi un peu d’autres matières. Et, je voyais que c’était toutes ses autres matières qui marchaient et les 100% laine ça ne prenait pas du tout parce que toutes les clientes me disaient ' ça me gratte ' ; ça n’allait pas parce que c’est inadapté au style de notre époque, au confort que l’on recherche dans les mouvements ; il fallait une matière un peu plus flexible.
Le tissu de notre ligne numéro un c’est un mélange de viscose, une matière naturelle, un peu de polyester, et un peu d’élasthanne. C’est confortable, parce que ' être en tailleur ' ce n’est pas forcément la tenue dans laquelle on se dirait ' je suis dans ma tenue confort ', sauf, qu’avec notre tissu, dans les pantalons, on est comme dans un jean. Enfin, je trouve qu’on a déjà assez de choses à faire pour, en plus, être mal dans ses vêtements. »
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